LE 29 JUILLET 2000: “PARLEZ, EMINENCE, PARLEZ”
LE 20 SEPTEMBRE 2000: BKERKÉ A PARLÉ
Dans cette même rubrique, en tête de page, le 29 juillet 2000, un appel était lancé à S.Em. le cardinal-patriarche Nasrallah Sfeir, intitulé: “Parlez, Eminence, parlez”.
Nous en reproduisons quelques passages:
(...) “Dans maintes homélies, le patriarche sonne l’alarme contre certaines ingérences et pratiques qui relèvent du népotisme et du trafic d’influence.
“Mais tout cela reste anonyme, dans le vague.
Son Eminence suggère, mais ne nomme pas.
C’est insuffisant.
(...) “Spirituel jusque dans la chair, charnel jusque dans l’esprit”, le rôle de Pasteur, aujourd’hui, ne peut se limiter à l’aspect strictement religieux et moral, puisque tout dans la vie des citoyens s’entrelace et s’entremêle.
“Son Eminence a déclaré: Nous n’avons appelé ni à la participation, ni au boycottage des élections. Le Libanais est libre d’agir selon sa conscience (...). Malheureusement, les listes électorales ne sont pas encore définitivement annoncées. Même les candidats qui sont déjà inscrits hésitent. Cela semble indiquer que les têtes de liste attendent la décision finale qui n’émane pas du Liban, mais de l’étranger et que les élections ne seront pas exclusivement libanaises.
Une phrase sibylline qui en dit long.
“Nous ne pouvons donc que répéter et supplier son Eminence de parler avant qu’il ne soit trop tard”.
“PARLEZ, EMINENCE, PARLEZ.
VOS PAROLES SERONT UNE ACTION.”
Le 20 septembre, l’Assemblée des évêques maronites, réunie sous la présidence du cardinal-patriarche Sfeir, lance un appel qui produit l’effet d’une bombe. Car clair, net et concis, l’appel nommait les choses par leurs noms.

POURQUOI A-T-ON SI PEUR DE L’APPEL DE BKERKÉ?
Bkerké a parlé.
Le patriarche a crevé l’abcès. Il en était temps, car la gangrène menaçait tout le pays et toutes les institutions.
Les réactions sont diverses, mais l’Appel a produit un choc salutaire.
Le jeune et nouveau député du Metn-Nord, Emile E. Lahoud adopte une attitude courageuse et digne qui fait honneur au benjamin du nouveau parlement. Il déclare: “Nul ne peut donner des leçons de patriotisme au patriarche”.
Ce n’est pas un communiqué qui émane de Bkerké, mais bien un appel à un dialogue sincère, véritable où l’on compte sur l’intelligence et le patriotisme des participants. Il n’est plus question d’euphémisme ni d’allusions.
Mais tout de même, l’Appel de Bkerké gêne certains.
On s’imaginait que les Libanais anesthésiés, continueraient à suivre comme les moutons de Panurge mais les citoyens galvanisés lèvent la tête.
“L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme”.
Il le fallait. Devant l’exode général des jeunes, face à la désespérance de tout un peuple, il était indispensable d’agir.
Mais trop de Libanais n’aiment pas la vérité. Ils prennent l’annonciateur des tempêtes pour celui qui les déchaîne.
L’Appel des évêques est pour certains un avertissement dramatique, mais il n’est certainement pas une déclaration de guerre. Bien au contraire; c’est un message d’espoir.

ÉLYSÉ ... À L’ÉLYSÉE
La France a donné, rapidement, son agrément pour la nomination du nouvel ambassadeur du Liban à Paris. C’est à l’ambassadeur Elysé Alam qu’échoit cet honneur. Poste prestigieux, s’il en est, c’est l’un des plus difficiles et des plus exigeants.
Mais l’ambassadeur au prénom prédestiné Elysé (sans e...) et sa charmante épouse Reine sauront, certainement, réchauffer les relations entre le Liban et la France.
Alors, peut-être, cette invitation tant attendue par les hautes autorités libanaises sera-t-elle lancée par la France.
A savoir que c’est bien la première fois dans l’histoire des relations entre les deux pays, qu’au bout de presque deux ans, le nouveau régime libanais n’a pas échangé de visites à un très haut niveau entre les responsables. Alors que l’Elysée recevait très chaleureusement presque tous les chefs d’Etat arabes, au cours de ces deux dernières années, seul le Liban maintenait un profil bas, à son corps défendant, en France.
Aussi, lorsque l’ambassadeur Elysé Alam présentera ses lettres de créance au président Chirac, c’est un nouveau chapitre de relations amicales entre les deux pays qui sera rouvert.
“Car dans l’art infini de la diplomatie, il n’y a jamais de point final”.

CARNET ROSE POUR SE CHANGER LES IDÉES Ce n’est, certes, pas dans les habitudes de “Saturnales” de traiter de carnet rose. Mais une fois n’est pas coutume. “Good news are no news”, (les bonnes nouvelles ne sont pas des nouvelles!), répétait William Hearst, le magnat de la presse américaine. Or, aujourd’hui, “good news are news”, quand c’est si sympatiquement fait. Eric & Carole se marient! Et comme ils ne vous demandent pas de les croire sur parole, c’est avec joie qu’ils vous invitent à assister à leur “Oui” fatidique, le 7 octobre 2000, à 18h30, en l’église de l’USJ, rue Huvelin. Votre présence est vivement souhaitée pour partager avec eux ce moment de bonheur aussi unique qu’inattendu. Eric Van Biesen Et comme la famille du marié est disséminée aux quatre coins de l’univers, la maman Paule a joint au carton d’invitation cette note. E C Eric (banquier) reste fidèle à son image de marque: il a choisi une jeune fille appelée Carole, pour pouvoir mettre sur ses faire-part de mariage les lettres “E C”, qui sont aussi, bien sûr, le monogramme de la monnaie européenne (European currency)!!! Cela ne saurait être par hasard que les caractères d’imprimerie choisis pour les faire-part soient presque identiques à celui de l’Euro! On est banquier ou on ne l’est pas! Il vous reste trois jours pour décider de sauter dans un avion et de nous faire la joie de venir couronner par votre présence ce choix aussi délibéré qu’inattendu. *** N.B.: Le témoin du marié sera son frère Thierry Van Biesen, un des dix photographes les plus célèbres du monde, qui signe des reportages photographiques dans les plus grands illustrés internationaux.