TUNISIE:
Tunis abrite le 48ème congrès mondial des femmes chefs d’entreprise
HOMMAGE À L’ÉVOLUTION DE LA FEMME TUNISIENNE
TUNISIE:
SOLIDARITÉ AU CONCRET
TUNISIE:
Journées cinématographiques de Carthage 2000
TUNIS, CAPITALE DU CINÉMA ARABE ET AFRICAIN
  VINGT FILMS EN COMPÉTITION POUR LES TANITS
TUNISIE:
Tunis abrite le 48ème congrès mondial des femmes chefs d’entreprise
HOMMAGE À L’ÉVOLUTION DE LA FEMME TUNISIENNE

Réuni pour la première fois dans une capitale arabe, le congrès mondial des femmes chefs d’entreprise (FCEM) a tenu, dernièrement, à Tunis, les travaux de sa 48ème session en présence de quelque 250 participantes représentant une quarantaine de pays, venues des cinq continents et de délégué(e)s de plusieurs institutions régionales et internationales dont l’Union européenne (UE), la Banque mondiale, le PNUD et la BAD (Banque africaine de développement). Cette organisation non-gouvernementale dont la présidence est assurée depuis 1998 par la Tunisienne Leïla Khayat, a été fondée en France en 1945. Elle regroupe aujourd’hui 35 associations nationales de femmes chefs d’entreprise (FCE) comptant 100.000 adhérentes.


La Première Dame de Tunisie, 
Mme Leïla Ben Ali ouvrant le 
48ème congrès mondial 
des femmes chefs d’entreprise.

Placées sous le thème ‘’FCEM: moteur de développement économique durable et équitable’’, les assises de Tunis ont permis aux participantes de débattre pendant trois jours, notamment du rôle des femmes chefs d’entreprise (FCE) dans la réalisation de la zone de libre-échange euro-méditerranéenne et des stratégies de développement et de financement des PME. L’ordre du jour prévoyait également l’examen dans le cadre de panels, d’un espace networking et information et d’un programme de partenariat, de “l’OMC et la globalisation de l’activité économique et commerciale” et du “rôle des femmes chefs d’entreprise dans la mondialisation”.
Dans un discours prononcé à l’ouverture de ce congrès, l’épouse du chef de l’Etat tunisien, Mme Leïla Ben Ali, s’est félicitée du choix porté sur la Tunisie pour la tenue de cette “importante manifestation féminine”, soulignant qu’il s’agit là, de l’avis unanime des responsables des associations membres, d’un hommage et d’un témoignage d’estime et de considération pour les étapes parcourues par la femme tunisienne sur le chemin du progrès et de l’égalité avec l’homme. La Première Dame de Tunisie a analysé, à cette occasion, les nombreuses mesures et réformes engagées par la Tunisie pour la promotion de la condition féminine, citant les législations d’avant-garde adoptées à cet effet, ce qui a permis d’engendrer une profonde mutation dans les rapports entre l’homme et la femme devenus aujourd’hui des rapports de partenariat et de favoriser une présence active de la femme dans la vie sociale et au sein des institutions.
Etayant ses propos par les chiffres, Mme Leïla Ben Ali a indiqué que le taux de scolarisation de filles s’élève aujourd’hui en Tunisie à plus de 99%, tandis que la proportion des étudiantes atteint 50,4%. En outre, la Tunisie compte 23% de femmes magistrats, 47% d’enseignantes, quatre femmes ministres, 20,5% d’élues municipales et 11,5% de députées, en plus de quelque 2.000 femmes chefs d’entreprise.
Mettant l’accent sur l’intérêt porté en Tunisie aux entreprises économiques, qu’elles soient grandes, moyennes ou petites et qui se traduit par une attention particulière au niveau des encouragements aux initiatives et de la promotion des législations de manière à favoriser l’investissement, la production et l’exportation, la Première Dame de Tunisie a souligné que la femme tunisienne joue pleinement son rôle à ce niveau. “Nous sommes en droit d’être fières du rôle que la femme tunisienne assume pour la promotion de l’économie de son pays (…) dans le cadre du projet de société réalisé à la faveur du Changement” du 7 novembre 1987, a ajouté Mme Leïla Ben Ali qui s’est par ailleurs déclarée convaincue que “la sécurité et la stabilité ne peuvent être réalisées dans le monde, sans un développement équitable et durable pour tous les pays et sans une volonté internationale sincère de réduire les écarts qui existent entre les peuples”.
Elle a fait remarquer que c’est dans ce contexte que se situe l’appel lancé par le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali pour la création d’un fonds mondial de solidarité destiné à contribuer à la lutte contre la pauvreté dans les régions les plus démunies de la planète.
Dans un message adressé au congrès de Tunis, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, salue la “réussite” des FCE “dans ce qui est encore un monde d’hommes”, les qualifiant de “pionnières qui montrent la voie pour l’avenir”.
Après avoir relevé qu’“à l’aube du troisième millénaire, des millions de femmes participent déjà pleinement à l’économie mondiale, mais que la plupart d’entre elles continuent de travailler dans des conditions scandaleuses pour des salaires de misère’’, M. Annan invite les femmes chefs d’entreprise à “ne pas se contenter de leurs succès individuels, mais de les utiliser pour promouvoir la condition de toutes les femmes, contribuant ainsi, au progrès de l’humanité tout entière”.
De son côté, le président français Jacques Chirac, considère, dans un message similaire, que le congrès de Tunis “constitue un exemple et une incitation remarquables pour toutes les femmes désireuses de créer des richesses économiques, d’en assurer la pérennité et de faire profiter leurs concitoyens des fruits de leurs efforts”. Selon M. Chirac, les objectifs que s’est fixé l’organisation FCEM sont ‘’de magnifiques défis à relever’’.
A la fin de ses travaux, le congrès a réélu Mme Leïla Khayat à la tête de cette organisation mondiale pour un nouveau mandat de deux ans et adopté plusieurs recommandations importantes portant notamment sur la mise en place d’un réseau mondial d’affaires entre femmes chefs d’entreprise à travers les cinq continents et sur le développement des PME gérées par des femmes sur la base de l’intégration des nouvelles technologies de la communication et de l’information (Internet), l’accès plus intensif aux marchés mondiaux et la recherche active de sources de financement pour la réalisation de projets de développement. 

