INVITÉE D’HONNEUR DU BAL, LA PRINCESSE MARINA DORIA:
“JE SUIS RAVIE PAR L’ESSOR CONSIDÉRABLE DE VOTRE PAYS”

Son Altesse Royale le prince Victor Emmanuel de Savoie, prince de Naples et son épouse, la princesse Marina Doria, ont passé trente-six heures à Beyrouth, en leur qualité d’invités d’honneur du troisième Bal international des Débutantes qui s’est déroulé à la “Salle des Ambassadeurs” du Casino du Liban, dont les recettes seront versées à la Croix-Rouge Libanaise.


Photo de famille: la princesse Marina Doria entourée de son époux,
le prince Victor Emmanuel de Savoie et de leur fils, le prince
Emmanuel Philibert (28 ans), prince du Piémont et de Venise.

Rien d’étonnant à cela, étant donné les multiples activités sociales et humanitaires auxquelles s’adonne la princesse Marina Doria, présidente d’honneur des “Oeuvres hospitalières des Saints Maurice et Lazare”, dont le but principal est de venir en aide aux personnes en détresse, enfants et troisième âge confondus.
La princesse avait, d’ailleurs, inauguré il y a deux ans à Modène, en Italie du Nord, un hôpital pour les enfants atteints de malformations congénitales, de tumeurs, de leucémie et d’autres maladies graves.
Très gracieusement, elle a accepté, malgré le très court laps de temps dont elle disposait lors de son séjour-éclair dans notre pays, de répondre aux questions de “La Revue du Liban”.
Quel est l’objectif de votre courte visite au Liban?
Le Bal international auquel nous sommes venus assister, est donné en faveur de la Croix-Rouge libanaise, dont nul n’ignore les services et la mission. L’Ordre des Saints Maurice et Lazare, dont je suis la présidente d’honneur, est un Ordre hospitalier, un peu comme l’Ordre de Malte que les Libanais connaissent bien. Nous donnons, également, des dîners de bienfaisance comme celui organisé en faveur des sinistrés de Calabre, en Italie.
On croyait le “Bal des Débutantes” passé de mode...
Ce bal est une tradition. Pourtant, c’est la première fois que j’y assiste grâce à Mmes Régina Fenianos et Irène Albrecht, dont les efforts ont porté et cela est très méritoire. Réunir ainsi des jeunes filles de différents pays, religions et appartenances autour d’un dîner de bienfaisance est une initiative louable. C’est l’image que nous connaissons d’un Liban ouvert à tous.
Ce n’est donc pas votre premier séjour dans notre pays?
En effet, j’y étais déjà venue en 1954, pour les championnats du monde de ski nautique qui s’y étaient déroulés et j’en garde un excellent souvenir. D’autant plus que j’ai remporté au Liban le titre de championne du monde, pour la première fois. C’est un pays merveilleux où les gens sont gentils, accueillants et chaleureux. J’avais été au Saint-Georges, en montagne et j’avais été bien reçue partout. C’est un pays où j’ai beaucoup d’amis; je compte y revenir bientôt, plus longuement, pour des vacances.
Quelle impression vous laisse-t-il aujourd’hui que vous y venez après une longue absence?
Je suis vraiment ravie d’être là et de voir l’essor considérable de ce pays. Nous nous y sommes un peu promenés et avons constaté avec joie que les villes ont gardé le style de l’époque qui est resté le même. Cependant, nous disposions de très peu de temps. Arrivés jeudi soir pour repartir samedi à l’aube, nous avons été reçus par le patriarche Sfeir qui est un personnage très intéressant; puis, par le président Lahoud, avant de déjeuner à Byblos où nous avons visité le vieux port et la citadelle...
Dans quelques heures, nous assisterons au bal pour lequel nous sommes-là. Puis, nous quitterons le Liban, toujours sur notre faim, dans l’espoir d’y revenir.

NICOLE EL-KAREH

Home
Home