La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.
TUNISIE

XVIIIÈME SESSION DES JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES
DE CARTHAGE DU 20 AU 28 OCTOBRE 2000

Deux semaines du coup d’envoi de la XVIIIème session des journées cinématographiques de Carthage (20-28 octobre 2000), un comité indépendant sera chargé de sélectionner les films devant représenter la Tunisie à la compétition officielle de cette prestigieuse manifestation culturelle qui se tient tous les deux ans en alternance avec les Journées théâtrales de Carthage (JTC).
Le choix des films concernés sera opéré parmi quatre longs métrages et dix courts métrages. Les quatre longs métrages sont: “Les siestes grenadines” de Mahmoud Ben Mahmoud (1999), “La saison des hommes”, de Moufida Tlatli (2000), “Sois mon amie”, de Naceur Ktari et “No man’s love”, de Nidhal Chatta.
La compétition officielle des JCC est ouverte uniquement aux films arabes et africains, à raison de deux films par pays, pour les longs et courts métrages, les films en lice devant avoir été produits entre 1999 et 2000.
La compétition officielle réunit, cette année, dix-sept longs métrages du Maghreb, du Machrek et d’Afrique. Ce nombre plutôt réduit par rapport aux sessions précédentes, s’explique, selon les organisateurs, par la faiblesse quantitative de la production africaine au cours de la dernière période.
S’agissant des sections parallèles, la XVIIIème session des JCC comporte une section “Horizons” et une section internationale qui sera, essentiellement, européenne. La section “Horizons” est réservée aux nouveaux films arabes et africains non retenus pour la compétition officielle, alors que la section internationale sera marquée par une projection de films des plus récents. Parmi ceux-ci figure le film allemand “Chem dans la nuit”, de Andreas Kleinert qui avait ouvert la quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes, en mai dernier.
Côté hommages, les JCC 2000 n’ont pas lésiné sur les moyens. L’idée est d’allier actualité, mémoire et prospection de l’avenir.
Dans cette optique, il y aura pour les volets actualité et avenir:
- un hommage au cinéma asiatique avec la projection de quatorze films qui n’ont pas été encore portés à l’affiche en Europe et qui ont fait le succès de la Mostra de Venise du festival de Cannes 2000.
- un hommage au jeune cinéma français d’auteur avec des films de Vincent Thom, Olivier Assayas et Eric Zonka.
- un hommage aux vidéastes libanais de la nouvelle génération.
Pour le volet “mémoire”, deux hommages sont programmés:
- un hommage au film musical égyptien avec des œuvres de Badr Khan, Anouar Wajdi et Youssef Wahbi et des vedettes telles que Farid Attrache, Asmahane et Leila Mourad.
- un hommage au cheikh Omar Sissoka (Mali): cinéaste précurseur du cinéma africain subsaharien et dont le dernier film “La genèse” a remporté un succès international.

COLLOQUE TV-CINÉMA
Fidèles à leur tradition, les JCC 2000 seront l’occasion d’un colloque qui portera cette année sur “les nouveaux rapports télévision-cinéma à l’heure du numérique: les perspectives pour les pays du sud”.
Ce colloque dont le directeur est le cinéaste tunisien Férid Boughdir s’articulera autour de trois axes:
- les rapports télévision-cinéma dans les pays européens (bilan et perspectives);
- les rapports télévision-cinéma dans les pays du sud: quelques exemples africains et arabes
- les types d’organisations solidaires télévision-cinéma possibles dans les pays africains et arabes (perspectives et recommandations).
Le colloque verra la participation notamment de M. Hervé Bourges, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en France et de M. Mohamed Kamel Kalioubi, du Centre du cinéma égyptien.

ATELIER DES PROJETS
La XVIIIème session des JCC comporte un atelier des projets ayant deux volets:
- une série de tables rondes sur le financement du cinéma du Sud auxquelles prendra part notamment M. Raoul Peck, président du “fonds sud” auquel reviendra l’honneur d’ouvrir les JCC 2000 avec son film “Lumumba”, sur la vie et le combat de cet illustre militant africain.
- onze scénarios ont été pré-sélectionnés pour l’obtention de trois bourses, d’une somme de 50.000 francs français chacune, destinée à développer le scénario, un jury international siègera, du 25 au 28 octobre à Tunis, pour départager les candidats. Selon les organisateurs de cette nouvelle session, on compte parmi les membres du jury international des JCC 2000: Ahmadou Kourouma (écrivain, Côte d’Ivoire), Ahmed Attia (producteur, Tunisie), Inès Deghidi (réalisatrice, Egypte) et Bourlen Guerdjou (réalisateur, Algérie, Tanit d’or 1998 pour son film “Vivre au paradis”).


