Par Mary YAZBECK AZOURY
Nayla Moawad: Bravo, bravissimo
On attendait un Homme. Ce fut une Femme.
C’est elle qui a osé, enfin, répondre à toutes les sottises et calomnies formulées, non seulement à son encontre mais, aussi, à celui du groupe de Kornet Chehwane.
Elle, c’est Nayla Moawad!
Il était temps. Elle agissait en “lady” ne comprenant pas qu’elle n’avait pas affaire à des “gentlemen”, qui s’enhardissaient de plus en plus, car ils prenaient sa retenue pour de la peur, sa tolérance pour de la faiblesse, son ouverture pour de la lâcheté!
Nayla Moawad a remis les pendules à l’heure. Les anti-KC ont employé un langage si ordurier, si malveillant, si calomnieux, si diffamatoire, si venimeux, qu’il devenait urgent de leur claquer le bec.
“Never complain, never explain” (Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer), est la devise personnelle de la famille royale britannique. Pourtant, quand le vase a débordé, même la reine Elisabeth II a rompu le silence et pris la parole pour faire cesser les commérages.
Nayla Moawad a supporté beaucoup.
En fait, elle a tendu la corde à ses détracteurs pour mieux “les” pendre! Espérons que ces “vils et chétifs insectes” ont compris qu’ils avaient affaire à forte partie.
Bravo Nayla!

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“Nous sommes tous des Américains”, titrait à la une “Le Monde”
Il y a un an, le quotidien français “Le Monde” titrait à la une, au lendemain du 11 septembre 2001, ce fameux titre: “Nous sommes tous des Américains”, rappelant la célèbre déclaration de John Kennedy: “Nous sommes tous des Berlinois”, après la construction du Mur de Berlin.
“Le Monde” rappelait au vieux continent tous les sacrifices consentis par les “Boys”, les “G.I’s”, les jeunes recrues du continent américain qui avaient traversé des milliers de kilomètres pour se porter au secours de la vieille Europe, au nom de la sacro-sainte liberté.
Cela n’a jamais empêché “Le Monde”, les quotidiens français et européens de critiquer la politique des USA et même de se moquer et de caricaturer ses dirigeants.
Mais, ce qu’on voit aujourd’hui au Liban dépasse l’entendement. Qu’on critique la politique des USA, aussi violemment qu’on le désire, qu’on s’en prenne à ses dirigeants est une chose. Soit! Mais les insultes dirigées à l’égard du peuple américain, les réjouissances devant les attaques terroristes, dont ils sont victimes, prennent un aspect diabolique qui cause beaucoup plus de préjudices à ceux qui les profèrent et manifestent qu’aux Américains.
Oublie-t-on les centaines de milliers de Libanais récemment émigrés aux USA et les millions d’anciens émigrés? Oublie-t-on que jusqu’aujourd’hui, des centaines de jeunes convoitent un visa d’émigration pour les USA? Et qu’après tout, des milliers de foyers au Liban vivent des dollars que leur envoient leurs enfants des USA? Il semble bien que certains Libanais et quelques-uns de leurs députés ont perdu toute pudeur, tout contrôle et se conduisent comme des voyous, ce qu’ils n’ont jamais cessé d’être, malgré leur ascension en politique.

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“Si j’avais gardé ma bouche fermée...”
Le célèbre cardinal Francis Spellman qui a été, pendant de très nombreuses années, archevêque de New York, qui comptait des hautes personnalités parmi ses amis de par le monde et jouissait d’un immense prestige, avait accroché au mur de son bureau un gros poisson empaillé, avec une étiquette sur laquelle on pouvait lire: “Si j’avais gardé ma bouche fermée, je ne serais pas ici”.
Il faut se le rappeler aujourd’hui où l’on voit, l’on entend les leaders, les responsables politiques et autres, passer leur temps à parler et à discourir, plutôt qu’à travailler! Ces hommes prennent la parole comme s’ils prenaient des châteaux forts. Ils brandissent des mots au bout de leurs logorrhées, comme s’ils brandissaient les étendards de la Liberté. Mais faites-les, donc taire. Il est facile de résumer leurs heures de diatribes en quelques phrases. Programmez à la TV de la musique, des comédies, des tragédies, des documentaires, n’importe quoi, même des dessins animés, pourvu qu’on nous épargne leur vue, leur insipidité, leurs harangues. Heureusement, qu’il y a la télécommande et les chaînes câblées pour nous faire oublier ces nullités qui nous gouvernent.

