Les troubles du comportement de l’enfant sont un sujet d’inquiétude
majeur pour les parents. Heureusement, la majorité de nos petits
ne pose pas de problème, mais pour ceux qui en ont, il faut savoir
venir en aide à l’enfant et aux parents pour pouvoir y faire face.
Nous nous intéresserons ici à ce qu’on a appelé instabilité
psychomotrice ou “minimal brain disorder” et qui s’appelle, désormais,
“attention deficit hyperactivity disorder” ou ADHD. Il associe une baisse
de l’attention, une hyperactivité et une impulsivité. La
baisse de l’attention se traduit par une difficulté de l’enfant
à écouter et à se concentrer; il est facilement distrait,
ne peut pas avoir une activité durable et suivie, ne peut pas percevoir
la finalité d’un jeu ou d’un test, commence quelque chose; puis,
s’arrête en cours de route sans se souvenir de ce qu’il faisait.
L’hyperactivité fait que l’enfant ne peut pas tenir en place,
ne reste pas assis à l’école, a une activité permanente
et désordonnée, parle, chante et danse et fait du bruit constamment.
Enfin, l’impulsivité est la difficulté à attendre
son tour, c’est le fait de crier les réponses en classe, avant que
le professeur désigne quelqu’un pour répondre, d’interrompre
les autres enfants qui parlent ou jouent sans se soucier des conséquences.
Ces signes doivent être permanents en tout lieu et en toute circonstance,
aussi bien à l’école qu’à la maison ou ailleurs, ce
qui les différencie de simples “turbulences”. Surtout, entraîner
un retard scolaire et des difficultés d’insertion sociale et familiale.
Et durer, au moins, 6 mois ou plus. Il n’y a pas d’examen sanguin ou radiologique
qui permette de confirmer le diagnostic, ce qui rend parfois difficile
la reconnaissance des cas “limites”.
Des études récentes ont, cependant, montré des
anomalies du cortex préfrontal et du cervelet; d’autres, que des
facteurs génétiques et donc héréditaires jouent
un rôle important. Mais aussi l’exposition au tabac ou à l’alcool
pendant la vie intra-utérine. Il faut savoir que cette affection
touche 3 à 9 fois plus de garçons que de filles. Quand faut-il
y penser, lorsqu’un enfant de 3-4 ans ou plus a des difficultés
scolaires qui durent, qu’il peut être perçu comme paresseux
ou insupportable? Il faut, alors, en discuter avec son professeur et, si
nécessaire, consulter un pédiatre à la recherche d’abord
d’une maladie qui peut expliquer ces difficultés comme des troubles
hormonaux, des anomalies de la vision ou de l’audition, des troubles émotionnels
ou même une dépression qui peut mimer une ADHD. Mais si l’ADHD
se confirme, il faut prendre des mesures pour recanaliser l’énergie
de l’enfant, l’aider à devenir ordonné et à se concentrer.
Si c’est inefficace, il faut lui donner des médicaments appelés
psychostimulants, comme les amphétamines. Le principal est le méthylphénidate
ou Ritaline. L’autre s’appelle Aderall. L’avantage de la Ritaline est que
son effet ne dure que quelques heures et s’élimine rapidement, ce
qui limite ses effets secondaires comme l’insomnie. L’ennui, c’est qu’il
existe un “effet-rebond”, dès que le médicament n’est plus
efficace et l’agitation réapparaît. De plus, on ne sait pas
vraiment ce que l’usage des amphétamines chez l’enfant aura comme
conséquence plus tard. Une étude a conclu qu’il pouvait entraîner
une plus petite taille à l’âge adulte. Mais il reste encore
beaucoup de choses à apprendre dans ce domaine.
Environ huit personnes sur dix qui ont un reflux ou “brûlure”
sont gênées pendant la nuit et, la plupart, ont des difficultés
à dormir, selon une récente enquête réalisée
par un grand institut de sondage pour l’American Gastroenterological Association.
Le reflux survient, car l’acidité gastrique (de l’estomac) remonte
dans l’œsophage. Lorsque cela se répète souvent, il peut
s’ensuivre une inflammation de l’œsophage et même un cancer. Trois
personnes sur quatre disent que les symptômes les avaient réveillées
ou empêchées de dormir; 47% que cela avait affecté
leur force de concentration et de travail du lendemain. Ces brûlures
surviennent un soir par semaine au minimum. Le reflux gastro-œsophagien
est une maladie qui peut entraîner une œsophagite érosive,
un état précancéreux appelé maladie de Barrett
ou carrément un cancer.
Une étude récente parue dans le New England Journal of
Medicine montre que les personnes qui ont des brûlures œsophagiennes
nocturnes sont onze fois plus à risque que les autres d’avoir un
cancer de l’œsophage.