PREMIER SALON DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE À NOUAKCHOTT

Le premier salon national de l’invention et de l’innovation technologique s’est tenu du 10 au 14 septembre à Nouakchott, capitale de la Mauritanie, en vue de vulgariser l’invention auprès du public, des sociétés et des industries.
Cette manifestation est organisée par le ministère mauritanien de l’Industrie et des Mines, en collaboration avec les organisations mondiale et africaine de la propriété intellectuelle (OMPI et OAPI) et la fédération nationale des industries.
Elle a pour objectifs de promouvoir l’invention et l’innovation technologique, d’encourager les inventeurs et innovateurs à mettre en valeur leurs créations, à les réaliser sur le terrain et à les mettre en contact avec les différents partenaires (industriels, bailleurs de fonds, etc …).
Ce forum qui s’inscrit dans le cadre de la valorisation du savoir, de la science et des techniques, a permis à la Mauritanie de réunir, pour la première fois sur un même espace, son potentiel d’innovation technologique. Ce fut, aussi, selon les organisateurs, une occasion pour les créateurs et les inventeurs de rechercher en commun un partenariat pour l’exploitation des inventions et des innovations. Des prix devaient être accordés aux trois meilleurs inventeurs sélectionnés par un jury.


TOURNAGE DU SECOND ÉPISODE DE LA DEUXIÈME PARTIE
DE “LA GUERRE DES ETOILES” AU SUD TUNISIEN

Tozeur, Nefta et la cité Troglodyte de Matmata ont servi, une fois de plus, de cadre enchanteur pour le réalisateur américain George Lucas qui s’est déplacé avec toute son équipe technique au sud tunisien pour les besoins du tournage du second épisode de la deuxième partie de “La guerre des étoiles”. (Star Wars, Episode II).
Lucas et son producteur Rick McCullum, ainsi que l’équipe technique de la société internationale “Jack productions” qui avaient déjà tourné une bonne partie du premier épisode de cette super production dans le sud tunisien, ont choisi d’exploiter encore une fois, le paysage de Tozeur, les richesses architecturales typiques de sites, tels que Djerba et d’imaginer l’existence d’une planète aride dite: “Tatouine” en plein désert de Nefta, au nom de Tataouine, la ville du Sud-Est tunisien qui figurait dans le premier épisode du film.
Le réalisateur a, également, choisi la cité Troglodyte de Matmata, précisément l’hôtel Sidi Idriss qui avait servi, en 1977, pour le tournage de la première partie de “La guerre des étoiles”. Ce film à épisodes n’est pas lié au sud tunisien par les paysages seulement mais, aussi, par l’apport technique d’un certain nombre de techniciens tunisiens, sous la direction de M. Abdelaziz Ben M’louka, directeur d’une société tunisienne de production de films et de M. Taïeb Jellouli, directeur du décor. En effet, cinquante techniciens tunisiens ont participé aux côtés de 120 techniciens américains aux opérations de prise de vue, de réalisation, d’éclairage et de production.
Cette participation revêt une grande importance, d’autant que “La guerre des étoiles” dans sa nouvelle phase, est considérée comme le premier film dans l’histoire du Septième Art tourné avec des caméras numériques à haute définition. Ces caméras sont conçues spécialement pour la production de ce film, ce qui constitue une première dont les résultats sont très attendus par les spécialistes.
Le décor, pour l’étape tunisienne, a été confié à Taïeb Jellouli aux côtés d’un spécialiste australien. Ainsi, soixante-dix techniciens ont œuvré pour mettre le paysage naturel au service de la science-fiction.
Taïeb Jellouli souhaite que le tournage de la dernière partie de ce film prévu pour 2002, s’effectue en Tunisie, eu égard à la beauté de ses sites naturels et aux bonnes conditions de travail et de production cinématographique qui y règnent.
A noter que ce tournage dans le sud tunisien constitue une étape intermédiaire dans l’itinéraire de l’équipe de George Lucas qui est déjà passé par l’Australie et l’Italie, avant de gagner l’Espagne et la Grande-Bretagne où il terminera le tournage. La projection de ce film, qui compte parmi ses vedettes Nathalie Portman et Ewan Mc Gregor, est prévue pour l’an 2002.


NAWFEL EN LIVE SUR LA CHAÎNE “CANALWEB.COM”

Nawfel, 15 ans, qui avait joué lors du spectacle de Johnny Hallyday au Champ-de-Mars en juin 2000, a donné un concert en direct sur la chaîne Internet “Canalweb.com”, pour le plus grand plaisir des internautes avertis.



