![]() On a cherché toute la nuit d’éventuels survivants. |
![]() Les familles des victimes en larmes ne veulent pas croire au malheur qui les touche. |
La série noire continue... Quelques petites semaines après
le terrible accident qui a coûté la vie à nombre d’innocents
dans un Concorde d’Air France, voilà qu’un nouvel accident tragique
remet en cause la fiabilité des avions.
Le directeur de la défense civile de Bahreïn, M. Abdel-Rahmane
Ben Rached Al-Khalifa, quelques heures après l’accident, a confié
aux journalistes qu’un avion Airbus A-320 de la Gulf Air, en fin d’après-midi,
s’était écrasé en mer entraînant la mort de
tous les passagers, suite à un incendie qui s’était déclaré
dans l’un des deux réacteurs de l’appareil.
Tous les corps ont déjà été retrouvés,
dont ceux d’une trentaine d’enfants âgés entre 10 ans et moins.
Les dépouilles ont été acheminées vers
les hôpitaux de la capitale pour les besoins d’identification.
Aucun survivant n’a été signalé.
Toute la nuit et le surlendemain de cette terrible catastrophe, des
navires et des hélicoptères américains survolaient
le site dans l’espoir de retrouver des survivants. En vain.
La plupart des passagers étaient originaires des pays arabes
et parmi eux se trouvait un agent diplomatique américain.
Selon M. Abdel-Rahmane, le décompte est le suivant: 34 Bahréïniens,
63 Egyptiens, 9 Palestiniens, 6 Emiriens, 2 Britanniques, 3 Chinois, un
Koweitien, un Soudanais, un Omanais, un Australien, un Canadien et 12 Saoudiens.
Parmi les malheureux, une famille palestinienne composée de six
frères et sœurs, tous âgés de moins de 15 ans, voyageant
en compagnie de l’un de leur parent, cite une source de l’AFP.
En provenance du Caire, l’avion avait tenté à plusieurs
reprises de procéder à des atterrissages forcés.
Le lendemain du drame, les sauveteurs étaient toujours à
pied d’œuvre après avoir passé toute la nuit à chercher
d’éventuels rescapés.
L’aéronavale américain qui disposait sur place de trois
hélicoptères, de deux aéroglisseurs, d’un remorqueur
et de petits navires relevant du porte-avions USS-George Washington, prêtait
main forte aux secouristes locaux.
![]() Scènes de désespoir à l’Aéroport International du Caire... |
![]() L’émir de Bahrein, cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a annoncé la catastophe sur la chaîne de télévision nationale et présenté ses condoléances aux familles des victimes. |
Des hommes-grenouilles ont retrouvé après plusieurs plongées
la petite “boîte noire” qui livrera la cause de ce terrible accident.
Les sauveteurs, jusqu’à l’heure où nous mettons sous-presse,
espéraient également retrouver l’enregistreur du “cockpit”
qui les aidera à mieux expliquer peut-être le pourquoi de
ce crash.
Mais le capitaine de bord n’a émis aucun signal de détresse
avant la chute de l’appareil, a annoncé un officiel du ministère
des Transports de Bahreïn.
L’équipage de bord se composait de deux pilotes bahréïniens,
d’un polonais et d’un omanais.
Les autorités sur place sont en train d’organiser des structures
d’accueil pour recevoir les familles des victimes.
“Un vol spécial conçu, à cet effet, sera mis à
leur disposition”, ont encore ajouté ces mêmes officiels.
Les parents avertis se sont regroupés à l’aéroport
du Caire, certains contenant mal leurs émotions, d’autres comme
hébétés ne voulant pas croire à un tel malheur.
Ces scènes de désespoir ne sont pas sans nous rappeler
un autre terrible accident d’avion, celui du Boeing d’Egypt Air.
Si jusqu’à présent on privilégiait la thèse
du crash suicidaire, aujourd’hui le président égyptien M.
Hosni Moubarak a parlé d’une défaillance technique écartant
l’hypothèse du suicide du copilote.
Le président a affirmé que d’après les éléments
qui se trouvaient à sa disposition, de nombreuses évidences
montraient qu’il y avait des problèmes avec le système de
gouverne de profondeur de l’avion.
Mais le président Moubarak s’est toutefois gardé de tout
jugement, se contentant d’affirmer qu’il ne fallait pas, avant la fin de
l’enquête, former une opinion définitive et ne pas se baser
sur des interprétations du Coran, faisant allusion à la phrase:
“Je compte sur Dieu”, répétée plus de onze fois par
Gamil-el-Battouti, le copilote.
L’émir de Bahreïn, cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a
décrété trois jours de deuil national et annoncé
la formation d’une commission d’enquête pour déterminer les
causes du crash. Des membres du Bureau national pour la sécurité
des transports et des experts de la compagnie Airbus feront partie de cette
commission.
L’avion, confié à Gulf Air en septembre 1994, avait à
son actif 17.177 heures de vol et navigué plus de 13.000 fois.
Cet accident est le cinquième d’un A-320. Actuellement, 840
avions de ce type sont en service un peu partout dans le monde.
La Gulf Air qui venait de célébrer ses cinquante ans
d’existence, appartient à part égale à Bahreïn,
Oman, Qatar et aux Emirats arabes unis. Pouvant contenir jusqu’à
150 passagers, ce type d’avion est en service depuis une dizaine d’années
et est doté des toutes dernières technologies.
Les gardes-côtes à pied d’œuvre.