TUNISIE:
SOLIDARITÉ AU CONCRET

Fidèle aux principes qui ont constamment guidé sa démarche, le président Zein El-Abidine Ben Ali, en homme d’Etat pragmatique et conséquent, a, encore une fois, donné la preuve que pour la Tunisie de l’ère nouvelle, la solidarité se conjugue au concret face à l’horreur et à la sauvagerie des agressions israéliennes perpétrées contre les populations civiles palestiniennes; devant des situations qui, si elles étaient inversées - des forces israéliennes armées jusqu’aux dents et appuyées par des blindés décimant des enfants armés… de pierres - auraient provoqué un tollé et des réactions fulgurantes de par le monde, la Tunisie, par la voix de son président, a tracé la voie du droit, de la justice et de la légalité.


Les présidents Ben Ali et Yasser 
Arafat lors d’un récent meeting 
tenu à Tunis en signe de solidarité 
avec le peuple palestinien.

LE PARADOXE ISRAÉLIEN
Est-ce un crime, est-ce une violation de quelque législation que ce soit en vigueur sur la scène internationale, qu’un peuple réclame le droit à un Etat, à une entité identitaire, en somme, le droit de vivre chez soi, dans la liberté, la sécurité et la dignité? Paradoxalement, ce sont ces mêmes droits qu’arbore Israël, mais dénie au peuple palestinien.
Pour la Tunisie, qui n’a ménagé aucun effort et a joué un rôle modérateur unanimement apprécié pour soutenir et impulser le processus de paix au Proche-Orient, il n’est pas question de cautionner cette injustice flagrante. La paix, la sécurité, la souveraineté doivent être valables et reconnues à tous les pays et tous les peuples de la région, non pas à l’un au détriment d’un autre.

