BILAN POSITIF POUR SYDNEY,
MEILLEURS JEUX OLYMPIQUES DE TOUS  LES TEMPS
Le rideau est tombé sur les Jeux Olympiques de Sydney après une quinzaine fastueuse, riche en exploits et en spectacles grandioses qui ont ravi le monde. Et comble de l’ingéniosité, la flamme olympique a été éteinte lors de la cérémonie de clôture par... un chasseur F111 survolant le magnifique “Olympic Stadium” en fête. Une action inédite et spectaculaire mettant fin à ce rendez-vous sportif universel.
 
Dernier rassemblement d’adieu 
le fabuleux “Olympic Stadium” 
avant la séparation définitive.
Le bouquet final: “le plus grand feu d’artifice 
de l’Histoire” tiré sur la baie de Sydney 
pour célébrer la fin des J.O. 2000.
Cérémonial nouveau avec des vestales 
venues d’Athènes pour la transmission 
du drapeau olympique au maire d’Athènes
Dimitris Avramopoulos et à la présidente 
du comité d’organisation des Jeux de 
2004, Gianna Angelopoulos.

Aujourd’hui que les Jeux 2000 sont définitivement entrés dans l’Histoire, que la grande kermesse du sport ait définitivement fermé ses portes et à l’heure du bilan, force est de constater que ce furent les Jeux les plus grandioses, les plus chers et les meilleurs de l’histoire de l’Olympisme. Ils furent suivis avec enthousiasme et assiduité par toute la planète mais, surtout, par un peuple australien à l’engouement inégalé qui voue au sport une grande passion et aux dieux du stade un véritable culte.
 
Le florilège des gymnastes de 
Biélorussie, médaille d’argent à Sydney.
Médaille d’or de la gymnastique rythmique, 
la Russe Yulia Barsukova en pleine action.
Une belle figure de la gymnaste 
française, Eva Serrano.

La Russe Alina Kavaeva, médaille de 
bronze de l’épreuve individuelle féminine.

UNE MENTION D’EXCELLENCE
Si les Jeux modernes sont démeusurés, parfois même déshumanisés et onéreux, ceux de Sydney s’achèvent sur une mention d’excellence grâce essentiellement à la qualité de l’accueil et de l’organisation. Dans cet univers austral, le grand cirque olympique a retrouvé un peu d’humanité et d’honnêteté. La capitale de la Nouvelle-Galles du Sud avec la simplicité et la gentillesse de son peuple a réussi des Jeux autrement plus humains que ceux d’Atlanta, quatre ans plus tôt.
 
Le basketteur américain Vin Baker 
marquant contre la France pour 
assurer la médaille d’or à son équipe.
Moment attendrissant, en marge des 
rencontres, le capitaine de l’équipe 
espagnole de handball, Inaki Urdungarin 
reçoit son fils Juan Valentin des mains de 
sa belle-mère, la reine Sofia d’Espagne.

Comme à l’ouverture, la cérémonie de clôture des Jeux a été minutieusement préparée et a donné lieu à un merveilleux spectacle, riche et coloré; une grande fête d’adieux avec plusieurs milliers de figurants, où la musique, le chant, la danse et la créativité avaient une large place. Même des chars de carnaval sont entrés sur la piste, ajoutant à la liesse générale provoquée et entretenue par les stars australiennes du rock et de la “country music”. Entrés en courant, dans le stade, mêlés les uns aux autres, les 10.000 athlètes ont écouté le président du CIO Juan Antonio Samaranch prononcer solennellement et pour la dernière fois, la clôture officielle des Jeux, avant les prochains rendez-vous des Jeux d’hiver de Salt Lake City en 2002 et ceux d’été à Athènes en 2004.
 
Dernière épreuve des Jeux, le marathon 
disputé sur 42 km et remporté par 
l’Ethiopien Gezahgne Abera.
Médaille d’or du javelot, la Norvégienne
Trine Hattestad a battu le record de la 
spécialité avec un jet de 68,91 mètres.

“Je déclare à présent les Jeux de la XXVIIème Olympiade fermés et comme le veut la tradition, j’appelle la jeunesse du monde entier à se rassembler à Athènes”, a-t-il annoncé, ayant à ses côtés le ministre australien aux Jeux, M. Michael Knight, visiblement de bonne humeur et comme soulagé que tout se soit bien terminé.


Tableau des medailles

“Ce sont mes derniers Jeux en tant que président du CIO, a-t-il poursuivi. Ils ne pouvaient mieux se passer et je suis fier de pouvoir proclamer que vous avez présenté au monde les meilleurs Jeux Olympiques de tous les temps. Il y a sept ans, j’avais dit le vainqueur est Sydney. Cette fois, je peux dire: Aussie, Aussie, Aussie!” a-t-il également lancé comme pour être dans le ton de la fête ambiante.
 
