LE CRASH DE L’AIRBUS DE LA GULF AIR
PROVOQUE LA CONSTERNATION GÉNÉRALE... LA LISTE NOIRE CONTINUE!

Cent quarante-trois passagers ont péri dans le crash de l’avion Airbus de la Gulf Air qui s’est abîmé dans les eaux du Golfe, lors de son atterrissage à Bahreïn.
 

On a cherché toute la nuit d’éventuels survivants.

Les familles des victimes en larmes 
ne veulent pas croire au malheur qui les touche.

La série noire continue... Quelques petites semaines après le terrible accident qui a coûté la vie à nombre d’innocents dans un Concorde d’Air France, voilà qu’un nouvel accident tragique remet en cause la fiabilité des avions.
Le directeur de la défense civile de Bahreïn, M. Abdel-Rahmane Ben Rached Al-Khalifa, quelques heures après l’accident, a confié aux journalistes qu’un avion Airbus A-320 de la Gulf Air, en fin d’après-midi, s’était écrasé en mer entraînant la mort de tous les passagers, suite à un incendie qui s’était déclaré dans l’un des deux réacteurs de l’appareil.
Tous les corps ont déjà été retrouvés, dont ceux d’une trentaine d’enfants âgés entre 10 ans et moins.
Les dépouilles ont été acheminées vers les hôpitaux de la capitale pour les besoins d’identification.
Aucun survivant n’a été signalé.
Toute la nuit et le surlendemain de cette terrible catastrophe, des navires et des hélicoptères américains survolaient le site dans l’espoir de retrouver des survivants. En vain.
La plupart des passagers étaient originaires des pays arabes et parmi eux se trouvait un agent diplomatique américain.
Selon M. Abdel-Rahmane, le décompte est le suivant: 34 Bahréïniens, 63 Egyptiens, 9 Palestiniens, 6 Emiriens, 2 Britanniques, 3 Chinois, un Koweitien, un Soudanais, un Omanais, un Australien, un Canadien et 12 Saoudiens. Parmi les malheureux, une famille palestinienne composée de six frères et sœurs, tous âgés de moins de 15 ans, voyageant en compagnie de l’un de leur parent, cite une source de l’AFP.
En provenance du Caire, l’avion avait tenté à plusieurs reprises de procéder à des atterrissages forcés.
Le lendemain du drame, les sauveteurs étaient toujours à pied d’œuvre après avoir passé toute la nuit à chercher d’éventuels rescapés.
L’aéronavale américain qui disposait sur place de trois hélicoptères, de deux aéroglisseurs, d’un remorqueur et de petits navires relevant du porte-avions USS-George Washington, prêtait main forte aux secouristes locaux.
 

Scènes de désespoir 
à l’Aéroport International du Caire...

L’émir de Bahrein, cheikh Hamad Ben Issa 
Al-Khalifa, a annoncé la catastophe sur la 
chaîne de télévision nationale et présenté 
ses condoléances aux familles des victimes.

Des hommes-grenouilles ont retrouvé après plusieurs plongées la petite “boîte noire” qui livrera la cause de ce terrible accident.
Les sauveteurs, jusqu’à l’heure où nous mettons sous-presse, espéraient également retrouver l’enregistreur du “cockpit” qui les aidera à mieux expliquer peut-être le pourquoi de ce crash.
Mais le capitaine de bord n’a émis aucun signal de détresse avant la chute de l’appareil, a annoncé un officiel du ministère des Transports de Bahreïn.
L’équipage de bord se composait de deux pilotes bahréïniens, d’un polonais et d’un omanais.
Les autorités sur place sont en train d’organiser des structures d’accueil pour recevoir les familles des victimes.
“Un vol spécial conçu, à cet effet, sera mis à leur disposition”, ont encore ajouté ces mêmes officiels.
Les parents avertis se sont regroupés à l’aéroport du Caire, certains contenant mal leurs émotions, d’autres comme hébétés ne voulant pas croire à un tel malheur.
Ces scènes de désespoir ne sont pas sans nous rappeler un autre terrible accident d’avion, celui du Boeing d’Egypt Air.
Si jusqu’à présent on privilégiait la thèse du crash suicidaire, aujourd’hui le président égyptien M. Hosni Moubarak a parlé d’une défaillance technique écartant l’hypothèse du suicide du copilote.
Le président a affirmé que d’après les éléments qui se trouvaient à sa disposition, de nombreuses évidences montraient qu’il y avait des problèmes avec le système de gouverne de profondeur de l’avion.
Mais le président Moubarak s’est toutefois gardé de tout jugement, se contentant d’affirmer qu’il ne fallait pas, avant la fin de l’enquête, former une opinion définitive et ne pas se baser sur des interprétations du Coran, faisant allusion à la phrase: “Je compte sur Dieu”, répétée plus de onze fois par Gamil-el-Battouti, le copilote.
L’émir de Bahreïn, cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a décrété trois jours de deuil national et annoncé la formation d’une commission d’enquête pour déterminer les causes du crash. Des membres du Bureau national pour la sécurité des transports et des experts de la compagnie Airbus feront partie de cette commission.
L’avion, confié à Gulf Air en septembre 1994, avait à son actif 17.177 heures de vol et navigué plus de 13.000 fois.
Cet accident est le cinquième d’un A-320. Actuellement, 840 avions de ce type sont en service un peu partout dans le monde.
La Gulf Air qui venait de célébrer ses cinquante ans d’existence, appartient à part égale à Bahreïn, Oman, Qatar et aux Emirats arabes unis. Pouvant contenir jusqu’à 150 passagers, ce type d’avion est en service depuis une dizaine d’années et est doté des toutes dernières technologies.