Nawfel avait, également, fait la première partie des concerts de Johnny Hallyday à l’Olympia du 21 au 23 août. Fils d’un épicier de Soissons, il a enregistré à Los Angeles un album de reprises blues et funk et compte bien passer un bac scientifique pour se tourner vers l’informatique. La musique, le père et le grand-père de Nawfel en jouaient, c’est sans doute ce qui lui a donné envie de “gratter” la guitare comme personne. Récemment, le jeune chanteur a remporté un franc succès au festival de jazz de Tabarka (Tunisie) et lors d’une tournée en Angleterre.

DÉCOUVERTE D’UN NOUVEAU GISEMENT D’HYDROCARBURES

La compagnie algérienne des hydrocarbures SONATRACH a annoncé, dernièrement, qu’elle a réalisé une nouvelle découverte de pétrole sur le périmètre de Hassi D’zabat, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Hassi Messaoud, dans le désert algérien. D’une profondeur de 3.950 mètres, le gisement a un débit de 813 m3/h d’huile et 1.472 m3/h de gaz, précise la société algérienne. Cette découverte est la deuxième réalisée par SONATRACH dans le champ pétrolifère de Hassi Messaoud, après celle de Hassi Tarfa au mois de janvier. Elle porte le nombre total de découvertes effectuées depuis le début de l’année à six, dont quatre par la SONATRACH seule et deux avec ses partenaires, les compagnies australienne BHP et américaine Louisiana, dans le bassin de Berkrine, à Ha R’mel (un autre champ pétrolifère algérien).  Au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Algérie occupe actuellement la neuvième position sur un total de dix membres, avec une production de 84.000 barils/jour devant être portée à 835.000 b/j.


MAROC - ESPAGNE

MOHAMED VI DU MAROC, HÔTE DE JUAN CARLOS

Le roi Mohamed VI du Maroc vient d’effectuer sa première visite en Espagne, accompagné de sa sœur, la princesse Lala Mariam. Ils ont été chaleureusement reçus par le roi Juan Carlos et la reine Sophie au palais du Prado, résidence de la famille royale espagnole.
Au dîner offert en leur honneur, assistaient, également, le prince héritier Felipe (32 ans), considéré comme le meilleur parti d’Europe, ainsi que le Premier ministre et Mme José Maria Aznar.
 

Accueil royal au souverain marocain, 
en Espagne.

Mohamed VI et la princesse Lala 
Mariam reçus par le roi Juan Carlos.

Le prince Felipe, la princesse Lala 
Mariam, les rois Juan Carlos et 
Mohamed VI et la reine Sofia.

Depuis que les rois Juan Carlos et Hassan II, père de Mohamed VI, se sont dits “frères”, le jeune souverain marocain, intronisé il y a juste quatorze mois, n’appelle plus le monarque espagnol de 62 ans que “mon oncle”.
Les relations hispano-marocaines remontent loin dans l’Histoire, quand le Maroc, alors “puissance coloniale”, colonisa la péninsule ibérique pendant des siècles, l’Espagne ne retrouvant sa souveraineté que quand les Maures en furent chassés en 1492.
Le Maroc, à son tour, a été lui aussi colonisé non par l’Espagne, mais par la France et n’a recouvré son indépendance qu’en 1956.
Plusieurs ministres marocains ont accompagné Mohamed VI dans sa visite de trois jours au royaume ibérique et participé aux entretiens avec le Premier ministre et d’autres officiels espagnols concernant, notamment, les droits de pêche, l’immigration clandestine, les stupéfiants et la dette marocaine envers l’Espagne.
Fait à signaler: l’Espagne est le second pays exportateur pour le Maroc (après la France) et le troisième importateur (après la France et l’Allemagne).
Par ailleurs, les Marocains constituent la plus grande diaspora étrangère d’Espagne avec 250.000 résidents légalement inscrits.



