![]() L’art figuratif a la faveur du grand public. |
![]() De l’abstrait. |
Ce parti pris d’une manifestation ayant, en premier lieu, un but commercial,
celui d’encourager l’écoulement de la production artistique des
peintres et sculpteurs et où les galeries, de toute catégorie,
les ateliers d’artistes et les marchands d’art louent des espaces d’exposition
“côte à côte”, les classifications, les modes, les courants
et langages plastiques s’excluent les uns les autres, se mélangent
et ne peuvent, ni ne doivent être l’objet d’une analyse critique,
d’une évaluation permettant d’y attacher un “nom”, un label de créativité
et de rigueur intellectuelle. D’autant plus qu’un certain goût de
la facilité porte le plus grand nombre des exposants: galeries,
marchands d’art, ateliers, artistes, etc... à préférer
proposer au public ce qui se vend bien, c’est-à-dire, appliquer
la loi de l’offre et de la demande.
Cette attitude, de leur part est, sans doute, le seul moyen de ne pas
trahir l’essence de la démarche qui est “commerciale”. Car on n’a
pas encore imaginé un système plus cohérent pour écouler
la production artistique des peintres et sculpteurs, au talent confirmé,
ou sans talent, que celui des marchands, c’est-à-dire, les relations
personnelles et commerciales, dans leur souplesse et leur intérêt
réciproque, entre artiste plasticien et vendeur. Ceux-ci se doublent
d’un acquéreur - “potentiel” - qui suit, le plus souvent, son goût
et son humeur personnelle, tenant compte, surtout, du lieu où l’œuvre
est destinée à être accrochée ou placée
et parfois même du style de ses meubles.
Tous ces constats sont fondamentaux pour situer, dans son contexte
économique, la réalité de la portée artistique
de ces manifestations et leur relation directe avec le marché de
l’art au Liban, ne serait-ce que pour placer chacun: organisateurs, galeristes,
marchands d’art et artistes devant ses responsabilités.
![]() Du symbolisme. |
![]() Mixed médias et collage. |
Aussi, il paraît certain, dans la vaste confrontation des courants,
des langages plastiques et des styles les plus divers dans ce genre de
manifestations à but commercial, que toute tentative d’interprétation
synthétique des œuvres exposées est vouée à
l’échec.
Ici, les termes de pré, de post, de néo et d’avant-garde,
de figuratif, de symboliste, de surréaliste ou d’abstrait... ne
servent plus à catégoriser les genres et les exclusions ne
sont pas de mise. Et si tout n’est pas parfait, si seules quelques individualités
émergent du chaos, il y a chez tous les participants, organisateurs,
marchands d’art et plasticiens cette volonté farouche de s’imposer
dans un marché de l’art mutant. L’aspect positif de cette démarche,
sur le plan commercial, est non négligeable.