ART CONTEMPORAIN BEYROUTH 2002

Organisée, sous le patronage du président de la République, le général Emile Lahoud, par le commissaire français Michel Le Roux, avec le partenariat de “Univers des Arts” et Drouot-Cotation, “Art Contemporain Beyrouth 2002 - Insolites Mondes d’Artistes” est une manifestation d’arts plastiques, sans jury ni sélection, où les artistes, qui exposent leurs œuvres, ont l’occasion de donner à voir leurs dernières réalisations, de rencontrer le public, nouer des relations avec les connaisseurs et vendre leurs œuvres aux amateurs.

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Flavia Codsi: le nouveau réalisme.

Elle groupe les œuvres de plasticiens, peintres et sculpteurs de nationalités différentes avec pour invités d’honneur: Bernard Louedin (France), Ousseynoun Sarr (continent africain), Cruz-Diez (continent américain), Wang Jun Ying (continent asiatique), Stratos (continent européen).

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Fulvio Codsi: une expression surréaliste.

La plupart de ces artistes, tout en ayant l’œil fixé sur l’avant-garde, interprètent un mouvement culturel remontant plus ou moins loin dans le temps. Le retour à la figuration apparaît comme l’élément le plus frappant.

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Françoise Bureau: diptyque. Fusin du chaud et du froid.

On peut constater que, partout, les influences sont nombreuses. Références à l’impressionnisme, à l’expressionnisme, au symbolisme, à l’art naïf, au surréalisme, etc, le réservoir des styles est impressionnant; on y puise et on se réapproprie les codes picturaux avec plus ou moins de bonheur.

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Serge Le Tellier: triptyque. Champs III.

“Art Contemporain Beyrouth 2002 - Insolites Mondes d’Artistes” offre un panorama qui témoigne de la diversité des recherches entreprises par les artistes et de la variété de la qualité dans leurs productions. Elle peut, aussi, permettre aux plus jeunes, d’entre eux, de se situer dans la réalité de la vie artistique et dans la dynamique de la création. Aussi, invitons-nous les jeunes au talent prometteur à vivre pleinement leur époque, à refuser l’art des formules ou du seul métier, si bien maîtrisé qu’il soit, à procéder à des recherches pour trouver une expression personnelle, afin de nous émouvoir par de nouveaux langages plastiques, par de nouvelles visions. Plus que jamais, avec le développement de la technologie, ils doivent explorer leur domaine en se jetant dans une suite d’expériences dans un foisonnement créateur.

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Michèle Volsy: composition.

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Adnane Khouja: un art expressionniste.

Ce dynamisme devrait être l’une des caractéristiques principales de leur art, les amener à procéder à des recherches et tentatives dans diverses directions et exploiter les ressources de l’instinct brut aussi bien que celles de la plus pure intellectualité.

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Hrair: toujours fidèle à son symbolisme.

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Catherine Jaeg: La femme de M. Paul.

Si donc le niveau général de l’exposition “Art Contemporain Beyrouth 2002” n’est pas homogène, il faut cependant signaler que les œuvres des artistes étrangers invités, ainsi que celles d’un nombre restreint de plasticiens libanais, qui ont acquis déjà la notoriété, mettent en lumière et en valeur le geste pictural capable de refléter l’état affectif, la tension émotionnelle de l’artiste.

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Moustapha Farroukh: la maîtrise parfaite du langage figuratif.

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Wagih Nahlé: l’arabesque.

Notons, par ailleurs, que la galerie Gab Center expose quelques peintures, faisant partie de sa collection privée, des œuvres d’artistes plasticiens libanais décédés, qui ont marqué par leur production notre art national, au cours de la première moitié du XXème siècle.
Le dialogue qui s’inscrit, à l’occasion de cette exposition, entre l’art libanais et l’art étranger, celui des jeunes talents et celui des talents connus et confirmés, entre les artistes et les critiques d’art, est riche de réflexion et enrichissant pour tous.

Par Nicole MALHAMÉ HARFOUCHE