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RAJEUNIR AVEC LES LIPO-INJECTIONS
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ATTENTION À L'ÉPHÉDRINE
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LES JOURNAUX MÉDICAUX ET L'INFLUENCE
DES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES
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Par Le Dr. Carma KARAM
RAJEUNIR AVEC LES LIPO-INJECTIONS

photoIl s’agit de la liposculpture, ou encore la lipostructure ou encore le lipofilling. Cela consiste à utiliser sa propre graisse afin de combler les rides. La technique a été mise au point au milieu des années 1980 par un médecin français, le docteur Pierre Fournier. Elle est faite sous anesthésie locale, sans test antiallergique préalable, car il ne s’agit pas d’injecter des substances synthétiques et elle est indolore. On prélève la graisse sur les cuisses, l’abdomen ou sur les hanches, on la centrifuge ou on la fait sédimenter, puis on l’injecte sur les rides du visage comme les sillons nasogéniens ou encore dans les pommettes, les joues, les fosses temporales, voire dans les cernes (plus difficile). Elle est utilisée pour les rides profondes et pour combler le tissu sous-cutané qui perd sa structure et sa graisse avec le vieillissement. L’injection dans les lèvres n’est pas recommandée, car peu efficace. On réalise un grand nombre de micro-injections dans l’hypoderme, suivies d’un bon massage cutané et de pansements compressifs pendant trois jours pour s’assurer que les implants ne se déplaceront pas. On estime que la moitié de la graisse injectée restera à long terme et qu’il faut environ 2 à 3 séances à 6 mois d’intervalle pour avoir des résultats. Enfin, les suites sont marquées par un œdème ou gonflement et par quelques bleus qui durent 10 à 15 jours.


ATTENTION À L'ÉPHÉDRINE
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L’éphédrine est un stimulant qu’on retrouve dans certains produits diététiques. Sa consommation a été suspectée d’entraîner des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, voire des crises d’épilepsie chez des jeunes gens en bonne santé. Les suppléments diététiques sont utilisés par les adeptes du “bodybuilding”. Or, il apparaît que 80 décès pourraient résulter de l’usage intempestif de ces alcaloïdes végétaux. Une étude publiée en novembre 2000 dans le “New England Journal of Medicine”, recense 54 décès et plus de 1000 complications en rapport avec ces produits depuis 1995. A l’heure actuelle, certains Etats américains exigent que les produits contenant ces dérivés portent clairement une mention sur leur emballage, à l’heure où des associations de consommateurs réclament leur retrait pur et simple et où les autorités canadiennes ont rendu publique une mise en garde contre ces produits.


LES JOURNAUX MÉDICAUX ET L'INFLUENCE
DES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES

La recherche scientifique est trop souvent financée par les laboratoires pharmaceutiques. Ceux-ci ont beaucoup d’influence. Un grand nombre de journaux médicaux, parmi les plus réputés, se sont associés afin de limiter ce pouvoir et de préserver la liberté des scientifiques. Leur but est de veiller à ce que les résultats des recherches ne soient pas manipulés et que les études défavorables ne soient pas “enterrées”. Ainsi, une douzaine de revues scientifiques prestigieuses, comme le “Journal of the American Medical Association”, le “New England Journal of Medicine”, le “Lancet” ou les “Annals of Internal Medicine” ont uniformisé leurs conditions d’acceptation des articles soumis à publication. Et cela dans le but de sauvegarder l’indépendance des chercheurs afin d’empêcher les compagnies qui les financent de modifier les résultats pour favoriser leurs produits. Ils partent du principe que tout laboratoire pharmaceutique qui se respecte devrait se conformer sans problème aux nouveaux règlements. C’est pourquoi les chercheurs qui signent ces études devront affirmer par écrit qu’ils prennent l’entière responsabilité des découvertes, qu’ils ont eu accès à l’ensemble de la base de données et qu’ils ont participé activement à la décision de publier l’étude. Les éditeurs de journaux médicaux se réservent le droit de ne pas publier les études qui ne remplissent pas ces critères. Il faut savoir que la recherche biomédicale, qui concerne les nouveaux médicaments, nécessite de réaliser des études sur plusieurs milliers de personnes pour démontrer la sécurité et l’efficacité d’une nouvelle molécule. Si l’étude est publiée dans un journal prestigieux, il y aura de fortes chances pour que les médecins prescrivent le nouveau médicament. Le signataire principal de l’article est souvent un médecin universitaire, mais l’étude est parfois mise au point et réalisée par la compagnie qui la finance et pour laquelle les résultats se traduisent en monnaie sonnante et trébuchante. On estime à 500 millions de dollars le coût d’introduction d’un nouveau médicament. Il faut bien entendu obtenir de l’argent pour financer les recherches, mais il faut impérativement garantir la transparence des résultats ainsi que l’indépendance des chercheurs. Il ne s’agit pas d’une croisade contre les laboratoires pharmaceutiques, mais de la volonté affirmée de ne pas se laisser manipuler, de mettre l’intérêt du patient avant celui du marché boursier. Il s’agit là d’une initiative courageuse, à l’époque de la mondialisation et de l’argent-roi. Ces mesures sont un pas supplémentaire pour la “moralisation” de la recherche scientifique, ainsi qu’un nécessaire retour aux sources, sans parler du besoin de crédibilité pour ces grandes revues médico-scientifiques.


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