Le président Lahoud recevant M. Melhem
Karam.
“Le scrutin, a-t-il assuré, répondra aux aspirations des
Libanais et donnera au pays une législature digne de la patrie”.
Le chef de l’Etat qui a échangé les vues avec M. Karam
autour des questions d’ordre général, a invité les
candidats “à donner la preuve de leur esprit de la responsabilité
nationale, afin que la campagne électorale ne se métamorphose
pas, en campagne contre la patrie”.
Le président Nabih Berri.
Le chef du Législatif qui recevait M. Melhem Karam, a dit que
les législatives détermineront la forme de l’équipe
ministérielle, en insistant sur le fait que la nouvelle législature
aura pour tâche “de ratifier une nouvelle loi électorale dont
les orientations seraient d’ordre national et non plus confessionnel”.
En réponse à une question de M. Karam sur son alliance
avec le “Hezbollah”, le président Berri a précisé
qu’elle n’est pas de nature électorale, puisqu’elle remonte à
1992. “J’ai l’intention, ajoute-t-il, de la renforcer afin de parvenir
à une complémentarité entre les deux mouvements chiites
(Amal et le Hezbollah). Et ce, afin d’étendre à l’échelle
nationale, la victoire remportée au Liban-Sud”.
Questionné, d’autre part, sur le refus de l’Assemblée
de ratifier le projet de loi fixant le plafond des dépenses électorales
et réglementant le secteur de l’information (électorale et
publicitaire), le président de la Chambre a rejeté sur le
gouvernement lui-même la responsabilité d’un tel état
de choses, “parce qu’il n’a pas insisté à faire ratifier
son projet”.
“L’Assemblée s’est montrée très coopérative
avec le “Cabinet des 16”, au point que l’opposition ne nous a pas épargné
ses critiques. En ce qui concerne le projet mentionné, il avait
provoqué beaucoup de critiques de la part des Ordres de la Presse,
des journalistes et des médias en général qui y avaient
perçu une tentative de limiter les libertés publiques”.
Et de poursuivre: “Je partage l’avis du président du Conseil
quand il dit que la Chambre est souveraine, mais le parlement ne peut assumer
la responsabilité de la non ratification d’un projet gouvernemental,
cette tâche étant du ressort du Cabinet lui-même. Les
députés n’ont pas hésité à voter le
projet portant fusion de certains départements ministériels
et organismes étatiques, mais dans ce cas, le gouvernement avait
insisté pour que son texte soit ratifié après avoir
été approuvé par les commissions parlementaires”.