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Sanioura: “Reculer pour mieux sauter”
Au cours d’un déjeuner organisé par le Rotary Club de Beyrouth, M. Fouad Sanioura, ministre des Finances, invité d’honneur, a prononcé une allocution très diplomatique.
“You can be right, in being wrong” (vous pouvez avoir raison, tout en ayant tort), a-t-il, entre autre, déclaré en anglais! Pour justifier la politique financière du gouvernement, M. Sanioura a cultivé les paradoxes et multiplié les proverbes comme: “Reculer pour mieux sauter”. Mais, il n’a pas ajouté qu’à force de reculer, on peut tomber dans l’abîme.
Nul ne lui a posé la question qui est aujourd’hui sur toutes les lèvres: “Pourquoi n’impose-t-on pas l’impôt progressif sur les grosses fortunes, faute de pouvoir ou de vouloir les nationaliser”.
Il était hors de question de troubler la digestion du ministre des Finances et les sujets délicats ont été occultés. Ainsi, on ne lui a pas posé une autre question concernant les critiques formulées par l’émir Al-Walid Ben Talal al-Saoud au sujet de la politique économique et financière du Cabinet Hariri.

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On est gentleman, ou on ne l’est pas!
Y a-t-il des Libanais membres d’un Club “Mensa”?
Le Club “Mensa” a été fondé en 1946 à Oxford (Grande-Bretagne) par l’avocat Robert Berrill et le Dr Ware. “Mensa”, du latin table, symbolise la table ronde où tous sont assis sans ordre de préséance. Les membres de ce Club ont un Quotient d’Intelligence (Q.I, ou I.Q) supérieur à 140. Leur nombre, en 2001, s’élevait, dans le monde, à environ 100.000. Ils ne sont acceptés qu’après un examen sévère supervisé par un jury choisi par les membres.
Les dernières statistiques donnent les chiffres suivants: USA, 43.000; Grande-Bretagne, 40.000; Canada, 2.500; Allemagne et Pays-Bas, 1.500; Pologne, ex-Yougoslavie et ex-Tchécoslovaquie, 800; Australie, 780; Belgique, Finlande et France, 650; Autriche, 450; Italie, 400; Nouvelle-Zélande, 260; Japon, 250; Inde et Norvège, 110; îles anglo-normandes, 100; Israël, 75; Malaisie, 70; Suisse, 50; Espagne, 25.
Aucun pays arabe ne possède un Club “Mensa”. On va crier, immédiatement, à un complot sioniste. Or, ces chiffres ont été tirés d’une source française, le club “Mensa” France, dont le siège social est situé 20 Rue Leonard-de Vinci, 75116, Paris.
Les activités de ces clubs comportent des réunions mensuelles, des congrès, des conférences, séminaires, etc.
L’examen de la candidature se base sur l’échelle Stanford-Binet ou sur l’échelle de Catell.
Et si l’on faisait subir des examens à tous les responsables (et irresponsables) libanais, combien réussiraient-ils à l’examen, non pour appartenir à un Mensa Club, mais pour connaître le niveau de leur intelligence, un Q.I. moyen étant de 70???

Fady Joseph Gemayel met le Liban à l’honneur
Fady Joseph Gemayel a été élu à l’unanimité, président de la Fédération arabe du papier.
Cela met un baume aux cœurs des Libanais. Sur le plan arabe et international, le Liban se trouvait à la remorque. Aujourd’hui, avec cette élection, il revient la tête haute dans le circuit. Il est intéressant de retrouver une unanimité chez les Arabes eux qui, depuis des décennies, ne savent montrer que contradictions et divisions.
Unis sur le papier, c’est déjà quelque chose! Peut-être cela inciterait-il à l’élection d’autres brillants candidats dans d’autres domaines?
Qui est Fady Gemayel?
Juste la quarantaine, Fady Gemayel a assumé très tôt ses responsabilités. Après des études au Collège des Frères Mont-La Salle, il a poursuivi ses études aux Etats-Unis (Texas University et Georgetown University à Washington D.C.) où il a obtenu son MA en Economie, est retourné pour des études à l’USEK, au Liban et, enfin, a obtenu son doctorat en Economie de La Sorbonne, avec Mention Très Bien!
Il est à espérer que cette unanimité réalisée dans l’industrie du papier, sera le prélude à une grande symphonie arabe.

 

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