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La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

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La société mauritano-tunisienne de télécommunications “MATTEL” a été inaugurée au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à Nouakchott, en présence du ministre tunisien des communications, M. Ahmed Friâa et du ministre mauritanien de l’Intérieur, des Postes et des Communications, M. Addah Ould Abdéljélil.
Un grand nombre de hauts responsables du gouvernement mauritanien, dont notamment le ministre des Finances, le secrétaire d’Etat chargé des technologies informatiques, le gouverneur de la Banque centrale, ainsi que des cadres des postes et des télécommunications des deux pays, ont assisté à cette cérémonie inaugurale.
MATTEL a été créée, rappelle-t-on, après que l’Office tunisien des télécommunications “Tunisie-Télécom” eut remporté l’appel d’offres international lancé par la Mauritanie, pour la réalisation et la mise en service d’un réseau de téléphone mobile numérique (GSM), dans le cadre de la libéralisation du secteur des télécommunications de ce pays maghrébin. Tunisie-Télécom a remporté ce marché face à plusieurs entreprises de renommée internationale qui avaient pris part à cet appel d’offres.
Une équipe de 34 ingénieurs et techniciens supérieurs en communications exerçant à Tunisie-Télécom et dans une autre société tunisienne spécialisée, la SOTETEL et six experts dans les domaines des communications par satellite et de la transmission, ont participé à la réalisation de ce réseau.

UN MOIS AVANT LES DÉLAIS PRÉVUS
Durant la saison estivale écoulée, cette équipe a déployé des efforts intenses qui ont permis de réaliser ce projet conformément aux normes internationales en vigueur et ce, un mois avant les délais prévus.
Le réseau de téléphone mobile dont les équipements ont été acquis auprès de la compagnie internationale “NORTEL”, couvre, dans une première étape, la capitale mauritanienne Nouakchott et la deuxième ville du pays, Nouadhibou. Avant la fin de l’année en cours, toutes les principales villes mauritaniennes seront couvertes par ce réseau.

IMPORTANTS MARCHÉS INTERNATIONAUX
REMPORTÉS PAR DES ENTREPRISES TUNISIENNES
Intervenant après les succès enregistrés par plusieurs entreprises tunisiennes ayant remporté d’importants marchés à l’étranger dans les domaines de technologie de pointe, la réussite de ce projet vient confirmer, selon les observateurs avertis, le haut degré de technicité atteint par les compétences tunisiennes et la confiance accrue dont elles bénéficient sur la scène internationale.
C’est ainsi que l’entreprise tunisienne BFI (Banque et Finance Internationale) installée dans la cité technologique de l’Ariana (proche de Tunis), a remporté, récemment, un appel d’offres pour la réalisation de la première banque 100 pour cent virtuelle sur le réseau Internet au profit d’une société bancaire britannique.
Une autre entreprise tunisienne “OMNIACOM” est parvenue, de son côté, à mettre en place une technologie avancée dans le domaine des télécommunications radiophoniques qu’elle est en train de commercialiser dans plusieurs pays arabes et africains.
Par ailleurs, la Tunisie participe, actuellement, à de grands projets internationaux dans ce domaine, tels “Rascom”, “Oxigène”, “Africa One” et “Thouraya”.
Lors de la cérémonie inaugurale de MATTEL, le ministre tunisien des Communications a rencontré les jeunes cadres tunisiens ayant pris part à la réalisation de ce projet et leur a transmis les félicitations du président Zein El-Abidine Ben Ali qui encourage sans cesse les compétences tunisiennes à maîtriser les technologies de pointe et à contribuer au rayonnement de la Tunisie à l’échelle régionale et internationale.

CONTACT TÉLÉPHONIQUE BEN ALI-OULD TAYA
A l’occasion de l’entrée en service du réseau GSM mauritanien, mis en place dans le cadre de la coopération tuniso-mauritanienne, le président Zein El-Abidine Ben Ali et son homologue Mouaouia Ould Sid Ahmed Taya ont eu un entretien téléphonique au cours duquel ils se sont félicités de la réalisation de cet important projet qui constitue un nouveau jalon sur la voie du renforcement de la coopération bilatérale et de l’édification du Maghreb arabe, formulant l’espoir de voir cet acquis se consolider à l’avenir par d’autres actions similaires.
Le réseau GSM mauritanien est doté d’une capacité initiale de 70.000 lignes devant être portée dans une phase ultérieure à 200.000 lignes.

A Djeddah, la Banque Islamique de Développement a annoncé  qu’un prêt de $20.000.000 avait été accordé à la Tunisie, portant ainsi le total des prêts consentis par la Banque aux pays de l’Afrique du Nord à $826 millions.
La BID formée de 58 membres et fondée en 1975, accorde une assistance financière, sous forme de prêts ou de garanties, aux pays de confession musulmane.

