CUISSON DE CAILLOUX...

par EDOUARD BASSIL
Le processus de paix au Proche-Orient, c’est le cas de le dire, est devenu pareil à une cuisson de cailloux, ne pouvant pas arriver à maturité...
En effet, le conflit israélo-arabe est aussi difficile à résoudre que la quadrature du cercle, en raison de l’attitude si peu coopérative de l’Etat hébreu, dont les leaders politiques, qu’ils soient de droite ou de gauche, se distinguent par leur dextérité à manœuvrer, dans l’espoir d’avoir leurs interlocuteurs arabes à l’usure; autrement dit, d’obtenir d’eux le maximum sans rien leur donner ou presque, en retour.
Ehud Barak a tellement tergiversé et lésiné sur les moyens à mettre en œuvre pour trancher le conflit, qu’il a perdu autant sa crédibilité que sa capacité d’engager la paix sur la bonne voie.
Pourtant, Arabes et Palestiniens n’ont cessé de donner la preuve de leur bonne volonté et de leur désir de coopérer pour assurer une ère de stabilité et de prospérité aux peuples de la région. Israël continue à donner la preuve de son bellicisme et de sa mauvaise foi.
Cette semaine, les instances suprêmes de l’OLP - le Conseil national palestinien - s’est prononcé en faveur du report de la date, initialement fixée au 13 septembre, à laquelle Yasser Arafat devait proclamer l’Etat palestinien. Cette décision a été favorablement accueillie par la communauté internationale (excepté l’Iran) et doit, en principe, relancer les négociations sur le volet palestinien...
Malheureusment, tout en se déclarant satisfait de cette initiative, un porte-parile de Tel-Aviv a insinué “qu’il ne croyait pas possible pour le moment, l’aboutissement des pourparlers bipartites”.
Et c’est normal, surtout tant que les présidentielles américaines n’auront pas pris fin, les deux partis (démocrate et républicain) en lice, étant soucieux de gagner les faveurs de l’électorat juif, notamment à New York où l’épouse du chef de la Maison-Blanche brigue un poste au sénat...

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