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CONFÉRENCE SOUS DE BONS AUSPICES DES PAYS DONATEURS
Quarante pays, en plus de représentants de la Banque Mondiale, participent à la conférence des Etats donateurs qui s’est ouverte, hier jeudi, à Beyrouth. On sait déjà que le Liban a élaboré un plan quinquennal de développement et réclame une aide urgente de 250 millions de dollars pour le Sud. “L’assistance étrangère n’est pas liée au déploiement de l’armée libanaise dans la région frontalière”, a affirmé le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (notre photo).
 
 

La conférence des pays donateurs s’est tenue durant les deux derniers jours, sous de bons auspices, en présence de représentants de la Banque mondiale et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en plus des ambassadeurs des Etats accrédités à Beyrouth ayant émis l’intention de contribuer à reconstruire le Sud, à y consolider la sécurité par l’extension de l’autorité de l’Etat.
Il s’agit d’une première réunion au cours de laquelle le gouvernement libanais a soumis aux participants un plan d’action (quinquennal) et un rapport exhaustif consignant les besoins les plus urgents des régions libérées.
Le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie a exposé les grandes lignes de ce plan qui prévoit plusieurs étapes: la première engage la communauté internationale à apporter au Liban une aide substantielle destinée à relever la partie méridionale du pays dans tous les domaines.
La seconde invite les Etats donateurs à souscrire au plan de coordination élaboré à cette fin et, la troisième, prévoit une autre conférence générale au mois d’octobre, à l’effet de déterminer le montant de l’assistance à octroyer et la nature des projets à réaliser.
Les crédits nécessaires sont évalués à près de 260 millions de dollars, en plus des fonds - estimés à 190 millions - destinés à dédommager le Liban et les populations civiles, pour l’immense préjudice qu’ils ont subi au cours des vingt-trois années d’occupation et d’invasions successives.
En précisant qu’aucune condition n’a été posée jusqu’ici par les pays donateurs, hormis celle par laquelle ils formulent le souhait de voir l’Armée libanaise se déployer au Sud, le long de nos frontières internationalement recon-nues. Le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, a révélé une intéressante décision prise par le gouvernement, consistant en la réalisation de la dernière phase du projet du Litani, en raison de son importance par rapport aux infrastructures.
Cependant, à notre modeste avis, ce projet exige des fonds qui ne pourraient pas être disponibles dans un proche avenir et risquent d’alourdir la tâche des Etats donateurs ou peut-être de les effaroucher, étant donné le montant de la facture à payer.
Il faudrait, de préférence, démarrer avec un plan réalisable dans un délai logique. Car qui trop embrasse mal étreint... Et qui entreprend trop de choses à la fois, n’en réussit aucune!
Reste à savoir si l’Union européenne et les pays du G8 accepteront d’apporter leur contribution au financement du plan quinquennal, si nos forces régulières ne sont pas déployées dans les régions libérées du Sud... 


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