L'Art Libanais au Musée Nicolas Sursock
UN KALÉIDOSCOPE DE L'ART CONTEMPORAIN

Le ministère de la Culture et le Musée Nicolas Sursock organisent une collective “Art Libanais”, un ensemble d’œuvres provenant soit de la collection du ministère ou de celle du Musée.

photo
G.D.: Le Dr Loutfallah Melki conservateur du Musée, Mme Nazek Hariri, MM. Ghassan Salamé et Ghassan Tuéni.

Au cœur de sa réalité dans le temps et l’espace, chaque peuple dispose d’une source d’énergie créatrice qu’il ne sied pas d’oublier. Cette exposition constitue une certaine synthèse de l’art contemporain d’un peuple qui, depuis des temps immémoriaux, a puissamment contribué aux domaines de la culture et des arts.
L’exposition déverse ce que le kaléidoscope de l’art contemporain libanais concentre et projette. Aussi, négliger d’apparenter notre art à l’expérience, dont il procède, serait le comprendre d’une façon superficielle. L’expérience créatrice est toujours la même, mais transformée en un nouvel aspect et tous ces artistes s’insèrent profondément dans la continuité historique éminemment localisée.

photo
Elie Kanaan.


photo
Georges Nadra.


Du réalisme à l’insolite, à l’inédit, romantisme ou impressionnisme, surréalisme, hyperréalisme ou abstraction. Cet art est une expérience développée où l’architecture équilibrée des compositions s’allie souvent à la créativité. Et dans cet afflux d’œuvres, le visiteur peut lire de passionnante manière, le parcours des arts plastiques au cours du XXème siècle, l’influence d’ambitieuses “monstrations” nationales, celles de grands artistes, tels David Corm, Khalil Saliby, César Gemayel, Omar Onsi, Moustapha Farroukh, Farid Aouad, Jean Khalifé, Chafic Abboud, Rafic Charaf, Paul Guiragossian, Aref Rayess, Stélio Skamanga, Adel Saghir, Elie Kanaan, Hussein Madi, Nadia Saïkali, Chawki Chamoun, etc... Ils ont marqué par leur production l’art du XXème siècle et le vécu propre des jeunes plasticiens qui, à leur tour, soit exhument les traces de leurs aînés ou, se dégagent de ce qui a été considéré comme subversion et qui, pour eux, aujourd’hui, a pris forme de convention et de passé. Ceux-là cherchent leur propre identité à une période où les nouvelles technologies, l’art numérique, les multimédias... et tout ce qui en découle bouleverse le monde de l’art. Nombreux sont ceux parmi ces jeunes, qui ont retenu mon attention. A titre d’exemple, je citerai les noms de: Youssef Aoun, Rima Amiouni, Gretta Naufal, Rita Nakhl, Amal Dagher, Nada Akl, Jean-Marc Nahas, Théo Mansour.

photo
Paul Guiragossian.


photo
Salwa Rawda Choucair.


Il apparaît, clairement, à travers les œuvres de ces derniers, qu’en se servant de langages et de poétiques différents, la créativité tente de se tourner davantage au-dedans d’elle-même qu’en arrière, pour rechercher les liens qui pourraient lui permettre de se regénérer, éventuellement, en agissant au cœur de l’Histoire, ce qui est, peut-être, la seule possibilité qui soit, à l’aube du IIIème millénaire, laissée à l’artiste pour retrouver sur le terrain de l’esthétique la “différence entre sa spécificité culturelle et celle des autres”.

photo
Rafic Charaf.


photo
Rita Nakhl.

Dans l’espace du Musée Nicolas Sursock, l’art libanais aborde avec bonheur le siècle nouveau.

Editions Speciales Numéros Précédents Contacts Recherche