Le président algérien a entamé récemment une visite de trois jours au Vietnam dans le but de consolider les liens déjà anciens qu’entretiennent ces deux anciennes colonies françaises, lesquelles ont retrouvé leur indépendance après une longue guerre de libération.
Dès son arrivée, le président Bouteflika commençait ses pourparlers avec son homologue vietnamien, Tran Duc Luong, selon le ministère des Affaires étrangères vietnamien.
Durant sa visite, le président algérien devait avoir des entretiens avec le chef du parti communiste Le Kha Phieu et le Premier ministre Phan Van Khai et rencontrer l’architecte de la victoire anticolonialiste vietnamienne, le général Yo Nguyen Giap.
L’arrivée de Bouteflika à Hanoï, avait été précédée par sa participation au premier forum de Coopération sino-africain à Pékin durant lequel 44 pays d’Afrique s’étaient joints à la Chine pour condamner les ingérences de l’Occident dans les décisions prises au sujet des “Droits de l’Homme”.
 

Poignée de mains entre les présidents  algérien et vietnamien.

Le président Bouteflika accueilli  par le Premier ministre vietnamien.

Hanoï, elle-même, cible régulière pour les violations de ces mêmes droits de la part de l’Occident, constitue le fer de lance des partisans de la non-ingérence occidentale dans les affaires intérieures des autres nations.
Aucun détail sur le programme de la visite de Bouteflika n’ayant été publié, il semble que les deux gouvernements soient surtout anxieux de développer leur coopération économique et technique. Dans les années 1980, des milliers de professionnels et de conseillers vietnamiens ont travaillé en Algérie, mais la majorité d’entre eux ont opté pour le rapatriement, face au déferlement des troubles provoqués par les Islamistes à partir de 1990 et il semble que seuls 150 d’entre eux aient résolu de rester en Algérie.
En tout état de cause, les deux gouvernements ont toujours maintenu leurs échanges à un niveau élevé, à preuve que le ministre algérien des Affaires étrangères, Youssef Yousfi était à Hanoï en juin et le président Liamine Zéroual en 1996.

Le leader libyen Moammar Kadhafi a récemment exprimé son pessimisme à propos du sommet palestino-israélien concernant les troubles sanglants qui l’ont précédé, en déclarant que sa tenue ne satisfait pas les desiderata arabes.
“Je ne suis pas convaincu de l’utilité de la tenue d’un tel sommet qui n’apportera rien de concret à la nation arabe”, a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse durant sa visite en Arabie saoudite - la première depuis vingt ans - Il a poursuivi: “Les chefs arabes sont-ils sûrs de pouvoir mettre un terme aux agressions israéliennes? D’être en mesure d’assurer la protection des Palestiniens et de leur faire récupérer leurs droits?”, faisant ainsi allusion au sommet du Caire prévu les 21 et 22 octobre?
Kadhafi devait se montrer aussi pessimiste au sujet du rendez-vous de Charm el-Cheikh qui a réuni sous la houlette du président Clinton, Kofi Annan, Javier Solana, représentant de l’Union européenne, l’Egypte, Israël, la Jordanie et les Palestiniens, affirmant qu’il n’a pas été dans l’intérêt de ces derniers.
“Les Américains, a-t-il insisté, se moquent éperdument des Arabes et leur unique souci est de veiller aux intérêts des Israéliens. La tenue de ce singulier sommet va révéler bientôt les profondes fissures qui minent le bloc arabe...” Les propos du leader libyen ne sont pas étonnants, puisqu’il semble devoir participer - avec beaucoup de réticence au prochain sommet du Caire - le premier de cette ampleur depuis quatre ans.
Au troisième jour de sa visite en Arabie saoudite, Kadhafi a rencontré le roi Fahd et examiné les possibilités de renforcer la coopération entre les deux pays, ainsi que les derniers développements survenus dans le monde arabe.
C’est un convoi de plusieurs douzaines de véhicules qui a escorté le chef de l’Etat libyen, dans son voyage à partir des frontières jordaniennes, en territoire saoudien. Selon des sources diplomatiques libyennes, Kadhafi aurait passé ses nuits sous une tente, conformément à la tradition qu’il a toujours imposée à ses déplacements assez rares il est vrai!
Précisément, celui-ci avait pour objectif de resserrer la coopération arabe et de promouvoir un espace arabo-africain productif au profit des deux  communautés.