LE SOUDAN RÉCLAME L’INTERVENTION LIBYENNE
POUR ARRÊTER LES “CLASHES” SURVENUS À TRIPOLI

Le président Omar al-Bachir a sollicité l’intervention du président Kadhafi pour arrêter les combats qui ont éclaté aux environs de Tripoli et se sont soldés par la mort de plus de cinquante Africains, alors que le ministre des Affaires étrangères Moustapha Ismaïl appelait au téléphone nombre d’officiels libyens pour s’informer de la situation sur le terrain.
Selon les informations obtenues par ce dernier, il n’y aurait pas eu confirmation de la mort de membres de la communauté soudanaise, mais seulement des blessés. Le quotidien égyptien indépendant “Akhbar al-Yom”, affirmait le contraire: “On compte plus de cinquante tués et des douzaines de blessés suite à des échauffourées survenues entre Libyens  et membres de la communauté soudanaise, dans la localité de Zawiya.
Le journal “Al-Hayat”, publié à Londres, confirmait la nouvelle à quelques détails près. Le ministre des Affaires étrangères à Khartoum n’a pas donné de chiffres significatifs, mais il a insisté sur “de regrettables incidents qui se seraient produits entre Libyens et des ressortissants de communautés africaines à Zawiya, la semaine dernière”.
D’autre part, il serait entré en contact, via l’ambassade soudanaise à Tripoli et l’ambassade libyenne à Khartoum, pour “contrôler la situation et se rassurer sur le sort de ses nationaux résidant en Libye.
Il a ajouté que l’ambassade à Tripoli a tenté par tous les moyens, dernièrement, de rechercher la trace de nombre de Soudanais, vivant en Libye sans résultat et promis de tenir au courant le public soudanais par la voie de la presse, des derniers développements de la situation.
En Jordanie, plus précisément à Amman, le ministre de l’Union africaine, Ali Abdel-Salam Triki aurait déclaré à l’AFP “que la situation en Libye était calme et que les rumeurs faisant état de troubles étaient totalement infondées.
Il aurait ajouté: “Des accrochages ont eu lieu parmi des membres des communautés nigériennes et libyennes, lorsque des Nigériens auraient tenté d’importuner des jeunes filles”. La police serait immédiatement intervenue et toutes les mesures qui s’imposent auraient été prises, ainsi que les arrestations des individus responsables.
Toutefois, Triki, selon le ministère des Affaires étrangères soudanais, aurait refusé de préciser l’identité des victimes, des incidents, insistant sur le fait qu’aucun du million de ressortissants soudanais et tchadiens vivant au nord-ouest de la Libye n’aurait subi des sévices de quelque façon que ce soit!



AFFAIRE LOCKERBIE (SUITE SANS FIN)

Selon le témoignage d’un agent libyen double, le leader libyen appartiendrait à une loge maçonnique.
Durant le contre-interrogatoire des deux Libyens accusés d’avoir déposé la bombe qui aurait entraîné l’explosion d’un appareil de la Panam au-dessus de Lockerbie en 1982 - l’avocat aurait demandé à brûle -  pourpoint à l’un d’eux, Abdul Magid Giaka: “Comment avez-vous découvert que le président Kadhafi est franc - maçon?”
C’est l’une des rares fois où le nom du leader libyen aurait été évoqué durant le procès et Magid, agent libyen situé à Malte, devenu informateur de la CIA et ayant fait défection en 1991 - avait de prime abord éludé de répondre.
Mais, après que le président du tribunal Lord Ranald, lui en eût intimé l’ordre, Magid aurait dit: “J’ai appris cela par quelqu’un dont je ne peux pas divulguer l’identité. Et cette personne réside en Libye”.
L’avocat de la défense Richard Keen informa, alors, la cour que le ministre des Affaires étrangères libyen et le président maltais à l’époque étaient aussi membres d’une loge maçonnique.
Le procès des deux Libyens, accusés de la catastrophe de Lockerbie, a commencé en mai 1999 après que le président Kadhafi eût accepté de les faire déférer devant une cour écossaise spéciale en Hollande.
Cependant, le nom du leader libyen qui a toujours démenti toute implication de son régime dans l’affaire Lockerbie entraînant ainsi la mort de 270 personnes, n’a presque jamais été mentionné durant l’instruction du procès. Et les présumés responsables ont plaidé non coupables!



ENTRETIEN TÉLÉPHONIQUE SCHRÖDER-KADHAFI

Ce sont les relations bilatérales des deux pays, qui ont fait l’objet de l’entretien. Selon l’agence SANA, il se serait agi du développement des relations germano-libyennes.
Le chancelier allemand en aurait profité pour relever le rôle humanitaire joué par la Libye dans l’affaire des otages de Jolo. A ce propos, il faut rappeler que la Libye a contribué à la libération de trois Allemands et d’autres Européens retenus par le groupe islamiste d’Abu-Sayyaf dans l’île de Jolo, au Sud des Philippines.
Déjà le 13 septembre, le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer avait fait une brève escale à Tripoli pour remercier les autorités libyennes. C’était la première visite en Libye d’un responsable du plus haut rang de la République fédérale d’Allemagne, depuis les trois décennies de la prise du pouvoir de Moammar Kadhafi. n



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