Les gardes-côtes à pied d’œuvre.

Dans toute cette sombre histoire, il reste un miraculé: Un jeune Egyptien qui était sur le point d’embarquer et a été retenu par les autorités du Caire à cause de son permis de travail... n
S.N.La série noire continue... Quelques petites semaines après le terrible accident qui a coûté la vie à nombre d’innocents dans un Concorde d’Air France, voilà qu’un nouvel accident tragique remet en cause la fiabilité des avions.
Le directeur de la défense civile de Bahreïn, M. Abdel-Rahmane Ben Rached Al-Khalifa, quelques heures après l’accident, a confié aux journalistes qu’un avion Airbus A-320 de la Gulf Air, en fin d’après-midi, s’était écrasé en mer entraînant la mort de tous les passagers, suite à un incendie qui s’était déclaré dans l’un des deux réacteurs de l’appareil.
Tous les corps ont déjà été retrouvés, dont ceux d’une trentaine d’enfants âgés entre 10 ans et moins.
Les dépouilles ont été acheminées vers les hôpitaux de la capitale pour les besoins d’identification.
Aucun survivant n’a été signalé.
Toute la nuit et le surlendemain de cette terrible catastrophe, des navires et des hélicoptères américains survolaient le site dans l’espoir de retrouver des survivants. En vain.


Un Airbus A-320 de la Gulf Air.

La plupart des passagers étaient originaires des pays arabes et parmi eux se trouvait un agent diplomatique américain.
Selon M. Abdel-Rahmane, le décompte est le suivant: 34 Bahréïniens, 63 Egyptiens, 9 Palestiniens, 6 Emiriens, 2 Britanniques, 3 Chinois, un Koweitien, un Soudanais, un Omanais, un Australien, un Canadien et 12 Saoudiens. Parmi les malheureux, une famille palestinienne composée de six frères et sœurs, tous âgés de moins de 15 ans, voyageant en compagnie de l’un de leur parent, cite une source de l’AFP.
En provenance du Caire, l’avion avait tenté à plusieurs reprises de procéder à des atterrissages forcés.
Le lendemain du drame, les sauveteurs étaient toujours à pied d’œuvre après avoir passé toute la nuit à chercher d’éventuels rescapés.
L’aéronavale américain qui disposait sur place de trois hélicoptères, de deux aéroglisseurs, d’un remorqueur et de petits navires relevant du porte-avions USS-George Washington, prêtait main forte aux secouristes locaux.
Des hommes-grenouilles ont retrouvé après plusieurs plongées la petite “boîte noire” qui livrera la cause de ce terrible accident.
Les sauveteurs, jusqu’à l’heure où nous mettons sous-presse, espéraient également retrouver l’enregistreur du “cockpit” qui les aidera à mieux expliquer peut-être le pourquoi de ce crash.
Mais le capitaine de bord n’a émis aucun signal de détresse avant la chute de l’appareil, a annoncé un officiel du ministère des Transports de Bahreïn.
 

Un hélicoptère de la US-Navy décolle pour 
participer aux opérations de sauvetage.

Le “cockpit” de l’appareil équipé des 
dernières technologies de pointe.

L’équipage de bord se composait de deux pilotes bahréïniens, d’un polonais et d’un omanais.
Les autorités sur place sont en train d’organiser des structures d’accueil pour recevoir les familles des victimes.
“Un vol spécial conçu, à cet effet, sera mis à leur disposition”, ont encore ajouté ces mêmes officiels.
Les parents avertis se sont regroupés à l’aéroport du Caire, certains contenant mal leurs émotions, d’autres comme hébétés ne voulant pas croire à un tel malheur.
Ces scènes de désespoir ne sont pas sans nous rappeler un autre terrible accident d’avion, celui du Boeing d’Egypt Air.
Si jusqu’à présent on privilégiait la thèse du crash suicidaire, aujourd’hui le président égyptien M. Hosni Moubarak a parlé d’une défaillance technique écartant l’hypothèse du suicide du copilote.
Le président a affirmé que d’après les éléments qui se trouvaient à sa disposition, de nombreuses évidences montraient qu’il y avait des problèmes avec le système de gouverne de profondeur de l’avion.
Mais le président Moubarak s’est toutefois gardé de tout jugement, se contentant d’affirmer qu’il ne fallait pas, avant la fin de l’enquête, former une opinion définitive et ne pas se baser sur des interprétations du Coran, faisant allusion à la phrase: “Je compte sur Dieu”, répétée plus de onze fois par Gamil-el-Battouti, le copilote.
L’émir de Bahreïn, cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a décrété trois jours de deuil national et annoncé la formation d’une commission d’enquête pour déterminer les causes du crash. Des membres du Bureau national pour la sécurité des transports et des experts de la compagnie Airbus feront partie de cette commission.
L’avion, confié à Gulf Air en septembre 1994, avait à son actif 17.177 heures de vol et navigué plus de 13.000 fois.
Cet accident est le cinquième d’un A-320. Actuellement, 840 avions de ce type sont en service un peu partout dans le monde.
La Gulf Air qui venait de célébrer ses cinquante ans d’existence, appartient à part égale à Bahreïn, Oman, Qatar et aux Emirats arabes unis. Pouvant contenir jusqu’à 150 passagers, ce type d’avion est en service depuis une dizaine d’années et est doté des toutes dernières technologies.
Dans toute cette sombre histoire, il reste un miraculé: Un jeune Egyptien qui était sur le point d’embarquer et a été retenu par les autorités du Caire à cause de son permis de travail...

SONIA NIGOLIAN

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