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Laissera-t-on les chrétiens sunifier
sous légide de Bkerké? |
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Drame de Mazraa:
Il faut extirper les causes du mal |
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Sujet obsessionnel pour Bush:
renverser le régime de Bagdad |
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Renflouement de l'ULCM par le PSNS |
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Laissera-t-on
les chrétiens sunifier sous légide de Bkerké? |
Surprise, samedi dernier, à Dimane où
le ministre de la Santé a tendu la main à lEst
opposant (entendre le Rassemblement de Kornet Chehwan). Ceci
va dans le sens de la réflexion émise par le président
Bachar Assad devant diverses formations libanaises: Les Libanais
doivent sentendre entre eux, avant daborder le dossier
de nos relations bilatérales.
Notre photo: Le cardinal-patriarche sentetenant avec lambassadeur
US qui a dit: Sa Béatitude sacquitte dune
mission nationale et non uniquement religieuse.
Dans notre dernière livraison, nous nous
interrogions sur lobjectif véritable du Mouvement
centriste maronite en cours de gestation.
Le fait que trois ministres et treize députés maronites
plaident, dès le départ, en faveur du jumelage
avec la Syrie, au lieu de se prononcer en faveur de lédification
de lEtat de la loi et des institutions - ce qui suppose la
récupération par le Liban de sa souveraineté
et de son indépendance - laisse déduire que son but
est, tout simplement, de contrer laction du Rassemblement
de Kornet Chéhwane. Or, celui-ci, tout en étant
acquis à des relations normales avec Damas, plaide en faveur
du rééquilibrage des relations libano-syriennes et
de leur assainissement.
Mais les promoteurs du mouvement modérantiste
semblent avoir rencontré des difficultés à
sentendre autour de leur programme et de leur plan de travail,
preuve en est quils ont reporté leur seconde réunion
au 27 août...
Autrement dit, ils se sont accordé deux semaines pour tenter
daplanir les obstacles qui entravent leur regroupement. Ce
délai de réflexion a permis à certains parmi
eux de réfléchir, dautant que leur projet na
pas eu lheur de plaire à la frange chrétienne
de notre peuple. Surtout que leur coterie prône le renforcement
du rôle syrien sous notre ciel...
Ainsi, à lissue dune entrevue avec S.Em. le cardinal
Nasrallah Sfeir, le ministre de la Santé a tenu des propos
qui nont pas manqué de surprendre les Libanais et,
spécialement, ses coreligionnaires, très renseignés
sur ses alliances politiques.
Exposant lobjectif du nouveau mouvement, M. Sleiman Frangié
a tendu la main à Kornet Chéhwane et sest dit
favorable à la formation sous le toit de Bkerké
dun front unique représentatif de tous les chrétiens...
Nous sommes avec le siège patriarcal et nous nous conformons
à ses directives... Il nest pas vrai, comme daucuns
le prétendent, que nous nous proposons de combattre Kornet
Chéhwane, notre groupe se préoccupant uniquement de
dialoguer avec les autres (sic).
Ces propos et ce ton sont totalement différents de ce que
le ministre nordiste avait lhabitude de tenir et de faire
entendre. Quest-ce qui a pu provoquer cette volte-face de
sa part?
De deux choses lune: ou le Baas syrien a jugé préférable
de changer le fusil dépaule et de se rapprocher de
Bkerké, dont linfluence au double plan chrétien
et national, se passe de preuve. Ou bien il a donné le feu
vert à ses alliés locaux pour assouplir leur attitude
à légard de la hiérarchie maronite, dont
ils se réclament, dans une manuvre destinée
à torpiller, de lintérieur, Kornet Chéhwane
et ce quil représente.
Naturellement, les souverainistes ont intérêt
à prendre la main qui leur est tendue et à se prêter
au jeu des modérantistes, dans la mesure où
ces derniers se montreront sincèrement soucieux de rééquilibrer
les relations avec Damas et de les assainir...
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Drame
de Mazraa:
Il faut extirper les causes du mal |
Le problème est dans la politique
et non dans linformation, a reconnu le ministre de linformation
(notre photo). Ce qui ne la pas empêché de demander
au procureur général de la République douvrir
une information judiciaire contre une station de TV (la LBCI),
accusée davoir confessionnalisé
la tuerie de Mazraa... Une fois de plus et pour couvrir sa carence
au plan sécuritaire, le Sérail sen prend aux
médias, son bouc émissaire.
