LÉGISLATIVES EN DOUCEUR

par EDOUARD BASSIL
Moins de six semaines nous séparent des législatives et la campagne électorale se poursuit en douce, discrètement et sans bruit ou presque, si l’on excepte certaines circonscriptions où les listes seraient sur le point d’être proclamées.
Celles-ci sont placées, semble-t-il, à feu doux, les candidats ne paraissant pas devoir se déclarer pour le moment. Attendraient-ils, ainsi que l’a observé le cardinal Sfeir dans sa dernière homélie dominicale, un signe de la part des “décideurs”?
Puis, sur base de quels critères s’effectue le choix des candidats à la députation chez nous? Et l’électeur est-il libre de déposer dans l’urne le bulletin de vote répondant à sa conviction? N’est-il pas soumis aux pressions habituelles qui se manifestent à chaque consultation populaire, au point de fausser le scrutin (et ses résultats) en le vidant de son sens?
Dans les conditions conformément auxquelles ont lieu les législatives, il faut s’attendre à bien des surprises dans la constitution, in extremis, des listes, comme dans la nature et la forme des alliances et, sans doute, dans les résultats.
La prochaine législature, contrairement à ce qu’on imagine, réservera bien des surprises, car le panachage brouillera toutes les cartes que manipulent à leur guise ceux qui croient pouvoir encore en imposer à l’électorat et le conduire aux bureaux de vote comme des moutons de Panurge...
...Surtout s’ils se servent de la puissance de l’argent. Le cardinal-patriarche a déjà mis en garde l’électeur contre ce fléau: “Ne vous laissez pas amadouer, car qui vous achète, vous vendra”... 

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