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PRIORITÉ PRÉSIDENTIELLE AU DOSSIER SOCIAL
A l’actif du régime s’inscrit, en lettres d’or, l’intérêt qu’il accorde aux problèmes sociaux, lequel s’est concrétisé dernièrement par la ratification du projet de loi instituant l’assurance-maladie au profit des citoyens âgés de plus de 64 ans. Ce système sera suivi de l’assurance-vieillesse qui, espérons-le, sera appliquée dans les plus brefs délais. Notre photo: Le président Lahoud prenant connaissance de la carte sur base de laquelle la force mixte s’est déployée au Sud.
(Photo Dalati-Nohra).
 

Si on doit inscrire à l’actif de ce régime l’intérêt qu’il accorde aux problèmes sociaux, il figurera en place d’honneur parmi tous ceux qui l’ont précédé, à l’exception peut-être du régime chéhabiste.
Celui-ci avait confié à la mission IRFED le soin d’enquêter sur les conditions de vie des classes les plus défavorisées. Sur base du rapport Lebret, la Caisse nationale de sécurité sociale a été instituée dont ont bénéficité des centaines de milliers de citoyens au titre de l’allocation familiale et des indemnités de fin de service.
Mais ce système est dépassé par le temps et ne répond plus aux impératifs de l’heure. Aussi, dès son accession à la magistrature suprême, le président Emile Lahoud a-t-il inscrit en tête de son ordre des priorités, l’élaboration d’un nouveau système plus adapté aux exigences de la vie.
Ainsi, le système des indemnités de fin de service a été remplacé par l’assurance-maladie, dans un premier temps; puis, par l’assurance-vieillesse prévoyant une pension de retraite à l’intention des personnes ayant dépassé l’âge de 64 ans, non couvertes par d’autres formes d’assurances, tant officielles que privées.
La Chambre a déjà ratifié la loi sur l’assurance-maladie dont l’application nécessitera près d’un semestre pour être appliquée, temps indispensable pour la mise au point des décrets d’application.
Au cours d’un talk-show télévisé, le directeur général de la CNSS, M. Khalil Majed, a exposé les grandes lignes de cette loi, expliqué le mécanisme de son application et déterminé les catégories de citoyens pouvant en bénéficier.
Cette émission de Télé-Liban a certainement été suivie par le plus grand nombre de téléspectateurs, à en juger par les très nombreuses questions qui ont été posées. Elle a sans doute éclipsé mardi tous les autres programmes télévisés présentés ce soir-là, y compris et, surtout, ceux consacrés aux candidats à la députation...
Cependant, les indications fournies par l’hôte de l’émission, n’ont pas été suffisamment claires et explicatives, surtout en ce qui concerne le versement  aux assurés de la contre-valeur des factures représentant les honoraires des médecins et les prix des médicaments. Plus exactement le retard mis à leur paiement par le CNSS.
Tout en attribuant ce retard à l’insuffisance du nombre des fonctionnaires, M. Majed a rappelé l’installation dans tous les centres de la CNSS, de boîtes destinées à la réception des plaintes et réclamations...
Autre point qui mériterait d’être plus élucidé: la part de la contribution du patronat aux frais de l’assurance-maladie - et, plus tard, de l’assurance-vieillesse. Etant donné que l’assuré est tenu de verser à la CNSS, une somme forfaitaire (6 pour cent du salaire minimum) soit 15.000 livres par mois.
Cela dit, il est certain que ce dossier autant nécessaire que vital, constitue un bond qualitatif au plan national, pour la simple raison que l’adoption du nouveau système transpose les Libanais d’une étape pour le moins rétrograde, à celle qu’exige le IIIème millénaire. 


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