Après la terrible tuerie de Mazraa, le Conseil national
de laudiovisuel (CNA) a jugé nécessaire de convoquer
les responsables des chaînes de télévision,
taxant certaines dentre elles de provocation confessionnelle
et leur demandant de se conformer, rigoureusement, aux dispositions
de la loi qui régit ce secteur.
Le ministre de lInformation a pris part à la réunion
et laissé entendre que des mesures seront prises à
lencontre de certaines chaînes télévisées.
Dans son intervention, il a fait état des critiques virulentes
formulées par les membres du gouvernement, au cours du dernier
Conseil des ministres (qui a transmis cette affaire criminelle à
la Cour de justice). Plusieurs de mes collègues, a
dit le ministre, se sont déchaînés contre tous
les médias et ont même parlé de crime commis
par ces derniers contre le Liban. Et de conclure; Je
refuse quun média, quel quil soit, puisse simaginer
quil gouverne le pays...
Par ailleurs, il a invité les moyens dinformation à
traiter avec beaucoup de prudence et dattention les trois
sujets suivants: le confessionnalisme, les relations avec un pays
voisin (la Syrie) et la situation économique.
Il est curieux de constater que les gouvernants rejettent, chaque
fois, sur les médias la responsabilité des dérapages
sécuritaires, alors quils ont le devoir duvrer
à leffet de préserver les citoyens contre tant
de dangers qui les menacent dans leur vie quotidienne.
Au lieu daccuser la Presse tant écrite quaudiovisuelle,
dexploiter les massacres, de plus en plus fréquents,
les dirigeants seraient mieux inspirés sils sattaquaient
aux causes du mal et prenaient les décisions voulues pour
rétablir le droit, dissuader les criminels en les désarmant;
enfin, assurer la sécurité des citoyens pour consolider
la stabilité interne.
Il faut admettre, à ce propos, que le climat qui prévaut
dans le pays depuis plus dune décennie, encourage la
criminalité, après la consécration du principe
du vainqueur et du vaincu, ce qui a permis à certains de
croire quils bénéficient dune immunité,
dimposer leur volonté à dautres, ou même
de les liquider physiquement. Et, partant, de croire que tout leur
est permis.
Puis, le climat confessionnel persiste, puisquil na
fait lobjet, jusquici, daucun traitement drastique
susceptible de sceller lunité nationale, celle-ci ne
pouvant être raffermie que par un Cabinet dunion.
Les Pouvoirs publics ont lobligation dagir, aux fins
de neutraliser larmée du crime, car personne ne se
considère à labri de la folie meurtrière
qui prend de plus en plus de lampleur.
Dautant que la plupart des auteurs de drames perpétrés
ces dernières années courent la prétentaine
et leurs forfaits restent impunis...
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Sujet
obsessionnel pour Bush:
renverser le régime de Bagdad |
Donnant à Ariel Sharon toute liberté
daction en Terre sainte et lui faisant ses quatre volontés,
le président Bush reste toujours sous lemprise de son
objectif obsessionnel: renverser le régime de Bagdad. Ses
alliés européens, à lexception des Anglais,
sinquiètent dune prochaine intervention militaire
US contre lIrak qui a, pourtant, assoupli sa position, en
invitant le chef des inspecteurs en armements de lONU. Loption
militaire ne serait pas une mesure sage, a dit le secrétaire
général des Nations unies. (notre photo)
Décidément, cest devenu un
objectif obsessionnel pour le président George W. Bush: renverser
le régime de Bagdad.
Il ne se passe pas de semaine sans que le chef de la Maison-Blanche
proclame sa détermination à se débarrasser
du président Saddam Hussein, malgré un assouplissement
de sa position envers le contrôle de ses armes de destruction
massive, si elles existent.
De plus, Washington népargne aucun moyen à leffet
de torpiller le dialogue entre lONU et lIrak, plus particulièrement
avec la Commission de surveillance, de vérification et dinspection
de lorganisation internationale (UNMOVIC).
Pourtant, Bagdad a invité Hans Blix, chef des inspecteurs
onusiens, qui a exclu une reprise des inspections. Pour quelle raison?
