L’imam Chamseddine en conversation avec M. Melhem
Karam.
D’autre part, le dignitaire chiite a émis le souhait que l’aide
des pays donateurs au Liban, soit affranchie de toute condition, en ce
sens qu’elle ne soit pas accordée dans l’idée de réaliser
l’implantation des réfugiés palestiniens et sans tenir compte
de la situation financière du pays.
Le président du Conseil supérieur chiite est d’avis,
par ailleurs, qu’il faut procéder à une révision de
la loi électorale pour la rendre plus équilibrée.
Prenant position contre la petite circonscription, il a émis une
opinion favorable sur les récentes élections législatives,
les qualifiant “d’exemplaires et d’idéales”.
“Le scrutin, dit-il, a permis à un certain nombre de jeunes
d’accéder à la Chambre des députés, mais malheureusement
d’autres bons éléments en ont été exclus”.
L’imam Chamseddine s’est félicité de ce que les électeurs
aient pu percer certaines listes de candidats qui leur étaient imposées,
“ce qui prouve une volonté de changement et de renouveau”.
En réponse à une question, il s’est montré optimiste
quant à l’avenir et a invité toutes les parties “à
coopérer en vue d’édifier un Etat de droit moderne et démocratique”.
Au début de la rencontre, l’imam Chamseddine a rendu hommage
à l’action menée au plan professionnel et national par l’Ordre
des journalistes. “Avec vos confrères du syndicat, dit-il en s’adressant
à M. Karam, vous constituez l’un des piliers du Liban. L’expérience
a prouvé que ce pilier est l’une des sources de la force et de l’influence.
Dans sa politique, le Liban a perdu et la force et l’influence, mais il
peut encore à travers la Presse et sa tribune, exercer son influence
sur les autres. On parle, aujourd’hui, du rôle du Liban au double
plan économique et politique. En fait, le rôle du Liban en
tant que tribune doit être apprécié à sa juste
valeur, car avant de connaître notre pays à travers la finance
et la politique, l’étranger l’a connu à travers la pensée,
la plume et le journal”.