SANTÉ    Par Carma KARAM


LES PROGRÈS DE LA MÉDECINE VONT CHANGER VOTRE VIE... N’ATTENDEZ PAS POUR SAVOIR! 
APRÈS UNE CHUTE SUR LA TÊTE: QUI DOIT AVOIR UN SCANNER?

Quand on tombe sur la tête, il y a toujours l’inquiétude d’avoir des lésions intracrâniennes. Ces lésions sont surtout des hémorragies ou saignements à l’intérieur ou autour du cerveau, dans ce qu’on appelle les méninges, ou encore entre l’os et le cerveau. Pour s’assurer de l’absence d’une hémorragie, il faut faire un scanner de la tête, qui permet de voir s’il y a du sang et à quel endroit. Si le scanner est normal, on peut être tout à fait rassuré. Pour vous donner une idée, sachez qu’aux Etats-Unis 2 millions de personnes de plus de 18 ans arrivent chaque année aux urgences suite à une chute sur la tête, 80% semblent sans gravité. Parmi ces 80%, 6 à 9% ont une lésion intracrânienne et seulement 1% auront besoin d’une opération. Ce qui fait que le scanner - qui coûte cher - est très souvent normal en cas de petite chute sans gravité. Alors quels signes doivent attirer l’attention et à qui doit-on faire un scanner? Des chercheurs de La Nouvelle-Orléans, Louisiane, ont étudié plus de 500 victimes de chute et trouvé une méthode fiable à 100% (!) pour détecter les personnes touchées. Les signes qui doivent attirer l’attention après une chute sont donc: un mal de tête, des vomissements, des troubles de la mémoire, comme un oubli complet de la chute et de ce qui s’est passé dans les heures ou les jours précédents, des blessures de la tête ou du cou, des convulsions (ou crise d’épilepsie) ou encore si la personne a plus de 60 ans, si elle est alcoolique ou droguée. Dans le cas contraire, il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter. Bien entendu, la décision de faire ou non un scanner appartient au médecin, mais il faut savoir qu’il se basera beaucoup sur les signes ci-dessus avant de trancher. 


PROTÉGER LES REINS AVANT UN EXAMEN RADIOLOGIQUE

D’après une équipe de chercheurs allemands, un médicament pourrait aider le corps à se défendre des dégâts causés par les produits chimiques injectés dans les vaisseaux pour améliorer la qualité des examens radiologiques. Ce médicament, l’acétylcystéine est déjà utilisé pour traiter certaines maladies pulmonaires et intoxications. Ils ont découvert qu’en le donnant aux malades un jour avant l’examen, il pouvait protéger le corps contre les produits de contraste nécessaires pour bien voir certains organes ou structures aux rayons X ou au scanner. Les dégâts touchent les reins et apparaissent surtout chez les personnes qui ont une insuffisance rénale, un diabète ou une maladie de la moelle osseuse appelée myélome. Dans ces cas, il faut toujours bien laver l’organisme en donnant beaucoup de sérum intraveineux avant et après les radios. Les prises de sang ont montré que 2% de ceux qui avaient pris l’acétylcystéine ont eu une baisse de fonction de filtration des reins contre 23% de ceux qui n’en avaient pas. Ces résultats préliminaires chez 83 personnes sont encourageants et poussent à continuer les recherches dans ce domaine. n 


LES HOMMES ET LES FEMMES NE SONT PAS
ÉGAUX FACE À LA MALADIE CARDIAQUE

Les femmes ne sont pas aussi bien soignées que les hommes en cas de crise cardiaque. Elles profitent beaucoup moins des nouveaux traitements et sont moins souvent réanimées que les hommes en cas d’arrêt du cœur (une différence de 26%). Ces conclusions d’une étude parue dans le New England Journal of Medicine proviennent après analyse de 140.000 crises cardiaques aux Etats-Unis entre 1994 et 1995, dont près de la moitié concernaient des femmes. La maladie cardiaque est la première cause de mortalité chez les femmes américaines, avant toutes les formes de cancer. Les femmes touchées étaient un peu plus âgées que les hommes, mais leur état n’était pas plus grave. Elles arrivaient un peu plus tard aux urgences et attendaient quelques minutes de plus pour avoir un électrocardiogramme; elles avaient moins souvent une coronarographie (radio des artères du cœur), moins souvent de l’aspirine (connue pour diminuer la mortalité après une crise cardiaque) et le traitement utilisé pour dissoudre le caillot intracardiaque était donné plus tard que pour un homme. En contrepartie, les hommes sont plus souvent fumeurs ou avec un excès de poids que les femmes. Des statistiques du Center for Disease Control and Prevention (CDC) montrent que 25,3% des hommes fument contre 21,1% des femmes et que 62,2% des hommes ont du poids en trop par rapport à 44,5% des femmes, ce qui augmente le risque d’hypertension, de diabète, de maladie cardiaque et même de cancer. Alors, la relative misogynie des médecins vise-t-elle à rééquilibrer la donne? Evidemment non. D’autant plus que la mortalité à 30 jours est presque la même pour les deux sexes dans l’étude. n 


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