LA MORPHOLOGIE DU PARLEMENT 2000
La fièvre électorale est tombée. Le pays a retrouvé un aspect normal avec la disparition des photos des candidats qui avaient tout envahi.
La Place de l’Etoile s’apprête à accueillir, à la mi-octobre les 128 nouveaux députés de la nation qui ont été élus les 27 août et 3 septembre. Pour l’heure, les nouveaux venus, font connaissance avec ce qui constituera leur futur cadre de vie jusqu’au mois de mai 2005 et le secrétariat du parlement s’active à tout mettre au point avant la rentrée parlementaire. Entre-temps, les spéculations vont bon train concernant le choix du Premier ministre qui formera le nouveau Cabinet. En tête des noms les plus cités celui de M. Rafic Hariri qui a fait un véritable raz-de-marée électoral à Beyrouth. On parle aussi, de M. Najib Mikati, ministre des Travaux publics et des Transports, élu député de Tripoli; de M. Adnan Kassar, président de la Fédération des Chambres de commerce et d’industrie et de M. Adnan Addoum, procureur général près la Cour de Cassation. Dès la fermeture des bureaux de vote, le 3 septembre, le chef de l’Etat s’est exprimé de manière claire, affirmant qu’il respectera la procédure constitutionnelle instituée par Taëf. Celle-ci stipule que le président de la République doit effectuer des “consultations contraignantes” auprès des députés et se conformer au choix de la majorité.
Or, il faut tenir compte des paramètres extérieurs, celui de  Damas, en particulier.
En attendant que les choses se décantent, voici une analyse de la morphologie du nouveau parlement, répondant aux questions suivantes: Qui a remplacé qui aux législatives 2000? Qui sont les partis et groupes politiques présents? Comment se présente la répartition par tranches d’âge et de profession? Il est trop tôt pour se prononcer sur la formation des blocs au sein de la nouvelle législature. On sait déjà qu’il y aura deux grands blocs présidés par M. Hariri, le président Nabih Berri qui est assuré de sa réélection à la tête du parlement. Les listes électorales étant souvent formées pour des objectifs ponctuels, les affinités politiques se préciseront à la rentrée. Les élections 2000 ont amené 48 nouveaux députés, Place de l’Etoile.

QUI A REMPLACÉ QUI?
AU MONT-LIBAN
Dix-huit des trente-cinq députés qui représentent cette circonscription ont perdu leurs sièges parlementaires ouvrant le chemin à quatorze nouveaux venus, Place de l’Etoile et au retour de quatre anciens députés.

CIRCONSCRIPTION ÉLECTORALE DE JBEIL-KESROUAN
A Jbeil, pour les deux sièges maronites: Nazem Khoury et Farès Souaid ont remplacé Emile Naufal et Mme Nouhad Souaid.
Pour le siège chiite: Abbas Hachem a remplacé Mahmoud Awad.
Au Kesrouan, pour trois des cinq sièges maronites: Neemtallah Abi-Nasr, Georges Frem et Farid el-Khazen ont remplacé Camille Ziadé, Elias el-Khazen et Rouchaïd el-Khazen.
Au Metn-Nord, pour deux sièges maronites: Emile Emile Lahoud et Pierre Amine Gemayel ont remplacé Chaker Abou-Sleiman et Habib Hakim.
Pour le siège grec-orthodoxe: le Dr Albert Moukheiber a remplacé Raji Abou-Haïdar.
 

M. Nabih Berri.

M. Rafic Hariri.

M. Michel Murr.

M. Walid Joumblatt.

CIRCONSCRIPTION DE BAABDA-ALEY
A Baabda, pour trois sièges maronites: Salah Honein, Antoine Ghanem et Abdallah Farhat ont remplacé Elie Hobeika, Jean Ghanem et le Dr Pierre Daccache.
Pour le siège chiite: Ali Ammar a remplacé Salah Haraké.
A Aley, pour deux sièges maronites: Pierre Hélou et Fouad Saad ont remplacé Antoine Hitti et Abdo Bejjani.
Au Chouf, pour un siège grec-catholique: Nehmé Tohmé a remplacé Khalil Abdel-Nour.
Un siège maronite: Elie Aoun a remplacé Wadih Akl.
Un siège sunnite: Mohamed Hajjar a remplacé Zaher el-Khatib.