Dans toute cette sombre histoire, il reste un miraculé: Un jeune
Egyptien qui était sur le point d’embarquer et a été
retenu par les autorités du Caire à cause de son permis de
travail... n
S.N.La série noire continue... Quelques petites semaines après
le terrible accident qui a coûté la vie à nombre d’innocents
dans un Concorde d’Air France, voilà qu’un nouvel accident tragique
remet en cause la fiabilité des avions.
Le directeur de la défense civile de Bahreïn, M. Abdel-Rahmane
Ben Rached Al-Khalifa, quelques heures après l’accident, a confié
aux journalistes qu’un avion Airbus A-320 de la Gulf Air, en fin d’après-midi,
s’était écrasé en mer entraînant la mort de
tous les passagers, suite à un incendie qui s’était déclaré
dans l’un des deux réacteurs de l’appareil.
Tous les corps ont déjà été retrouvés,
dont ceux d’une trentaine d’enfants âgés entre 10 ans et moins.
Les dépouilles ont été acheminées vers
les hôpitaux de la capitale pour les besoins d’identification.
Aucun survivant n’a été signalé.
Toute la nuit et le surlendemain de cette terrible catastrophe, des
navires et des hélicoptères américains survolaient
le site dans l’espoir de retrouver des survivants. En vain.
Un Airbus A-320 de la Gulf Air.
La plupart des passagers étaient originaires des pays arabes
et parmi eux se trouvait un agent diplomatique américain.
Selon M. Abdel-Rahmane, le décompte est le suivant: 34 Bahréïniens,
63 Egyptiens, 9 Palestiniens, 6 Emiriens, 2 Britanniques, 3 Chinois, un
Koweitien, un Soudanais, un Omanais, un Australien, un Canadien et 12 Saoudiens.
Parmi les malheureux, une famille palestinienne composée de six
frères et sœurs, tous âgés de moins de 15 ans, voyageant
en compagnie de l’un de leur parent, cite une source de l’AFP.
En provenance du Caire, l’avion avait tenté à plusieurs
reprises de procéder à des atterrissages forcés.
Le lendemain du drame, les sauveteurs étaient toujours à
pied d’œuvre après avoir passé toute la nuit à chercher
d’éventuels rescapés.
L’aéronavale américain qui disposait sur place de trois
hélicoptères, de deux aéroglisseurs, d’un remorqueur
et de petits navires relevant du porte-avions USS-George Washington, prêtait
main forte aux secouristes locaux.
Des hommes-grenouilles ont retrouvé après plusieurs plongées
la petite “boîte noire” qui livrera la cause de ce terrible accident.
Les sauveteurs, jusqu’à l’heure où nous mettons sous-presse,
espéraient également retrouver l’enregistreur du “cockpit”
qui les aidera à mieux expliquer peut-être le pourquoi de
ce crash.
Mais le capitaine de bord n’a émis aucun signal de détresse
avant la chute de l’appareil, a annoncé un officiel du ministère
des Transports de Bahreïn.
![]() Un hélicoptère de la US-Navy décolle pour participer aux opérations de sauvetage. |
![]() Le “cockpit” de l’appareil équipé des dernières technologies de pointe. |
L’équipage de bord se composait de deux pilotes bahréïniens,
d’un polonais et d’un omanais.
Les autorités sur place sont en train d’organiser des structures
d’accueil pour recevoir les familles des victimes.
“Un vol spécial conçu, à cet effet, sera mis à
leur disposition”, ont encore ajouté ces mêmes officiels.
Les parents avertis se sont regroupés à l’aéroport
du Caire, certains contenant mal leurs émotions, d’autres comme
hébétés ne voulant pas croire à un tel malheur.
Ces scènes de désespoir ne sont pas sans nous rappeler
un autre terrible accident d’avion, celui du Boeing d’Egypt Air.
Si jusqu’à présent on privilégiait la thèse
du crash suicidaire, aujourd’hui le président égyptien M.
Hosni Moubarak a parlé d’une défaillance technique écartant
l’hypothèse du suicide du copilote.
Le président a affirmé que d’après les éléments
qui se trouvaient à sa disposition, de nombreuses évidences
montraient qu’il y avait des problèmes avec le système de
gouverne de profondeur de l’avion.
Mais le président Moubarak s’est toutefois gardé de tout
jugement, se contentant d’affirmer qu’il ne fallait pas, avant la fin de
l’enquête, former une opinion définitive et ne pas se baser
sur des interprétations du Coran, faisant allusion à la phrase:
“Je compte sur Dieu”, répétée plus de onze fois par
Gamil-el-Battouti, le copilote.
L’émir de Bahreïn, cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a
décrété trois jours de deuil national et annoncé
la formation d’une commission d’enquête pour déterminer les
causes du crash. Des membres du Bureau national pour la sécurité
des transports et des experts de la compagnie Airbus feront partie de cette
commission.
L’avion, confié à Gulf Air en septembre 1994, avait à
son actif 17.177 heures de vol et navigué plus de 13.000 fois.
Cet accident est le cinquième d’un A-320. Actuellement, 840
avions de ce type sont en service un peu partout dans le monde.
La Gulf Air qui venait de célébrer ses cinquante ans
d’existence, appartient à part égale à Bahreïn,
Oman, Qatar et aux Emirats arabes unis. Pouvant contenir jusqu’à
150 passagers, ce type d’avion est en service depuis une dizaine d’années
et est doté des toutes dernières technologies.
Dans toute cette sombre histoire, il reste un miraculé: Un jeune
Egyptien qui était sur le point d’embarquer et a été
retenu par les autorités du Caire à cause de son permis de
travail...