APRÈS CAMP DAVID II

par EDOUARD BASSIL
Le 25 juillet 2000 marquera dans l’histoire des sommets et de l’aéronautique, une date fatidique qui rappellera le terrible accident du “Concorde”, le “géant de l’air franco-britannique” - le premier depuis sa mise en service il y a près d’un quart de siècle.
Dans le même temps, cette date aura consigné l’échec de Camp David II, au terme de conciliabules particulièrement laborieux, auxquels a personnellement participé le chef de l’Exécutif américain, sans parvenir à un heureux épilogue, comme ce fut le cas de Jimmy Carter, parrain de Camp David II, il y a vingt ans.
Si cet accident aérien préoccupera durant des semaines, voire des mois, les techniciens de l’aviation civile qui chercheront à en déterminer les causes, les raisons de l’échec du sommet tripartite de Camp David sont connues.
Jérusalem en a constitué la pierre d’achoppement, autant sinon plus que d’autres problèmes inextri-cables, aussi inconciliables les uns que les autres, notamment ceux de l’eau, des frontières et des réfugiés.
Le président Clinton a fait l’impossible pour concilier les inconciliables et on ne peut le blâmer de n’avoir pas réussi dans sa nouvelle tentative d’amener les antagonistes à s’entendre.
Yasser Arafat a donné le plus de ce qu’il pouvait donner et on ne peut l’accuser d’avoir provoqué l’échec de son abouchement avec Ehud Barak, lequel a rallié les “faucons” d’Israël, tous pareils et nourrissant les mêmes visées “bibliques”, qu’ils soient de droite ou de gauche.
Que va-t-il se passer à présent? Le Proche-Orient risque de con-naître une nouvelle ère de tension et de troubles qui se répercuteront dans la région tout entière.
D’ores et déjà, un rapprochement se dessine entre Damas et l’Autorité palestinienne dont  une délégation de haut niveau est attendue, inces-samment, sur les bords du Barada.
Sans doute, à l’effet d’élaborer une stratégie commune, en prévision de la “bataille de Jérusalem” qui semble devoir être une nouvelle guerre de cent ans! 

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