UNE POSITION DE PRINCIPE
C’est, en fait, la substance du message transmis et de la position défendue par le président Ben Ali au sommet arabe qui vient de se réunir en session extraordinaire au Caire, pour se pencher sur la situation grave et dramatique engendrée par les agressions israéliennes contre le peuple palestinien.
A travers des propositions concrètes et une prise de position lucide et légaliste, c’est toute une stratégie que le chef de l’Etat tunisien a développée devant ses pairs arabes pour faire face à la situation.
Aussi, l’appel lancé pour la mise en place d’une force d’interposition dans les zones de friction et aux points de passage entre Palestiniens et Israéliens pour veiller au maintien de la sécurité et de la paix, est-il de nature à mettre fin à l’effusion du sang palestinien et au bouclage de ses territoires. Il en est de même de l’exigence d’un retrait immédiat et inconditionnel des forces israéliennes des territoires palestiniens. C’est, aussi, dans le souci d’établir la vérité devant l’opinion mondiale et devant l’Histoire, que le président Ben Ali a demandé de hâter la mise sur pied d’une commission internationale neutre pour enquêter sur les massacres commis à l’endroit des populations civiles palestiniennes et en déterminer les responsabilités.
Intransigeante sur le fond et les principes, cette stratégie n’en est pas moins réaliste et manifestement efficiente, en ce sens que, tout en contrecarrant le piège des provocations israéliennes, elle tend, à la fois, à préserver les fondements de la paix en évitant un embrasement qui risque de devenir incontrôlable et à protéger le peuple palestinien contre les velléités belliqueuses de l’ogre israélien.
La décision prise avant même la fin du sommet du Caire, de fermer les bureaux de liaison d’Israël à Tunis et de Tunisie à Tel-Aviv s’inscrit, au demeurant, dans le droit fil de la position solidaire infailliblement adoptée par la Tunisie aux côtés du peuple palestinien pour le triomphe de sa juste cause, même aux heures les plus difficiles de sa lutte.
“Face à l’escalade dangereuse et sanglante inhérente aux agressions israéliennes contre le peuple palestinien frère et devant le nombre toujours plus grand de morts et de blessés parmi les civils palestiniens désarmés (…)”, la Tunisie ne pouvait, ce faisant, qu’être fidèle à la position de principe qui a été constamment la sienne, consistant à lier le degré de normalisation à l’évolution du processus de paix, qu’elle soit positive ou négative.
Audacieuse et ferme, cette décision n’a pas manqué d’être saluée par des personnalités politiques de premier plan, dont le secrétaire général de la Ligue arabe, Esmat Abdelmajid et le chef de la diplomatie égyptienne, Amr Moussa, pour qui, “une telle prise de position n’est pas pour étonner venant de la Tunisie …”
Principale partie concernée, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a rendu un vibrant hommage au président Zein El-Abidine Ben Ali qui, souligne-t-elle dans un communiqué, a apporté “une réponse adéquate à l’appel des mères des martyrs et des blessés palestiniens. C’est aussi une prise de position authentiquement nationaliste arabe qui a suscité l’admiration et la considération de la direction et de l’ensemble des composantes du peuple tunisien combattant, dont le sang s’est mêlé, plus d’une fois, à celui du peuple palestinien”, ajoute le communiqué du département politique de l’OLP.
Bannissant le verbiage creux, tout autant que les attitudes conjoncturelles, la démarche tunisienne montre assurément la voie passante, celle d’une solidarité ou concrètement agissante avec le peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits légitimes, à vivre en paix dans son propre Etat, au même titre que tous les peuples de la région. 

TUNISIE:
Journées cinématographiques de Carthage 2000
TUNIS, CAPITALE DU CINÉMA ARABE ET AFRICAIN

Tunis a vécu du 20 au 28 octobre à l’heure du cinéma du Sud, à l’occasion de la 18ème session des Journées cinématographiques de Carthage (JCC). Au cours de cette manifestation cinématographique biennale, à vocation essentiellement arabo-africaine, 182 films, toutes sections confondues, provenant de 42 pays, ont été projetés dans plusieurs salles dans la capitale tunisienne.
Dans une allocution d’ouverture, le ministre tunisien de la Culture, Abdelkader Hermassi, a souligné que cette manifestation constitue l’un des plus importants espaces de coopération Sud-Sud dans le domaine du 7ème Art. Il s’agit, a-t-il dit, d’une grande étape culturelle que vit intensément la Tunisie de l’ère nouvelle, à la faveur de la volonté du président Zein El-Abidine Ben Ali de faire de la culture l’un des supports essentiels du processus de réforme et de développement.


Le ministre tunisien de la Culture, 
ouvrant la 18ème session des Journées 
cinématographiques de Carthage.

LIBERTÉ, TOLÉRANCE ET IDENTITÉ CULTURELLE
Sans se limiter aux aspects festifs, aux spectacles et aux compétitions, a ajouté le ministre, les JCC offrent l’opportunité de traiter des questions fondamentales ayant trait au cinéma du Sud, ouvrent de larges horizons devant les nouvelles expériences et favorisent, en même temps, la mise en place de mécanismes à même de promouvoir l’industrie cinématographique du Sud.
M. Hermassi a fait valoir, dans cet ordre d’idées, que les JCC qui ont milité depuis leur création en 1966, pour la diffusion des valeurs de liberté et de tolérance, poursuivent aujourd’hui l’action pour défendre les identités culturelles et assurer leur intégration dans la mondialisation.
Les Journées cinématographiques de Carthage ont été ouvertes par la projection du film du Haïtien Raoul Peck: “Lumumba”, précédée par un spectacle de danse populaire donné par le groupe sud-africain “New generation traditional dance”.
Pour les organisateurs du doyen des festivals cinématographiques du Sud, le choix du film de Raoul Peck, ancien ministre haïtien de la Culture, qui retrace le combat du héros de l’indépendance congolaise et le sort tragique du leader africain, Patrice Lumumba, assassiné dans les années 60, vise à marquer le caractère éminemment africain des JCC et, en même temps, à renouer avec le cinéma d’auteur, la vocation originelle de cette manifestation.
 