Quelques jours après le grand meeting de soutien au peuple palestinien tenu au palais des Congrès du Kram (à 10 km au nord de Tunis), auquel avait assisté le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, venu spécialement de Gaza, aux côtés du président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali, plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté dernièrement à Tunis leur solidarité avec le peuple palestinien, lors d’une marche de solidarité à laquelle ont pris part les représentants des partis politiques et des principales ONG tunisiennes.
Conduite par les dirigeants du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et de ceux de l’opposition, ainsi que des centrales syndicale (UGTT), patronale (UTICA), estudiantine (UGET) et féminine (UNFT), la manifestation a rassemblé près de 7.000 personnes qui scandaient des slogans de soutien au peuple palestinien et autres hostiles à Israël tel que “Sharon assassin”.
“La Tunisie, aux côtés du droit, de la justice et de la paix”, “Non aux atrocités israéliennes, contre les enfants palestiniens”, “Pour un Etat palestinien avec pour capitale Al-Qods (Jérusalem)”, telles étaient, par ailleurs, quelques-unes des inscriptions figurant sur les banderoles arborées par les manifestants qui ont défilé tout au long de l’avenue Mohamed V, au centre de la capitale tunisienne, bien canalisés par un service d’ordre vigilant.
 

Les manifestants brandissant le  drapeau palestinien au cours d’une  marche de solidarité qui s’est déroulée  le lundi 16 octobre dans les artères  de la capitale tunisienne.

Des tonnes d’aides médicale et  alimentaire destinées au peuple  palestinien, embarquées à bord d’un  avion de la compagnie Tunisair.

“C’est une marche fantastique” parce qu’elle rassemble “toutes les forces vives du pays” et “illustre l’unanimité du peuple tunisien aux côtés de la cause palestinienne”, a déclaré le secrétaire général du mouvement “Ettajdid” (ex-parti communiste), Mohamed Harmel.
Pour le dirigeant de ce parti “le plus important ce n’est pas de s’asseoir à la même table, mais bien de reconnaître les droits légitimes du peuple palestinien, sans lesquels aucun règlement n’est possible”.
Quant au chef du Mouvement des démocrates socialistes (MDS/principal parti d’opposition), Ismaïl Boulehya, il a fait remarquer que cette marche vise notamment à renforcer la position du leader palestinien Yasser Arafat, lors du sommet de Charm el-Cheikh en vue “d’obtenir les droits de son peuple à un Etat indépendant ayant pour capitale Al-Qods”.
Dès le déclenchement des agressions israéliennes contre les populations civiles palestiniennes, le président Ben Ali qui est demeuré en contact avec le leader palestinien, a vivement condamné les provocations et les exactions de Tel-Aviv et réaffirmé le soutien indéfectible de la Tunisie au peuple palestinien.

Outre l’action menée à l’échelle internationale, en particulier au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies dont la Tunisie est membre, pour défendre la cause palestinienne et à travers les entretiens téléphoniques et directs que le président Ben Ali a eus notamment avec le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, la Tunisie a envoyé au peuple palestinien, à bord d’un avion de la compagnie “Tunisair”, 12 tonnes de médicaments, d’équipements médicaux et de produits alimentaires pour l’aider dans les circonstances difficiles qu’il traverse du fait des agressions dont il est victime de la part des autorités israéliennes et du blocus imposé à ses territoires.
Par ailleurs, en signe de solidarité avec le peuple palestinien, le président tunisien a pris l’initiative de l’organisation d’une campagne de collecte de sang au profit des blessés palestiniens. Geste hautement symbolique, le chef de l’Etat tunisien a, en premier, fait don d’une quantité de son sang, un exemple suivi massivement par ses concitoyens.

Le souverain marocain, Mohamed VI est apparu au balcon du parlement à Rabat, d’où il a salué la foule sous l’œil attendri de son frère, le prince Moulay Rachid. Il devait, ensuite, déclarer ouverte la session parlementaire d’automne, tenue le 13 octobre 2000.
 

Les manifestants brandissant le  drapeau palestinien au cours d’une  marche de solidarité qui s’est déroulée  le lundi 16 octobre dans les artères  de la capitale tunisienne.

Des tonnes d’aides médicale et  alimentaire destinées au peuple  palestinien, embarquées à bord d’un  avion de la compagnie Tunisair.

Les membres de l’Assemblée marocaine ont ainsi écouté, attentivement, le discours royal prononcé par le jeune monarque. Ils étaient tous revêtus de l’habit traditionnel marocain.

Les visas sur les passeports diplomatiques et de service ont été supprimés entre la Mauritanie et le Maroc, a-t-on appris de sources diplomatiques à Nouakchott. Cette mesure est une application des recommandations de la dernière réunion de la commission mixte de coopération mauritano-marocaine tenue en juin dernier à Nouakchott sous la présidence des Premiers ministres Abderrahmane al-Youssoufi (Maroc) et al Avia ould Mohamed Khouna (Mauritanie), selon les mêmes sources.
Les deux chefs de gouvernement avaient signé un accord portant sur la suppression du visa sur les passeports diplomatiques, personnels et de service, traduisant la nouvelle impulsion de la coopération entre Nouakchott et Rabat. Les relations entre les deux pays ont connu un rapprochement spectaculaire depuis l’arrivée au pouvoir au Maroc du roi Mohamed VI, selon les observateurs.