AU PALAIS DE L’UNESCO
EXPOSITION ERNST DEGASPERI

Sous le patronage de M. Mohamed Youssef Beydoun, ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur; l’ambassade d’Autriche au Liban organise une exposition des œuvres de l’artiste autrichien Ernst Degasperi. Le vernissage a eu lieu au palais de l’Unesco en présence de l’artiste.
 

Composition bidimensionnelle aux 
structures multidimensionnelles.

Correspondance entre le plein et le 
vide, entre le chaos et l’ordre.

Le panorama offert par l’exposition témoigne, dans la variété des thèmes et la qualité d’invention, de la vitalité stimulante de l’artiste.
Le visiteur a la possibilité de connaître ces œuvres qui veulent maintenir ou retrouver un rapport étroit avec une certaine spiritualité liée à une réalité, objet de l’expérience sensible et des vicissitudes humaines, soit dans le for intérieur de l’homme, soit dans la projection des pensées, des sentiments et des idées individuelles dans le milieu socio-culturel.
On note que si certaines œuvres sont des exercices intellectuels, d’autres, par contre, répondent à un besoin profond, celui de fuir une réalité discréditée pour conquérir, précisément, une réalité nouvelle, un pur royaume plastique épousant la fluidité de la vie intérieure, ou s’ordonnant selon la structure et les rythmes des formes, gagnant une densité qui les dépouille de l’accessoire et les rapproche de leur essence.
 

Un mode d’expression à la fois 
technique et conceptuel.

Lignes en mouvement, formes 
en développement.

On constate chez cet artiste que le dessin, la gravure et la peinture cessent d’être des techniques pour devenir un mode d’expression conceptuel. Dans la majeure partie des cas, il s’agit de compositions bidimensionnelles de formes et couleurs, aux structures multidimensionnelles, faites d’intuition, de science et de technique, comportant des “stimulis” visuels. Ainsi, chaque œuvre est une ligne en mouvement, une forme en développement, un monde où la vie ne s’est pas encore achevée, tandis que la fin a commencé à apparaître, une interdépendance entre le statique et le dynamique, une correspondance entre le plein et le vide, entre le chaos et l’ordre, l’existant et le non-existant; les choses et les êtres, sorte de cosmogonie où tout devient mouvement, vie, espace, forme et temps.
Avec Ernst Degasperi les lignes verticales, horizontales, diagonales ou courbes, les cercles concentriques, les séquences répétitives de lignes, bougent. Car miracle des effets optiques, on finit par avoir une sensation de mouvement, une sorte de vertige où tout se mêle: intuition, évasion, création, science, technique, imagination...
Les dessins et peintures sont une sorte de séance incantatoire, d’envoûtement visuel d’une œuvre plastique.

Par NICOLE MALHAMÉ HARFOUCHE

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