Dans Cette Rubrique
LES PATCHS À LA TESTOSTÉRONE
AUGMENTENT LE DÉSIR CHEZ LES... FEMMES
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LES SUPPLÉMENTS DIÉTÉTIQUES
NE REMPLACENT PAS UN BON RÉGIME
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LES TRIGLYCÉRIDES SANS LE CHOLESTÉROL
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Par Carma KARAM
LES PATCHS À LA TESTOSTÉRONE
AUGMENTENT LE DÉSIR CHEZ LES... FEMMES
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Les femmes qui ont une ménopause trop précoce parce qu’on a dû leur retirer leurs ovaires, peuvent avoir un retentissement négatif sur leur vie sexuelle. On a découvert qu’après une telle chirurgie, le taux sanguin de la testostérone diminue. La testostérone est une hormone mâle, mais elle est aussi produite en plus faible quantité chez la femme. Lorsqu’on retire les ovaires, les femmes perdent 80% de leur production d’estrogènes (les hormones femellles) et ne fabriquent plus de testostérone. Or, le désir et le plaisir sexuels nécessitent, aussi, de la testostérone. D’où l’idée de la remplacer par des patchs collés sur la peau qui contiennent cette hormone. Cette méthode s’avère meilleure que les injections qui délivraient des doses de testostérone trop importantes. Une étude réalisée au Massachusetts, a concerné 75 femmes âgées de 31 à 56 ans à qui on avait retiré les ovaires et l’utérus, depuis dix ans pour certaines. Elles ont reçu des patchs quotidiens pendant douze semaines, certains contenant de la testostérone et d’autres un placebo. Aucune d’entre elles ne savait si elle avait le bon patch. Les analyses de sang ont montré que lorsque le taux de testostérone revient à une valeur normale (la même que pour une femme du même âge non opérée), les patientes ont une vie sexuelle plus satisfaisante et un plus grand bien-être. Mais attention, la testostérone fait partie de ce qu’on appelle les androgènes. Ces hormones de la virilité qui font à forte dose pousser les muscles et les poils peuvent, à long terme, créer des obstructions dans les artères. Il faudra, d’abord, démontrer qu’à la dose utilisée, le patch n’entraîne pas d’effets nocifs avant d’en généraliser l’usage.

LES SUPPLÉMENTS DIÉTÉTIQUES
NE REMPLACENT PAS UN BON RÉGIME
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Prendre des vitamines, c’est bien; mais cela ne remplace pas un bon régime. Pour se protéger du cancer, rien ne vaut les produits naturels. Un régime anti-cancer est typiquement constitué de fruits et légumes, de pain complet et de toutes sortes de graines. On divise le risque par trois rien qu’en changeant ses habitudes alimentaires. Pourquoi ? Parce que les fruits et légumes sont pauvres en graisses et en calories, riches en vitamines, minéraux et substances phytochimiques qui aident le corps à se défendre contre les cellules malignes. Une simple tomate, qu’elle soit crue ou en sauce, contient des centaines d’antioxydants comme le lycopène, qui diminue le risque de cancer de la prostate entre autres. Les groseilles sont riches en fibres et en acide élagique, autre protecteur cellulaire. Les carottes contiennent beaucoup de bêta-carotène, les épinards en contiennent aussi, ainsi que de la vitamine C et de l’acide folique (qui renforce les cellules sanguines). Les cerises possèdent de la quercétine, autre antioxydant. Le raisin est riche en flavonoïdes, bons pour le cœur et contre le cancer, tout comme le blé complet et les flocons d’avoine. Les suppléments diététiques en poudre ou en comprimé ne remplacent pas, efficacement, les produits naturels, car le secret de l’alimentation réside dans son caractère varié et les interactions entre les différentes substances phytochimiques qu’elle contient. Cela est très difficile à reproduire dans un comprimé de vitamines. Il existe près de 200 études sérieuses pour affirmer le bienfait des fruits et légumes, mais seulement quelques-unes en faveur d’une légère efficacité des suppléments diététiques. De plus, prendre trop de vitamine A, ou D, ou toute substance isolément, pourrait s’avérer dangereux. Les pilules de bêta-carotène semblent augmenter le risque de cancer du poumon et des recherches indiquent que certains cancers absorbent de la vitamine C, ce qui porte à croire que des excès de vitamines pourraient faire plus de mal que de bien. Ceci ne vous empêche pas de faire des cures de vitamines, de temps en temps, mais cela ne remplacera pas une alimentation équilibrée. Et surtout, c’est tellement meilleur de croquer un bon fruit que d’avaler un cachet.

LES TRIGLYCÉRIDES SANS LE CHOLESTÉROL

Avoir des triglycérides élevés à la prise de sang, ce n’est pas grave pour le cœur si le cholestérol est normal. Dans un article publié dans un numéro récent des Archives of Internal Medicine, on apprend les résultats de trois grandes études sur la relation entre les lipides et les maladies cardio-vasculaires. A quelques exceptions près, affirment les chercheurs, le taux de triglycérides ne permet pas de différencier ceux qui souffrent du cœur, de ceux qui n’en souffrent pas. Et en particulier chez les hommes. Les triglycérides ne sont donc pas un bon marqueur à utiliser pour mesurer le risque cardio-vasculaire d’une personne. Il faudra rechercher, en priorité, la consommation de tabac, l’obésité, l’hypertension, la vie sédentaire, le diabète, un taux élevé de LDL-cholestérol (“le mauvais”) ou trop bas de HDL-cholestérol (“le bon”) et des cas de maladie cardiaque dans la famille. Si vous n’avez aucun de ceux-là et que seuls vos triglycérides sont hauts, soyez un peu rassuré. Mais que cela ne vous encourage pas à reprendre une part de dessert.

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