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Candidat
au siège maronite du Metn-Nord, le Dr Paul Gemayel est engagé
dans une bataille électorale féroce où s’affrontent
des forces disposant de larges assises populaires.
Aux législatives de 1996, il avait obtenu près de 11.000 voix. Ne croit-il pas que le fait pour M. Pierre Gemayel d’avoir posé sa candidature, influera, négativement sur la sienne, surtout après le retour de son père, l’ex-président Amine Gemayel? |
Il ne faut pas perdre de vue, répond-il, qu’en plus des suffrages
que j’ai recueillis au cours du précédent scrutin, plus de
deux mille voix ont été perdues pour maintes raisons qu’il
n’est pas besoin de rappeler. Ce fut pour moi un score satisfaisant, d’autant
que l’opposition chrétienne avait boycotté les élections
générales.
Au cours de ces législatives, je compte sur l’électorat
des Kataëb et, aussi, sur l’élément jeune qui souhaite
le changement.
Quant au retour du président Gemayel et, contrairement à
ce que certains imaginent, il ne doit pas avoir d’impact négatif
sur ma candidature.
Parlez-nous de vos alliances. Comptez-vous faire liste commune avec
MM. Nabil F. Lahoud, Sarkis Sarkis et Ibrahim Kanaan, selon certaines rumeurs,
alors que d’autres vous rapprochent de M. Nassib Lahoud?
Tout d’abord, je voudrais critiquer la nouvelle loi électorale,
surtout en ce qui concerne le découpage des circonscriptions. En
effet, ce dernier s’avère injuste, car ni le candidat, ni l’électeur
n’y trouvent leur compte.
De plus, la loi favorise la formation de listes électorales
dont les membres sont privés de leur rôle. Elle devrait donc
être révisée, afin d’assurer une véritable participation
dans le plus pur esprit démocratique.
Qui sont mes alliés? Rien de définitif n’a été
décidé jusqu’à ce jour et on en est toujours au stade
des concertations.
Si vous aviez à porter un jugement sur les candidats du Metn-Nord,
que diriez-vous?
M. Nassib Lahoud est apprécié, car il représente
un courant acquis à son slogan: “Voix du Metn, écho du Liban”.
J’ai fait, récemment, la connaissance de M. Emile E. Lahoud
et j’estime quelque peu absurde sa décision de s’engager dans la
bataille électorale, en dépit d’un avis contraire de son
père, le président Lahoud. Je voudrais formuler à
son intention des souhaits pour un avenir prospère.
Quant au Dr Albert Moukheiber, il semble devoir se prêter, discrètement,
à un compromis avec le ministre de l’Intérieur.
Quel est votre programme d’action et que promettez-vous aux Libanais
si vous êtes élu?
J’appelle les Libanais à se rendre massivement aux urnes, car
le boycottage du scrutin les excluerait de la représentation nationale.
Quant à mon programme, il comporte plusieurs points, dont la
poursuite de la lutte en vue de libérer le Liban de toutes les armées
étrangères dont la présence dans nos murs ne s’explique
plus après le retrait israélien.
Le second point concerne la réforme administrative qu’il faut
relancer et mener à son terme, tout en assurant aux citoyens les
services dont ils ont urgemment besoin au double plan social et médical.
Enfin, l’environnement figure en bonne place dans mon programme, car
il importe de sauver le pays du béton qui l’envahit de toutes parts
et préserver, à tout prix, nos espaces verts.
Avec l’éveil du peuple et son appui, nous pourrons édifier
un Etat libre, souverain et indépendant.