À BEYROUTH
Dans la capitale, quatorze des dix-neuf députés ont perdu leurs sièges et on compte douze nouveaux venus.
Pour les sunnites: Ghenwa Jalloul, Mohamed Kabbani, Walid Ido, Bassem Yammout ont remplacé le président Salim Hoss, Tammam Salam, Bahaëddine Itani et Salim Diab.
Pour les chiites: Mohamed Berjaoui et Nasser Kandil ont remplacé Mohamed Youssef Beydoun et Hussein Yatime.
Pour le siège maronite: Ghattas Khoury a remplacé Ghassan Matar.
Pour le siège druze: Ghazi Aridi a remplacé Khaled Saab.
Pour le siège protestant: Bassel Fleihane a remplacé Ibrahim Dadayan.
Pour le siège grec-orthodoxe: Atef Majdalani a remplacé Najah Wakim.
Pour le siège des minorités: Nabil de Freige a remplacé Jamil Chammas.
Pour les sièges arméniens: Jean Oghasabian, Serge Toursarkissian et Hagop Kassardjian ont remplacé Hagop Demerdjian, André Tabourian et Jacques Jokhadarian.
 

M. Sleimane Frangié.

M. Issam Farès.

M. Elie Ferzli.

M. Emile E. Lahoud.

AU LIBAN-NORD
Dans les deux circonscriptions du Liban-Nord, huit des vingt-huit députés qui représentent ce mohafazat ont perdu leurs sièges.
Au Akkar, deux sièges sunnites: Jamal Ismaïl et Mohamed Yéhya ont remplacé Talal Méraabi et Khaled Daher.
Un siège grec-orthodoxe: Karim Racy a remplacé Riad Sarraf.
Un siège maronite: Mikhaël Daher a remplacé Faouzi Hobeiche.
A Tripoli, pour deux sièges sunnites: Najib Mikati et Mohamed Safadi ont remplacé Ahmed Karamé et Omar Meskaoui.
A Zghorta, un siège maronite: César Mouawad a remplacé Stéphane Doueihy.
Au Koura, pour un siège grec-orthodoxe: Salim Saadé a remplacé Nicolas Ghosn.
Sur les huit nouveaux venus, trois sont d’anciens députés.

DANS LA BÉKAA
Au niveau des trois circonscriptions de la Békaa représentées, au total, par vingt-trois députés, quatre ont perdu leurs sièges.
A Baalbeck-Hermel, pour un siège chiite: Mohamed Yaghi a remplacé Ibrahim Amine el-Sayed.
Pour un siège sunnite: Massoud Hojeiry a remplacé Ismaïl Soukkariyé.
Pour le siège maronite: Nader Succar a remplacé Rabia Keyrouz.
A Zahlé, pour le siège grec-orthodoxe: Youssef Maalouf a remplacé Chaouki Fakhoury.
 

M. Farès Bouez.

M. Talal Arslane.

M. Elie Skaff.

M. Pierre A. Gemayel.

AU LIBAN-SUD
Dans cette circonscription représentée par vingt-trois députés, quatre ont perdu leurs sièges.
A Jezzine, pour un siège maronite: Georges Najm a remplacé Sleimane Kanaan.
Pour le siège grec-catholique: Antoine Khoury a remplacé Nadim Salem.
A Marjeyoun-Hasbaya, pour le siège sunnite: Kassem Hachem a remplacé Ahmed Soueid.
A Bint-Jbeil, pour un siège chiite: Ali Bazzi a remplacé Hassan Alawiyé.
 