Il ne le dit pas. En tant que fonctionnaire des Nations unies, nest-il
pas tenu de se conformer aux directives du secrétaire général?
M. Kofi Annan a accueilli, favorablement, linvitation irakienne
et sest opposé à toute solution militaire contre
lIrak, la qualifiant damorale, avant dajouter:
Ce serait une initiative peu sage.
La communauté internationale est du même avis. De fait,
lArabie saoudite, lIran et même le Koweït
(qui a pâti de linvasion), ainsi que tous les Etats
arabes privilégient la solution politique, tout en engageant
Bagdad à respecter les résolutions du Conseil de sécurité.
Le monde islamique ne reste pas inactif et le président Mohamed
Khatami a appelé les Etats membres de lOrganisation
de la conférence islamique à se mobiliser pour
défendre la dignité de lIslam et son prestige.
LEurope, à lexception de la Grande-Bretagne,
fustige la position de Washington envers lIrak et le chancelier
allemand juge que lancer une offensive contre ce pays serait
répondre à de mauvaises priorités pour la région
du Proche-Orient, sans penser aux conséquences dune
telle initiative guerrière.
Son ministre des Affaires étrangères a, de plus, écarté
une participation éventuelle de lAllemagne à
une telle opération. Son homologue français abonde
dans le même sens.
Au Caire, le président Hosni Moubarak na pas mâché
ses mots en recevant, lundi, le chef de la diplomatie israélienne.
Il nest pas question dévincer du pouvoir
les présidents Saddam Hussein et Yasser Arafat, autrement
que par la voie démocratique.
Pendant ce temps, les Irakiens se préparent à la guerre.
Ainsi, les autorités officielles, en prévision dune
attaque américano-britannique, ont résolu de distribuer,
durant le mois daoût, une ration alimentaire à
la population pour deux mois au lieu dun, comme à laccoutumée.
Cest grâce à un système de rationnement
alimentaire, institué depuis la mise en place de lembargo
en 1990, que les habitants de lIrak arrivent à subvenir
à leurs besoins en nourriture. Mais leur approvisionnement
en médicaments reste défectueux, surtout pour les
enfants qui meurent par centaines à cause de la malnutrition
et de la raréfaction des produits pharmaceutiques.
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Renflouement
de l'ULCM par le PSNS |
Qu'est devenue l'Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) et
que fait l'Etat pour la réactiver, après son éclipse
qui se perpétue depuis un bon bout de temps?
Cette association censée rassembler les Libanais d'outre-mer,
semble avoir été contaminée par les maux qui
ont sapé, de l'intérieur, la mère-patrie durant
les douloureux événements. Au même titre qu'une
autre, la "Task Force for Lebanon". Après avoir
cessé de faire parler d'elle, celle-ci se rappelle à
notre souvenir, à travers une délégation venue
dernièrement à Beyrouth, où elle a eu, avec
les responsables, des entretiens dont la teneur n'a pas été
divulguée.
En ce qui concerne l'ULCM, une commission ad hoc, présidée
par M. Fouad Turk, ancien secrétaire général
du palais Bustros, est chargée, depuis quelques mois, de
la relancer. Mais nous ignorons jusqu'ici son plan de travail et
ce qu'elle compte faire pour remettre sur pied l'ULCM. Aussi, serait-elle
bien inspirée, si elle éclairait tant soit peu notre
lanterne, afin de nous rassurer quant à l'éventuel
succès de ses démarches auprès de la diaspora
libanaise.
Cependant, l'annonce par une délégation représentant
les sections du parti social national syrien à l'étranger,
ayant tenu à Beyrouth le premier congrès de "l'Emigré
PSNS" ne rassure guère.
Pour la simple raison que le but de ce congrès, ainsi que
l'a précisé son porte-parole, est "d'élaborer
un plan de renflouement de l'ULCM, actuellement divisée".
Or, cette tentative du PSNS, dont les représentants à
l'Assemblée nationale (libanaise) s'affublent du titre de
"députés libanais de la Syrie naturelle",
rappelle tant d'autres effectuées, naguère, par la
FEARAB (fédération des Arabes de l'étranger)
qui est affiliée à l'ex-PPS et vise les mêmes
objectifs.
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