L’Algérienne Nouria Merah-Benida, 
médaille d’or du 1500 m en athlétisme, 
sur le podium, entourée des Roumaines, 
Gabriella Szabo (à gauche, médaille 
de bronze) et Violeta Szeleky (argent).
Le podium du kayak féminin. G.D.: la 
Canadienne Caroline Brunet (argent), 
l’Italienne Josefa Guerrini (or) et 
l’Australienne Katrin Borvhert (bronze).
Fraternité sous le même drapeau pour 
les Britanniques Stéphanie Cook (à droite) 
et Kate Allenby respectivement médailles d’or 
et de bronze au pentathlon moderne féminin.

Prestation spectaculaire en taekwondo du 
Français Pascal Gentil (médaille de bronze)
 face au Saoudien Khaled al-Dosari.

Puis, avec le rituel en usage à chacune des clôtures des Jeux, le drapeau olympique est remis aux organisateurs des prochains Jeux. Ici, le maire d’Athènes, Dimitris Avramopoulos et la présidente du comité organisateur des Jeux de 2004, Mme Gianna Angelopoulos, ont reçu le précieux drapeau datant de 1920, selon un cérémonial nouveau avec des vestales grecques et une chorale venue d’Athènes. Mais l’ultime acte de la clôture a été l’embrasement de Sydney par “le plus grand  feu d’artifice de tous les temps”. Pour un budget de quatre millions de dollars australiens (2,2 millions de dollars US), les cinq plus grandes compagnies pyrotechniques de la planète se sont associées pour produire “le plus grand show du monde”.
 
L’Algérienne Nouria Merah-Benida, 
médaille d’or du 1500 m en athlétisme, 
sur le podium, entourée des Roumaines, 
Gabriella Szabo (à gauche, médaille 
de bronze) et Violeta Szeleky (argent).
Le podium du kayak féminin. G.D.: la 
Canadienne Caroline Brunet (argent), 
l’Italienne Josefa Guerrini (or) et 
l’Australienne Katrin Borvhert (bronze).
Les footballeurs camerounais, 
vainqueurs de la médaille d’or,
 ne cachent pas leur joie.

Médaille d’or du saut en hauteur féminin 
avec un bond de 2,01 m, la Russe 
Yelena Yelesina en pleine action.

LES USA, GRANDS VAINQUEURS
Au palmarès des Jeux, les Etats-Unis sont les grands vainqueurs en totalisant, au décompte final des récompenses, 97 médailles dont 39 or, 25 argent et 33 bronze, devant respectivement la Russie 88 médailles (32 or, 28 argent et 28 bronze), la Chine 59 médailles (28 or, 16 argent, 15 bronze), l’Australie 58 médailles (16 or, 25 argent, 17 bronze), l’Allemagne 57 médailles (14 or, 17 argent, 26 bronze), la France 38 médailles (13 or, 14 argent et 11 bronze), l’Italie 34 médailles (13 or, 8 argent 13 bronze), les Pays-Bas 25 médailles (12 or, 9 argent et 4 bronze). Malgré une importante délégation et une forte participation de vedettes dans ses rangs, les Etats-Unis n’ont pu battre leur record d’Atlanta où ils avaient remporté pas moins de 110 médailles. Toutefois, leur belle moisson de médailles à Sydney les place toujours en tête du sport mondial après le démembrement de l’ancienne URSS, alors pépinière de champions émérites.
 
NIKKI WEBSTER, L’ENFANT-STAR DE SYDNEY 2000
On n’oubliera pas de sitôt la petite Nikki Webster qui a captivé des millions de téléspectateurs lors de l’ouverture des J.O. de Sydney.
 
Nikki Webster.
Nikki Webster.

Pas plus âgée de 13 ans, elle a évolué dans les airs, chanté “Under Southern Skies”, conduit la danse d’un groupe d’aborigènes et offert à croquer une pomme à un énorme crocodile. Le lendemain de l’ouverture, elle se manifestait chez elle à la maison les  pieds sur terre ferme et posant pour les photos dans son uniforme d’écolière, relaxée parmi ses parents très fiers, ses frères et sœur Mark, Scott et Tina.
Le rôle assumé par Nikki lui a échu à cause d’un talent qui lui est propre, elle sait comment “voler”, ayant déjà testé son talent dans un tract publicitaire.


Dans sa performance à l’ouverture 
des Olympiades de Sydney.

Pour plus de précision, elle a exercé ce “talent” depuis l’âge de 5 ans. La directrice de son école devait déclarer: “Il n’est pas courant de trouver une petite fille qui puisse à la fois, danser, chanter et... voler!” Et Nikki ajoute à cela qu’elle pratique la gymnastique sur plusieurs plans, ce qui lui facilite la tâche! 

Par JEAN DIAB

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