LES GRANDS ABSENTS
Sur les 128 députés, onze anciens députés ont retrouvé des sièges perdus en 1996 ou 1992: Pierre Hélou, Fouad Saad, Mikhaël Daher, Youssef Maalouf, Salim Saadé, Karim Racy, Albert Moukheiber, Mohamed Berjaoui, Ali Ammar, Mohamed Kabbani et Mohamed Yaghi.
Quant aux grands absents du parlement 2000, ce sont: le président Salim Hoss, MM. Tammam Salam, Najah Wakim, Mohamed Youssef Beydoun, Elie Hobeika, Pierre Daccache, Nadim Salem, Talal Méraabi et Zaher el-Khatib.
RÉPARTITION SELON LA PROFESSION
Le nouveau parlement compte un éventail de professions, avec une dominante d’hommes d’affaires et de grands entrepreneurs. Les médecins semblent, quant à eux, de plus en plus portés vers la politique; ceux-ci sont 12 médecins et trois dentistes à la Chambre 2000. Les avocats - au nombre de 22 - y ont toujours leur place, peut-être un peu moins que par le passé.
On compte un ancien magistrat, deux anciens officiers supérieurs de l’Armée, un ex-mohafez, des journalistes, des gens ayant fait de l’enseignement.
Les hommes d’affaires et entrepreneurs en tous domaines ont des formations académiques éclectiques: ingénieur civil, agronome, commerce, industrie, gestion des entreprises, business, sciences économiques et politiques, etc...
Des diplômés en lettres, philosophie, sociologie, histoire, psychologie, relations internationales, en math, en chimie siègeront dans l’hémicycle.

Les médecins et Chirurgiens dentistes (15)
Les médecins
Les Drs Ghattas Khoury, président de l’Ordre - César Mouawad - Antoine Salim Khoury - Antoine Habib Haddad - Atef Majdalani -Michel Moussa - Farès Souaid - Ahmed Fatfat -Bassem Yammout -Mohamed Ali Meiss  - Albert Moukheiber et Massoud Hojeiry.
Les chirurgiens-dentistes:
Sebouh Hovnanian - Yéghia Djerdjian et Kassem Hachem.

Carrière militaire (3)
Le général Sami Khatib - Le colonel Jean Oghasabian et Wajih Baarini.

Les Journalistes (10)
Nayla Mouawad - Marwan Hamadé - Jean Obeid - Nasser Kandil - Mohsen Dalloul - Bassem Sabeh - Ammar Moussawi - Ghazi Aridi - Mohamed Raad et Nader Succar.

Les juristes (26)
Salah Honein - Antoine Ghanem - Abdallah Farhat - Fouad Saad - Elie Aoun -Neemtallah Abi-Nasr - Farid el-Khazen - Farès Bouez - Mikhaël Daher - Boutros Harb - Saleh Kheir - Nicolas Fattouche - Robert Ghanem - Elie Ferzli - Georges Najm - Samir Azar - Nabih Berri - Ghazi Zéaiter - Ali Hassan Khalil - Abdel-Latif el-Zein -Serje Toursarkissian - Nazih Mansour - Walid Eido - Pierre A. Gemayel - Kabalan Issa el-Khoury et Mohamed Kabbara.

Les hommes d’affaires et entrepreneurs (47)
Elie Skaff - Khalil Hraoui - Georges Kassardji - Mahmoud Abou-Hamdane - Michel Pharaon - Béchara Merhej - Mohamed Kabbani - Youssef Maalouf - Ali Osseirane - Yassine Jaber - Anouar el-Khalil - Hussein Husseini - Assem Kanso - Rafic Hariri - Fayçal Daoud -
Adnane Arakji - Hagop Kassardjian - Moustapha Saad - Mohamed Berjaoui - Nabil de Freige - Michel Murr - Nassib Lahoud - Ayman Choucair - Antoine Andraos - Pierre Hélou - Georges Frem - Nazem Khoury - Abbas Hachem - Nabil Boustany - Mohamed Hajjar - Georges Dib Neemeh - Nehmé Tohmé - Issam Farès - Jamal Ismaïl - Mohamed Yéhia - Gebrane Tok - Jihad Samad - Najib Mikati - Mohamed As-Safadi - Maurice Fadel - Ahmed Hbous - Sleimane Frangié - Farid Makari - Sayed Akl -Misbah Ahdab - Emile E. Lahoud - Walid Joumblatt et Omar Karamé.

Professeurs, enseignants et hommes de lettres (14)
Bahia Hariri - Bassel Fleihane - Ghenwa Jalloul - Abdallah Cassir - Ali Khreiss - Ayoub Hmayed - Mohamed Fneiche - Ali el-Khalil - Mohamed A. Beydoun - Ali Ahmed Bazzi - Hussein el-Hajj Hassan - Abdel-Rahim Mrad - Ibrahim Bayan et Marwan Farès.

