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RECONSTRUCTION DU SUD: LES PAYS DONATEURS, RÉTICENTS...
La réunion des pays donateurs fixée aux 26 et 27 juillet, à l’échelon des ambassadeurs, se tiendra aux dates prévues. Mais il ne faut pas s’attendre à des décisions spectaculaires, les participants devant se contenter de prendre connaissance du plan de reconstruction des régions sudistes libérées. Le président du Conseil a, d’ores et déjà, été informé mardi par l’ambassadeur de France (notre photo) de la participation de son pays et de sa disposition à aider à la réhabilitation du Sud.
 
 

Tout ne va pas comme sur des roulettes, en ce qui concerne la réunion, prévue pour le 27 juillet à Beyrouth, des pays donateurs appelés à apporter leur contribution à la reconstruction du Liban-Sud après sa libération.
D’ailleurs, le chef du gouvernement se montre, à présent, moins affirmatif, insinuant que la rencontre de la fin du mois ne donnera pas des résultats définitifs, les Etats participant devant tout simple-ment prendre connaissance du plan élaboré par le comité libanais ad hoc. La décision en ce qui a trait à leur participation au financement des projets serait prise, ultérieurement, au cours d’une seconde réunion devant avoir lieu en automne ou même plus tard.
A ce moment, la tâche incombera au futur Cabinet (issu de la nouvelle législature), qui pourrait avoir une vision différente de celle de l’actuelle équipe ministérielle, quant à l’ordre des priorités par rapport aux projets à réaliser dans les régions libérées.
Pour en revenir aux pays donateurs, la plupart de ceux qui sont sollicités font montre de réserve, à l’exception de quelques-uns qui se disent prêts à apporter leur concours, à l’effet d’améliorer les conditions de vie des Sudistes, lesquels ont tant pâti durant vingt-deux ans, de l’occupation israélienne.
De fait, ces pays poseraient comme condition “la pacification totale du Sud et l’adoption de mesures susceptibles d’y normaliser la situation d’une manière parfaite”. A cet effet, ils émettent le souhait de voir nos forces régulières se déployer dans les zones précédemment occupées par “Tsahal”. Car, à leur avis, c’est l’unique moyen de rassurer les populations civiles, surtout dans certains secteurs où des miliciens viennent de multiplier les postes de contrôle et de surveillance tout le long de la ligne frontière allant de Nakoura à Kfarchouba.
Beaucoup parlent, à présent, de “vide sécuritaire”. Ceci a provoqué le regrettable incident de Markaba - entre “Amal” et le “Hezbolah” qui s’est soldé par deux tués et un blessé grave. La présence de la troupe - et non des FSI - aurait prévenu et empêché un tel affrontement qui ne serait pas le dernier, si la scène sudiste était laissée au gré de l’humeur d’éléments armés qui, tout en se réclamant de la même communauté (chiite) ont un passé orageux. “Amal” et le “Hezbollah”, affirme-t-on, constituent “deux options parallèles et répondent à des paramètres différents”.
L’alliance que les deux formations ont scellée au plan électoral, ne paraît pas avoir atténué leurs antagonismes. Il y a lieu de constater que leurs adhérents se sont toujours affrontés sur le terrain durant les périodes de démobilisation forcée face à l’ennemi commun, comme c’est le cas aujourd’hui.
Tout cela ne rassure pas les pays donateurs et fait hésiter plus d’un Etat frère et ami à prendre des engagements fermes à l’égard du Sud où rien ne peut être réalisé, si la sécurité et, surtout, la paix ne sont pas instaurées d’une façon absolue. 


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