Dans Cette Rubrique
CHIRURGIE DU GENOU ASSISTÉE PAR ORDINATEUR
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RUPTURE DES MEMBRANES ET ACCOUCHEMENT:
PEUT-ON ATTENDRE?
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VACCIN ANTI-SIDA: LES TESTS CHEZ L'HOMME
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Par Le Dr. CARMA KARAM
CHIRURGIE DU GENOU ASSISTÉE PAR ORDINATEUR
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La chirurgie du genou représente un progrès considérable en orthopédie. Mais la mise en place d’une prothèse totale du genou nécessite une grande précision. Plus le positionnement de l’implant est précis et plus la prothèse a des chances de durer. C’est pourquoi, on fait depuis peu appel à l’ordinateur pour faciliter et optimiser le travail du chirurgien. Afin de confirmer l’utilité de cette technique assistée par ordinateur, il a fallu comparer la méthode classique à la nouvelle. Pour cela, on a réalisé une étude sur 50 patients, la moitié opérés de façon conventionnelle et, l’autre, avec l’aide de l’informatique. Il s’avère que celle-ci apporte des résultats plus précis avec une grande fiabilité, mais au prix d’une durée d’intervention plus longue (102 minutes, au lieu de 70 minutes pour la chirurgie classique). La chirurgie conventionnelle donne, cependant, de très bons résultats quand elle est pratiquée par des mains expertes. Pour l’instant, l’appareil testé est un prototype qu’on espère améliorer avant de généraliser son usage.


RUPTURE DES MEMBRANES ET ACCOUCHEMENT:
PEUT-ON ATTENDRE?
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Si l’on en croit les résultats d’une étude réalisée dans la région Ouest de la France, le délai optimum serait de douze heures en cas de rupture prématurée des membranes. De quoi s’agit-il? Normalement, la rupture des membranes se produit peu avant l’accouchement, lorsque le travail a déjà bien progressé et qu’on approche de l’expulsion, c’est-à-dire de la sortie de l’enfant à l’air libre. Mais dans certains cas (10% des grossesses), les membranes peuvent se rompre trop tôt. Ce qui risque d’entraîner une infection de la mère et de l’enfant. C’est pourquoi, on choisit parfois de déclencher le travail par des médicaments pour que la femme accouche plus vite. Mais en cas d’échec, on doit recourir à une césarienne. La deuxième option est de surveiller la femme enceinte, en espérant qu’elle accouchera spontanément. Mais combien de temps peut-on attendre sans risque? L’étude française est la première qui tente de définir un délai optimum. Elle a porté sur 713 patientes et montré que le mieux est de surveiller la femme pendant douze heures, avant de déclencher artificiellement le travail. Car si on le fait trop tôt (avant la sixième heure), on risque d’avoir à faire deux fois plus de césariennes que si on attend douze heures. Elle a, également, montré qu’on pouvait attendre 24 heures, sans majorer le risque infectieux, mais elle recommande 12 heures comme le meilleur délai. Il faut savoir que ces études sont réalisées sur un grand nombre de personnes, afin de guider les médecins dans leurs décisions, mais ne sont en aucun cas un dogme ou une obligation pour toutes les patientes. Elles laissent le médecin libre de sa décision qu’il doit prendre, au cas par cas, en fonction de l’état particulier de sa patiente.


VACCIN ANTI-SIDA: LES TESTS CHEZ L'HOMME

Plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans la recherche d’un vaccin anti-Sida. Mais aucun n’a encore obtenu l’autorisation de mise sur le marché. Avant d’autoriser la commercialisation d’un vaccin ou d’un médicament on le teste, d’abord, sur des modèles animaux. Ensuite, vient l’étude sur l’homme. Celle-ci comprend plusieurs phases. La phase 1 est la première administration chez l’homme et elle n’est pas réalisée chez les malades, mais sur des volontaires sains. Cette phase vient de commencer pour le vaccin anti-Sida. En fait, il existe déjà 35 prototypes à tester. Si la phase 1 révèle que le vaccin ne présente pas de risque, on pourra passer à la phase 2. Celle-ci se fera sur un plus grand nombre de personnes, non infectées par le virus, mais considérées à haut risque, compte tenu de leur mode de vie. Ces personnes doivent être volontaires pour les tests. Ensuite, on pourra passer à la phase 3 qui consiste à démontrer l’efficacité du vaccin chez les personnes infectées ou qui ont un très haut risque d’infection par le virus HIV. Il faudra, alors, apporter des preuves scientifiques de son efficacité. Rappelons qu’il existe 35 millions de personnes infectées par le virus HIV ou ayant le Sida à travers le monde.


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