Photo de famille: la princesse Marina Doria entourée
de son époux,
le prince Victor Emmanuel de Savoie et de leur fils,
le prince
Emmanuel Philibert (28 ans), prince du Piémont
et de Venise.
Rien d’étonnant à cela, étant donné les
multiples activités sociales et humanitaires auxquelles s’adonne
la princesse Marina Doria, présidente d’honneur des “Oeuvres hospitalières
des Saints Maurice et Lazare”, dont le but principal est de venir en aide
aux personnes en détresse, enfants et troisième âge
confondus.
La princesse avait, d’ailleurs, inauguré il y a deux ans à
Modène, en Italie du Nord, un hôpital pour les enfants atteints
de malformations congénitales, de tumeurs, de leucémie et
d’autres maladies graves.
Très gracieusement, elle a accepté, malgré le
très court laps de temps dont elle disposait lors de son séjour-éclair
dans notre pays, de répondre aux questions de “La Revue du Liban”.
Quel est l’objectif de votre courte visite au Liban?
Le Bal international auquel nous sommes venus assister, est donné
en faveur de la Croix-Rouge libanaise, dont nul n’ignore les services et
la mission. L’Ordre des Saints Maurice et Lazare, dont je suis la présidente
d’honneur, est un Ordre hospitalier, un peu comme l’Ordre de Malte que
les Libanais connaissent bien. Nous donnons, également, des dîners
de bienfaisance comme celui organisé en faveur des sinistrés
de Calabre, en Italie.
On croyait le “Bal des Débutantes” passé de mode...
Ce bal est une tradition. Pourtant, c’est la première fois que
j’y assiste grâce à Mmes Régina Fenianos et Irène
Albrecht, dont les efforts ont porté et cela est très méritoire.
Réunir ainsi des jeunes filles de différents pays, religions
et appartenances autour d’un dîner de bienfaisance est une initiative
louable. C’est l’image que nous connaissons d’un Liban ouvert à
tous.
Ce n’est donc pas votre premier séjour dans notre pays?
En effet, j’y étais déjà venue en 1954, pour les
championnats du monde de ski nautique qui s’y étaient déroulés
et j’en garde un excellent souvenir. D’autant plus que j’ai remporté
au Liban le titre de championne du monde, pour la première fois.
C’est un pays merveilleux où les gens sont gentils, accueillants
et chaleureux. J’avais été au Saint-Georges, en montagne
et j’avais été bien reçue partout. C’est un pays où
j’ai beaucoup d’amis; je compte y revenir bientôt, plus longuement,
pour des vacances.
Quelle impression vous laisse-t-il aujourd’hui que vous y venez après
une longue absence?
Je suis vraiment ravie d’être là et de voir l’essor considérable
de ce pays. Nous nous y sommes un peu promenés et avons constaté
avec joie que les villes ont gardé le style de l’époque qui
est resté le même. Cependant, nous disposions de très
peu de temps. Arrivés jeudi soir pour repartir samedi à l’aube,
nous avons été reçus par le patriarche Sfeir qui est
un personnage très intéressant; puis, par le président
Lahoud, avant de déjeuner à Byblos où nous avons visité
le vieux port et la citadelle...
Dans quelques heures, nous assisterons au bal pour lequel nous sommes-là.
Puis, nous quitterons le Liban, toujours sur notre faim, dans l’espoir
d’y revenir.