Divers (13)
Assaad Hardane - Mohamed Hassan Yaghi - Ghassan Achkar - Akram Chehayeb - Talal Arslane - Ali Ammar - Mansour el-Bone - Alaeddine Terro - Abdel Rahmane Abdel Rahmane - Karim Racy - Sleimane Frangié - Fayez Ghosn et Salim Saadé.


 
LES PARTIS POLITIQUES AU  PARLEMENT 2000
Dans la nouvelle législature, la présence partisane a connu certaines transformations, quoique toujours limitées. Le parti chiite “Amal” a conservé le même nombre de sièges et compte le plus de députés (9), suivi du “Hezbollah” (8), du PSP (5) et du PSNS (4). Le parti Kataëb a réintégré l’hémicycle dont il était absent depuis Taëf, avec trois députés; le Bloc national (BN) y a des sympathisants; le PNL, les FL, le courant aouniste y sont toujours absents. Ils avaient, d’ailleurs, appelé au boycott des législatives et il reste beaucoup à faire pour que les différentes fractions politiques du pays soient représentées au parlement. La chose la plus urgente et primordiale à faire est l’élaboration d’une nouvelle loi électorale équitable, basée soit sur la petite circonscription, soit uninominale. Sinon, le déséquilibre de la représentation, la mainmise, les bulldozers et rouleaux-compresseurs se perpétueront.

1 - Le parti chiite “Amal” a conservé le même nombre de sièges avec neuf députés: Nabih Berri, Mohamed Abdel-Hamid Beydoun, Ayoub Hmayed, Ali Khreiss, Ali Hassan Khalil, Ali Bazzi (nouveau), Mahmoud Abou-Hamdane, Yassine Jaber et Ghazi Zéaïter.
2 - Le “Hezbollah” (chiite intégriste) a vu le nombre de ses représentants passer de six à huit députés: Mohamed Fneiche, Mohamed Raad, Abdallah Cassir, Mohamed Yaghi (nouveau), Hussein el-Hajji Hassan, Ammar Moussawi, Mohamed Berjaoui et Ali Ammar (nouveaux).
3 - Le PSP (Parti socialiste progressiste, druze joumblattiste) a vu le nombre de ses députés passer de quatre à cinq: Walid Joumblatt, Ayman Choucair, Akram Chéhayeb, Alaeddine Terro et Ghazi Aridi (nouveau).
4 - Le PSNS (Parti social, national syrien) a vu le nombre de ses partisans baisser de cinq à quatre: Assaad Hardane, Marwan Farès, Ghassan Achkar et Salim Saadé (nouveau).
5 - Le parti Kataëb a réintégré l’hémicycle avec trois députés: Pierre Amine Gemayel, Antoine Ghanem et Nader Succar.
6 - Le parti Baas (syrien) a vu ses représentants passer de deux à trois: Assem Kanso, Abdel Rahmane Abdel Rahmane et Kassem Hachem (nouveau).
7 - Le parti Tachnag est toujours représenté par un député: Sebouh Hovnanian.
8 - Le parti Hanchag a un député: Yéghia Djérdjian.
9 - Le parti Ramgavar est représenté pour la première fois par un député: Hagop Kassardjian.
10 - Le Rassemblement pour la République (RPR) a un député: Albert Moukheiber.
11 - L’Organisation populaire Nassérienne a maintenu un représentant: Moustapha Saad.
12 - Le parti al-Waad a perdu ses deux sièges avec la défaite de Elie Hobeika et Jean Ghanem.
13 - La Jamaa islamiya a perdu le siège qu’elle avait avec la défaite de Khaled Daher.
14 - Le BN (Bloc national) compte trois sympathisants: Fouad Saad, Salah Honein et Abdallah Farhat.


