Le prince Rainier III de Monaco et ses enfants: le prince Albert, la pSamedi 2 décembre, dans le cadre onirique du Crillon, le plus bel hôtel parisien, s’est déroulé, comme chaque année depuis dix ans, le Bal des Débutantes, au cours duquel vingt-quatre jeunes filles, âgées de 16 à 19 ans, faisant partie de la haute aristocratie française et mondiale, ont fait leur entrée officielle dans le monde au bras de jeunes cavaliers.

Elles ont défilé toutes en robes de haute couture, réalisées par les grands couturiers français et internationaux. Cet événement dont on connaît le rayonnement international, est le seul bal de débutantes parisien et unit les traditions du passé au modernisme actuel. Cette année, le profit du bal va à l’université Pierre et Marie Curie à Paris pour le développement des vaccins contre le sida et les cancers.

M. Stéphane Bern, le maître de cérémonie et Marie Bteiche.		Mmes Claudia Niedjenski, Patrice de Marjorie et le matador espagnol, M. Paco Pamino.
Claire de Traux de Wardin (Jean-Paul Gaultier).		Tamara Ecclestone (Neil Cunningham).

AMBIANCE DES MILLE ET UNE NUITS
Plus de mille invités se pressaient devant la majestueuse entrée du “Crillon”, hommes en smoking et femmes en robes longues; un “aboyeur” annonçait, nominalement, leur arrivée. Triés sur le volet, ils étaient reçus le plus chaleureusement et le plus élégamment du monde par M. et Mme Patrice de Margerie, PDG de l’établissement; M. Toyohiko Mikimoto, roi mondial de la perle et son épouse; ainsi que par M. Philippe Lebœuf, directeur de l’hôtel, tous parrains de l’événement. La soirée a été commentée par le maître de cérémonie, Stéphane Bern.

M. Stéphane Bern, le maître de cérémonie et Marie Bteiche.

Mmes Claudia Niedjenski, Patrice de Marjorie et le matador espagnol, M. Paco Pamino.

Spécialiste français incontesté des familles royales, il dirige au “Figaro”, les rubriques consacrées à l’actualité des têtes couronnées. Avec savoir et éloquence, il a présenté chacune des débutantes, ses aspirations futures et ses projets dans la vie. Le Bal des Débutantes fut naguère une tradition anglaise au cours de laquelle les jeunes filles aristocrates étaient présentées à la reine. Cette tradition gagna l’Europe; puis, avec la Seconde Guerre mondiale, fut mise en veilleuse jusqu’il y a dix ans, quand Ophélie Renouard et son équipe (Bénédicte Gandilhon et Audrey Le Guillou), ont décidé de renouer avec cette coutume et d’en faire un événement au rayonnement mondial.

La princesse Xenia Troubetzkoï (Pierre Balmain).		Lauren Bush (Christian Dior), petite-fille du président George Bush et nièce de George W.
La princesse Irina Strozzi.		La princesse Lulu Moubarak As-Sabah (Pierre Cardin).

VINGT-QUATRE DÉBUTANTES AUX NOMS CÉLÈBRES
Les vingt-quatre débutantes ont défilé une à une aux bras de leurs cavaliers, sous les projecteurs et les applaudissements des convives, dans un décor de rêve réalisé par Ivan Terestchenko. Plus belles les unes que les autres, elles ont rendu hommage à la féminité et à la haute couture, dont elles ont si bien arboré les couleurs.

La princesse Viktoria-Luise de Prusse (Vivienne Westwood), la princesse Irina Strozzi (Valentino), Joséphine Toussaint (Christian Lacroix), sa cousine Valentine Pozzo di Borgo (Chanel) et Lauren Bush (Christian Dior).

Elles sont originaires de douze pays, outre la France: l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, les Etats-Unis, la Grèce, l’Italie, le Japon, le Koweit, le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie. Chacune des débutantes portait la robe d’un créateur. La débutante américaine a un nom célèbre: Lauren Bush, seize ans, est la petite-fille du président George Bush et la nièce de George W. Bush. Elle vient spécialement de Houston en compagnie de ses parents, Neil et Sharon; sa robe Dior a fait sensation.

Lauren Bush, Claire de Traux de Wardin, la princesse Lulu Moubarak As-Sabah, Julia Piaton de Turkheim et Joséphine Toussaint.

La princesse Viktoria-Luise de Prusse, la princesse Xenia Troubetzkoï, Lauren Bush, la princesse Lulu Moubarak As-Sabah, Tamara Ecclestone et la princesse Irina Strozzi.

La princesse impériale Viktoria-Luise de Prusse, arrière-petite-fille de l’empereur Guillaume II, était habillée par Vivienne Westwood. La princesse florentine Irina Strozzi portait une robe signée Valentino; la princesse Xenia Troubetzkoï a choisi la maison Pierre Balmain. La princesse koweitienne Lulu Moubarak As-Sabah était habillée par Pierre Cardin. Après le défilé, a eu lieu le dîner aux chandelles, d’un pur raffinement où les serveurs étaient habillés en costume traditionnel des valets de l’époque royale, coiffés de perruques touffues et grises. Un vrai dépaysement dans le faste du passé aux côtés des nouvelles créations d’aujourd’hui. Puis, a été ouvert le bal où les débutantes aux bras de leurs cavaliers respectifs, ainsi que les convives ont dansé jusqu’à une heure tardive de la nuit aux rythmes des valses de Johann Strauss et d’autres musiques modernes ayant donné à la soirée le goût qu’on garde, précieusement, dans les archives de sa mémoire.