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PAROLES SENSÉES...
par EDOUARD BASSIL |
De toutes les analyses faites et déductions
tirées du communiqué de Bkerké, par les dignitaires
religieux et hommes politiques de tous bords, les réflexions émises
par cheikh Mohamed Hussein Fadlallah frappent par leur bon sens et leur
logique.
Quelques jours après la diffusion dudit communiqué, l’uléma chiite a manifesté sa surprise de certaines réactions injustifiées suscitées par l’appel des prélats maronites concernant la présence militaire syrienne dans nos murs. “Tout Libanais, a dit cheikh Fadlallah, a le droit d’accepter ou de refuser cette présence... Je ne peux m’arroger le droit de donner mon avis, en refusant ce droit aux autres”. Puis, il s’est étonné de ce que loyalistes et opposants vident leurs querelles et leurs différends d’une manière très peu civilisée, alors que ces derniers devraient être tranchés par le dialogue franc, direct et constructif. Nous retiendrons, en conclusion, le conseil prodigué par l’uléma à ses compatriotes: “A mes frères libanais je dis: Ne vous laissez entraîner, ni induire en erreur par aucune partie. Avant que les antagonistes dialoguent avec Damas, engageons le dialogue entre nous pour rechercher les solutions adéquates à nos conflits”. Ah! qu’en termes sensés sont dites ces paroles, faites d’esprit d’ouverture, de sagesse et de tolérance, loin de toute surenchère et démagogie! Aux dernières nouvelles, Damas a changé de ton. Se tenant à égale distance de toutes les parties, la Syrie prône un dialogue sincère, fraternel et responsable entre tous les Libanais. |