 
DE PÈRE EN FILS
Un autre phénomène caractérise la vie parlementaire, non seulement par rapport à la présente législature mais de toutes les précédentes et bien avant 75, c’est la succession de père en fils.
De toute façon, ce phénomène n’est pas exclusif au Liban et se manifeste dans les démocraties: il n’y a qu’à voir le rôle des Kennedy ou des Bush, qui se succèdent de père en fils en Amérique.
Concernant le Liban, le rôle de la famille et du clan, le découpage électoral en vertu de l’équilibre confessionnel, l’impact insuffisant des partis et groupes politiques sont parmi les facteurs qui, de tout temps, ont favorisé ce legs familial.
Dans le nouveau parlement, parmi les nouveaux élus ou ceux qui ont retrouvé leur siège, plus d’un quart des membres portent ce legs. Il y a les fils d’anciens parlementaires et hommes politiques: Omar Karamé, Sleiman Frangié, Salim Saadé, Karim Racy, Salah Honein, Talal Arslan, Emile Lahoud, Pierre Amine Gemayel, Ghassan Achkar, Walid Joumblatt, Mansour el-Bone, Farès Bouez, Farès Souaid, Michel Pharaon, Elie Skaff, Khalil Hraoui, Ali Osseirane, Fayçal Daoud et Moustapha Saad.
D’autres appartiennent aux grandes familles politiques: Pierre Hélou, Fouad Saad, Abdel-Latif el-Zein, Mikhaël Daher, Nassib Lahoud, Marwan Hamadé, Nabil de Freige, Hussein Husseini, Elie Ferzli, Michel Murr, Anouar el-Khalil, Ali el-Khalil, Robert Ghanem et Abdallah Farhat.
Deux des trois femmes parlementaires portent aussi cet héritage: Nayla Mouawad est l’épouse du président-martyr, René Mouawad; Bahia Hariri est la sœur de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri.
Cet héritage politique n’enlève rien à leur mérite. Il leur facilite sans doute l’arrivée à la Place de l’Etoile, mais chacun est appelé, ensuite, à donner ses preuves.
D’ailleurs, quand on grandit dans un milieu politique, on est souvent tenté d’en faire, d’autant qu’on peut se faire connaître plus facilement.
N’empêche que, depuis Taëf, bon nombre de nouveaux venus sont arrivés à la Place de l’Etoile par le biais des “bulldozers”, des “autobus” du pouvoir de “l’argent” et par les machines électorales du “Hezbollah”, du mouvement “Amal” et du raz-de-marée haririen. Sont-ils plus représentatifs que les députés de père en fils, ou de ceux qui appartiennent aux grandes familles politiques? La question est très discutable. Tel qu’on ne cesse de le dire et de le réclamer seule une nouvelle loi électorale équitable, sur la base du caza, ou uninominale assurera une véritable représentativité du citoyen.
RÉPARTITION PAR TRANCHES D’ÂGE
Le parlement 2000 regroupe une bonne proportion de députés jeunes, puisque 55 des 128 sont âgés entre 35 et 50 ans.
Une proportion d’âge mûre presque égale, 54 députés ont entre 51 et 65 ans.
Le plus jeune des 128 est Emile Emile Lahoud, fils du chef de l’Etat. Il a tout juste 25 ans et a été élu député du Metn-Nord sur la liste présidée par Michel Murr, ministre de l’Intérieur.


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Dans cette même circonscription, un autre jeune, qui faisait cavalier seul, a été élu: Pierre Amine Gemayel (28 ans) est le fils de l’ancien chef de l’Etat, Amine Gemayel.
Un troisième jeune fait son entrée au parlement, un député du Kesrouan, Farid Haïkal el-Khazen (30 ans). Au Akkar, Karim Abdallah Racy retrouve le siège qu’il avait perdu en 1996.
Ces quatre jeunes sont suivis de près par Sleimane Frangié (36 ans) qui est à son 3ème mandat parlementaire; Talal Arslan (35 ans), Abdallah Farhat (36 ans), Serge Toursarkissian (35 ans), Bassel Fleihane (37 ans), Misbah Ahdab (38 ans), Ghenwa Jalloul (38 ans), Ali Hassan Khalil (36 ans) et Ammar Moussawi (38 ans).
Les deux doyens d’âge de la Chambre sont: Albert Moukheiber (96 ans) et Kabalan Issa el-Khoury (89 ans). Si nos informations sont exactes, c’est le Dr Moukheiber qui devra prononcer le discours d’ouverture de la Chambre. Réclamera-t-il le retrait des troupes syriennes du Liban, tel qu’il l’avait dit lors de sa campagne électorale?

NELLY HELOU

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