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On parle d’arthrose lorsqu’une articulation s’abîme et que les mouvements se font moins bien. Cette maladie existe chez une personne sur deux après 65 ans. Le genou, la hanche, les doigts et la colonne vertébrale sont les articulations les plus touchées. Ce qui s’abîme est le cartilage articulaire, surface lisse qui permet aux deux os de glisser facilement l’un contre l’autre lors des mouvements. Et cela glisse d’autant mieux qu’il existe un lubrifiant appelé liquide synovial, agissant un peu comme l’huile qui empêche une porte de grincer. Le signe le plus important est la douleur et la radiographie osseuse peut montrer que le cartilage commence à s’user. On sait seulement soigner quand les dégâts sont là: diminuer les douleurs par les médicaments, réchauffer l’articulation et, dans les cas extrêmes, opérer pour enlever le cartilage détruit. L’idéal serait de pouvoir éviter l’usure du temps. Des chercheurs ont découvert un gène produisant une protéine appelée ANK qui permet de fabriquer du pyrophosphate, substance chimique qui empêche le calcium de se déposer dans les articulations et de les abîmer. Le pyrophosphate est utilisé, aussi, dans certains dentifrices pour prévenir les dépôts de tartre sur les dents. Lorsqu’une mutation survient sur le gène ANK, des substances minérales comme le calcium s’accumulent dans les articulations, rendant les mouvements difficiles, voire impossibles. Le gène, qui a été découvert chez la souris, existe aussi chez l’homme et chez tous les vertébrés, c’est-à-dire dans toutes les espèces qui possèdent un squelette osseux. On imagine bien que si on pouvait faire en sorte que ce gène fonctionne dans le bon sens, on pourrait garder des articulations saines qui coulissent parfaitement.
Le virus du SIDA se transmet par les rapports sexuels, les transfusions sanguines et transmission de la mère au fœtus. Les enfants infectés ont de très faibles chances d’atteindre l’âge adulte. L’utilisation de trois antiviraux a permis de diminuer la mortalité du HIV chez les adultes. Cette technique appelée trithérapie, bloque le virus en l’empêchant de se multiplier et d’attaquer le système immunitaire. Une étude parue dans le Journal of the American Medical Association et réalisée à Florence, en Italie révèle que la trithérapie donne aussi de bons résultats chez les nouveau-nés. Les médecins ont suivi 1142 enfants infectés dans 106 centres nés entre 1980 et 1997. Ils ont observé que le taux de survie était devenu beaucoup plus grand depuis l’utilisation de plusieurs antiviraux ensemble. Le risque de décès a diminué de 30% en utilisant deux médicaments (bithérapie vers 1990-1995); puis, de 70% pour ceux qui ont reçu la trithérapie, en 1996-1997. Celle-ci pourrait même être plus efficace que chez les adultes. Ce qui n’empêche pas l’existence d’autres problèmes liés à l’enfant séro-positif. Les dosages des médicaments ne sont pas adaptés à leur poids plus faible et il reste difficile de leur faire avaler un grand nombre de gros comprimés plusieurs fois par jour pendant toute leur vie.