Dans Cette Rubrique
ECSTASY : LES DÉGÂTS APRÈS L'EXTASE
ligne
LE POIDS DE LA RENTRÉE
ligne
ANTIBIOTIQUES : NOUVELLE GÉNÉRATION
ligne
Par Le Dr. Carma KARAM
ECSTASY : LES DÉGÂTS APRÈS L'EXTASE
photo

La drogue qui vous permet de danser toute la nuit pourrait endommager votre cerveau. Cette drogue qui circule facilement est plus dangereuse que l’idée que s’en font ses utilisateurs. Même s’il est vrai qu’elle est moins toxique que la cocaïne ou la métamphétamine, elle constitue cependant un dérivé de ces substances et possède une action sur le cerveau. Ses autres noms sont XTC ou encore MDMA. Elle a été inventée il y a 70 ans, initialement utilisée comme un coupe-faim, mais les médecins se sont aperçus de ses effets secondaires potentiellement toxiques. L’ecstasy est apparentée à la métamphétamine. Elle se présente le plus souvent sous la forme d’un comprimé, parfois de poudre. Elle peut entraîner une confusion, une anxiété, une dépression, une insomnie et même une paranoïa. Mais également une tachycardie, une hypertension, des tremblements, des nausées, un flou visuel, des sueurs et des frissons. Lors d’une rave party, pendant que son utilisateur danse dans la chaleur et dans la foule, l’ecstasy peut provoquer une élévation de la température, ainsi qu’une crise cardiaque ou une atteinte du foie. Les chercheurs pensent qu’elle affecte la production d’une substance neurologique appelée sérotonine, qui joue un rôle essentiel dans la régulation du sommeil et de l’appétit. Une enquête réalisée aux Etats-Unis montre que 4.500 consultations aux urgences de 21 villes ont été motivées par des effets liés à l’ecstasy en l’an 2000, ce qui représente une augmentation de 58% par rapport à l’année précédente. Plusieurs décès sont liés à l’usage de cette drogue. Les effets à long terme chez l’homme sont à l’étude. Chez le singe, la prise d’ecstasy pendant 4 jours entraîne des dommages cérébraux qui restent détectables jusqu’à 6 ans plus tard.


ATTENTION AUX PIQÛRES D'INSECTES
photo

Les insectes les plus dangereux sont les abeilles et les guêpes, car elles provoquent des allergies. Il faut avoir été piqué au moins une fois pour risquer de développer une allergie. Celle-ci peut être mortelle dans des cas extrêmes. La réaction est plus forte et plus rapide à chaque nouvelle piqûre. L’allergie se manifeste par un urticaire: des plaques rouges sur la peau, qui démangent. A un stade plus avancé, on parle d’un œdème de Quincke, qui provoque un gonflement du visage, des yeux, des lèvres et qui peut évoluer vers une gêne respiratoire. Le cas le plus grave est le choc anaphylactique qui se traduit par une chute de la tension, un évanouissement, voire une crise cardiaque. Il s’agit d’une urgence vitale. Que faire en cas de piqûre? Retirer le dard si celui-ci est visible, ce qui témoigne d’une piqûre d’abeille, car les guêpes ne laissent pas leur dard dans la peau de leurs victimes et peuvent immédiatement repiquer. Le dard se retire avec une pince à épiler. Ensuite, on désinfecte la peau à l’alcool. Puis, on applique une crème anti-irritation. Si on a été piqué à la tête ou au cou, il est plus prudent de se rendre à l’hôpital. Enfin, le mieux est d’éviter de s’exposer aux piqûres, en ne marchant pas pieds nus dans l’herbe, en vérifiant l’état des fruits qu’on mange à la campagne et en portant des vêtements aux couleurs discrètes si on se rend à un pique-nique, car les couleurs chatoyantes attirent les insectes.


ANTIBIOTIQUES : NOUVELLE GÉNÉRATION

La résistance aux antibiotiques est un souci permanent pour les infectiologues, car les bactéries, qui ont un grand pouvoir de mutation, trouvent la parade au mécanisme d’action des antibiotiques et ceux-ci deviennent inefficaces. Il faut donc en permanence tenter de découvrir de nouvelles molécules afin de gagner la formidable bataille contre cet ennemi invisible, mais tellement dangereux que représentent les microbes. Une équipe de La Jolla, en Californie, vient de publier dans la célèbre revue scientifique “Nature”, les premiers résultats de ce qui pourrait devenir la prochaine génération d’antibiotiques. Il s’agit d’un assemblage d’acides aminés qui se regroupent sous la forme de tubes microscopiques lorsqu’ils sont dans un environnement chimique particulier. Il existe plusieurs combinaisons d’acides aminés, qui régissent selon le PH, la température, l’humidité, etc. Ces molécules se regroupent autour de la membrane qui entoure les bactéries. Ensuite, elles percent des trous dans cette enveloppe protectrice, mettant la bactérie à nu, exposée au milieu extérieur. Le microbe devient alors très fragile et meurt lorsque son contenu se disperse et que les défenses immunitaires de la personne infectée l’envahissent afin de le détruire. Les fameux microtubes ont été testés dans des éprouvettes, contenant du sang humain infecté par du staphylocoque, un microbe très répandu et souvent résistant aux antibiotiques classiques. Ils se sont montré efficaces sur ces bactéries, mais également sur un autre microbe appelé E. Coli. Les globules rouges ne sont pas attaqués par les nouveaux antibiotiques. Lorsqu’ils ont testé ces nouvelles substances sur les souris, les chercheurs ont été impressionnés de voir leur efficacité sur des doses mortelles de bactéries résistantes. La prochaine étape consistera à les tester progressivement sur l’homme, avant de pouvoir les commercialiser. Cette découverte est un progrès dans la lutte anti-bactérienne où le besoin d’obtenir de nouvelles générations d’antibiotiques se fait chaque jour plus pressant.


Editions Speciales Numéros Précédents Contacts Recherche buttom