Le jury international des “JCC 2000”.

Le célèbre cinéaste tunisien, Férid Boughdir présentant les acteurs égyptien Ezzet El Alaïli et libanaise Christine Choueiri.

Dans le même sens de l’engagement politique des JCC et plus près de l’actualité, un hommage particulier devait être rendu au cameraman palestinien de la chaîne TV “France 2”, Talel Hassen Abou Rahma, qui a filmé en direct la mort de l’enfant palestinien Mohamed Al-Durra, fauché dans les bras de son père par les balles des soldats israéliens au début des affrontements israélo-palestiniens à Al-Qods, des images qui ont bouleversé le monde entier.
Par ailleurs, des hommages devaient être rendus au réalisateur malien, cheikh Oumar Sissoko, aux jeunes cinéastes libanais, au film musical égyptien et au jeune cinéma français.
En marge du festival cinématographique de Carthage, un colloque international se penchera sur “les nouveaux rapports télévision – cinéma à l’heure du numérique: les perspectives pour les pays du Sud”.
 


L’actrice égyptienne Ilham Chahine.

Le groupe de danse traditionnelle d’Afrique du Sud a donné un cachet purement africain à la soirée inaugurale des JCC.

VING FILMS EN COMPÉTITION POUR LES TANITS DES JCC
La compétition officielle pour l’octroi des “Tanits” (Oscars) d’or, d’argent et de bronze, a concerné vingt longs métrages représentant douze pays arabes et africains.
Parallèlement, seize courts métrages arabes et africains étaient en lice pour les Tanits de cette catégorie.
Parmi les invités qui ont assisté à la soirée d’ouverture, on remarquait la présence des artistes égyptiens Ezzet El Alaïli et Ilham Chahine; les actrices tunisienne Hend Sabri et libanaise Christine Chouiri.
Le jury international des “JCC 2000” était présidé par l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma, les autres membres étant: Mmes Inas Al Deghedy (réalisatrice, Egypte), Fabienne Babe (comédienne, France), Mariam Kaba (comédienne, Guinée), MM. Ahmed Bahaeddine Attia (cinéaste, Tunisie), Wassis Diop (musicien, Sénégal) et Bourlem Guerdouj (Réalisateur, Algérie). 

VINGT FILMS EN COMPÉTITION POUR LES TANITS

Vingt longs métrages étaient en lice dans la compétition officielle des Journées cinématographiques de Carthage, pour briguer les “Tanits” d’or, d’argent et de bronze devant être décernés au terme de cette manifestation arabo-africaine.
Les films en compétition sont:
- “Mirak” de Rachid Benhaj (Algérie), une coproduction algéro-italienne de 1999, avec pour interprètes notamment Vanessa Redgrave et Gérard Depardieu.
- “Les diseurs de vérité” de Karim Traidia (Algérie), une coproduction algéro-néerlandaise – 2000.
- “Barbecue – Pejo” de Jean Odoutan (Bénin) réalisé en 1999.
- “Chef” de Jean-Marie Teno (Cameroun – 1999).
- “Fragments de vie” de François Oukoache (Cameroun – 1999).
- “La ville” de Yousri Nasrallah (Egypte – 1999).
- “Les portes fermées” de Atef Hatata (Egypte – 1998).
- “Dole” de Imunga Ivanga (Gabon – 1999).
- “Civilisées” de Randa Chahal-Sabbagh (Liban – 1999).
- “L’ombre de la ville” de Jean Khalil Chamoun (Liban – 2000).
- “Battu” de cheikh Oumar Sossoko (Mali- 2000).
- “Tresses” de Jilali Ferhati (Maroc – 2000).
- “Ali Zaoua” de Nabil Ayouch (Maroc – 2000).
- “La terre des étrangers” de Samir Zikr (Syrie – 2000).
- “Le dernier message” de Bassel Al-Khatib (Syrie – 1998).
- “Bye bye Africa” de Mahamat Salah Haroun (Tchad/France – 1999).
- “Daresalem” de Issa Serge Coelo (Tchad- 2000).
- “Sois mon amie” de Naceur Ketari (Tunisie – 2000).
- “No man’s love” de Ridha Chatta (Tunisie – 2000).- “Home sweet homme” de Michael Raeburn et Heidi Draper (Zimbabwe – 1999).

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