Les ronfleurs sont parfois sujets à ce qu’on appelle des apnées du sommeil, c’est-à-dire qu’ils s’arrêtent de respirer pendant 20 à 30 secondes, parfois même jusqu’à 2 à 3 minutes pendant qu’ils dorment. Le cerveau ressent alors un manque d’oxygène et les réveille jusqu’à ce qu’ils reprennent leur respiration. Ce cycle se répète toute la nuit, autour de 80 fois par heure, sans qu’ils se rendent vraiment compte de leurs réveils successifs. Donc 400 à 500 fois par nuit, des épisodes d’asphyxie progressive sont suivis de brefs réveils; puis, de rendormissement. Ils sont dus à une baisse d’activité des muscles qui ouvrent les voies respiratoires. Parfois aussi, les voies aériennes sont de trop petite taille ou bloquées par une grosse langue ou de grosses amygdales. Les apnées arrivent plusieurs années après le début des ronflements et heureusement tous les ronfleurs n’auront pas forcément à en souffrir. Comme le cerveau est mal oxygéné pendant la nuit, il y a une tendance à s’endormir le jour, ce qui multiplie par 2 à 3 le risque d’accident de voiture. Les apnées occasionnent aussi des pertes de mémoire, une dépression, une irritabilité et des problèmes de bradycardie, de tachycardie (pouls trop lent ou trop rapide) et d’hypertension qui finissent par entraîner une insuffisance cardiaque (le cœur est un muscle qui à la longue va se fatiguer et pomper beaucoup moins bien le sang). Les principaux concernés sont des hommes de 30 à 60 ans un peu “enveloppés”, chez qui l’analyse du sommeil ou polysomnographie va confirmer l’existence d’apnées. Le plus souvent, il suffit de maigrir, d’arrêter l’alcool, de ne pas dormir à plat sur le dos et de ne plus prendre de somnifères pour que ça s’arrange. Mais parfois, il faut utiliser un appareil pour aider à respirer pendant la nuit. Cette machine (ou CPAP) va souffler de l’oxygène à travers un masque mis sur le nez et sur la bouche. Dans les cas les plus graves, il faut faire un trou dans la trachée à la base du cou et y fixer un tube en plastique pour que l’air puisse passer. C’est ce qu’on appelle une trachéotomie. Beaucoup de malades n’ont pas envie de passer par là. En collaboration avec des médecins de Baltimore, Maryland, des chercheurs allemands ont montré qu’à travers un trou beaucoup plus petit (2 mm), on pouvait quand même respirer mieux. Assistée par un ordinateur, la machine fournit exactement la quantité d’oxygène dont chaque malade a besoin.
Si vous allez aux Etats-Unis cet été, il se pourrait qu’on vous propose de faire un test pour les MST dans une boîte de nuit. De quoi s’agit-il? Au palmarès des maladies sexuellement transmissibles (MST), les deux premières places sont occupées par le gonocoque ou neisseiria gonorrhea et par chlamydia trachomatis ou chlamydiose. Ces infections qui peuvent conduire une femme à la stérilité, peuvent au début passer inaperçues. Les anciens tests mis au point il y a 20 ans, toujours utilisés, consistaient à faire des prélèvements locaux chez un médecin, ce qui pouvait être gênant, voire un peu douloureux. Actuellement, une nouvelle technique d’amplification de l’ADN (appelée PCR) fait qu’un simple échantillon d’urines suffit. Il est utilisé depuis quelques années par le département de la santé publique de San Francisco qui tente une première en rendant possible de se faire tester en boîte de nuit. L’idée est de pouvoir déceler plus tôt les infections et donc de les traiter précocément pour éviter les complications. Ce test est agréé par les spécialistes et est disponible notamment au Cat Club, pour ceux qui connaissent la vie nocturne de San Francisco. Les plus concernés sont les jeunes de 15 à 24 ans qui sont la vraie population à risque. A titre indicatif, sachez que les chlamydioses touchent 4 millions d’Américains chaque année et la gonococcie plus de 2 millions. Lorsqu’elles sont détectées rapidement, ces maladies répondent très bien à un traitement antibiotique, mais elles sont souvent insidieuses, sans symptômes, et donc on ne s’en aperçoit pas. Or, avec le temps, elles peuvent conduire une jeune femme à la stérilité et provoquer des arthrites ou des conjonctivites dans les deux sexes. Sans compter que certaines d’entre elles (comme les infections à trichomonas) favorisent l’infection par le VIH ou virus du SIDA, ou encore les accouchements prématurés. Qu’est-ce qui doit attirer l’attention ou faire qu’on s’inquiète? Des urines qui brûlent chez l’homme, avec parfois du pus; et des pertes blanches ou des saignements excessifs et anormaux lors des règles et une difficulté à uriner chez la femme.
La semaine prochaine, c’est le 15 août. Célébrons la Vierge dignement et laissons les feux d’artifice aux experts. Mais si vous voulez à tout prix organiser votre petite fête, mieux vaut respecter ces quelques conseils de prudence. D’abord, n’oubliez pas que ce qui est entre vos mains n’est pas un jouet et que vous pourriez blesser quelqu’un d’autre. La blessure la plus fréquente concerne les mains et surtout les doigts de celui qui ne tient pas bien les feux d’artifice. En seconde position, arrivent les atteintes des yeux, à cause de l’éblouissement ou de la grande proximité entre les petites fusées et le regard. Les brûlures ne sont pas rares non plus. Près d’un blessé sur deux est un enfant de moins de 15 ans. Une thèse réalisée à Paris lors de la fête du 14 juillet montrait que les traumatismes auditifs n’étaient pas rares, la baisse de l’audition pouvant aller jusqu’à la surdité lorsqu’une explosion se produit trop prêt des oreilles. Alors, les conseils? Ne jamais laisser un enfant jouer avec ou allumer un feu d’artifice. Bien s’assurer que tous les autres sont à bonne distance avant de mettre le feu. Posez la bouteille ou l’assiette contenant le dispositif inflammable sur une surface bien plate, loin de la maison, des feuilles mortes et de tout ce qui pourrait brûler. Ne jamais essayer de réutiliser un feu d’artifice qui n’a pas bien fonctionné. Et attention, certains types de feux s’apparentent plus à des bombes qu’à autre chose (M-80, cherry bombs;, donc évitez de vous en servir. Mieux vaut prévenir que guérir, mais en cas de blessure, il faut d’abord s’isoler dans un coin calme; puis, appeler un médecin. En attendant, vous pouvez en cas de brûlure, mettre de la biafine, mais ne mettez jamais de la glace directement sur la peau.