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Moins de kyste de l’ovaire
chez celles qui prennent la pilule
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La paix des ménages
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Un trafic illégal de médicaments en Europe
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Par Le Dr. Carma KARAM
Moins de kyste de l’ovaire
chez celles qui prennent la pilule

photoSelon une étude réalisée au Danemark, les femmes qui prennent une contraception orale seraient moins à risque de développer des kystes de l’ovaire que les autres. Un kyste est une poche de petite taille remplie de liquide qui pousse à la surface des ovaires. Le plus souvent, il s’agit de kystes fonctionnels, qui disparaissent spontanément en quelques mois et qui ne sont pas cancéreux. Cependant, parfois, le recours à la chirurgie est nécessaire en cas de kyste plus volumineux, qui augmente en taille ou occasionne des douleurs. La pilule contraceptive supprime l’ovulation et pourrait donc bloquer la formation des kystes fonctionnels. L’étude, publiée dans la revue scientifique “Contraception”, a concerné 428 femmes âgées de 14 à 45 ans, dont 29 avaient des kystes fonctionnels. Ils ont constaté que celles qui prenaient une contraception orale avaient 80% de risque en moins d’avoir un kyste de l’ovaire que celles qui utilisaient un stérilet ou aucune méthode de contraception.
Il s’agissait dans tous les cas d’une pilule mini ou microdosée, comme celles qui sont couramment prescrites aux femmes à travers le monde. La plupart des kystes ont disparu spontanément en quelques mois et l’âge, le poids ou la taille de la femme ou encore le nombre d’enfants qu’elle a déjà mis au monde n’avaient pas d’influence sur le développement de kystes ovariens.


La paix des ménages
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Comment doit-on réagir face au mal de dos de son conjoint? Une étude germanique apporte une réponse originale et certainement digne d’attention. L’étude, présentée au dernier congrès de la Société de Neuroscience, a été réalisée par des psychologues de l’université de Heidelberg. Ils ont constaté - scientifiquement - qu’il valait mieux distraire l’attention de son conjoint plutôt que de se polariser sur sa douleur. Pour ce faire, ils ont exercé une stimulation douloureuse dorsale à vingt personnes atteintes de maux de dos chroniques et ont mesuré leur réponse cérébrale. La moitié de ces patients étaient mariés à des personnes très attentionnées qui leur faisaient des massages et restaient à leurs côtés. Les autres avaient des conjoints qui tendaient à minimiser leur douleur, à les distraire ou encore à les laisser seuls.
Ils ont découvert que ceux qui avaient des conjoints aux petits soins, avaient une réponse à la douleur en terme d’activité cérébrale plus importante. Ils avaient également tendance à grimacer et à geindre, en particulier lorsque leur conjoint était à leurs côtés.
Par contre, distraire l’attention de celui qui a mal était une meilleure technique, puisque l’activité cérébrale en réponse à la douleur était plus faible et n’était alors pas influencée par la présence du conjoint dans la salle.
Les auteurs concluent qu’un conjoint qui se concentre sur la douleur peut entraîner l’autre à devenir tellement souffrant qu’il devient dépendant et ne peut plus rien faire par lui-même. Par contre, celui qui minimise la douleur et la rend marginale, rend service à son conjoint.
Cette étude devrait être méditée par les femmes et les mères de notre cher pays.


Un trafic illégal de médicaments en Europe

Les pays riches se doivent d’aider les pays pauvres. A ce titre, les médicaments essentiels pour le traitement de maladies comme le Sida, la tuberculose ou le paludisme (malaria), doivent être accessibles aux patients des pays pauvres. L’ennui est que ces traitements sont extrêmement coûteux et que les laboratoires pharmaceutiques ont longtemps refusé de baisser leurs prix et empêché les gouvernements locaux de produire des médicaments, génériques. Un générique est une copie du médicament réalisée à moindre coût, lorsque la formule du médicament, est disponible. Certains médicaments, comme l’aspirine par exemple, sont passés dans le domaine public, c’est-à-dire que leur formule n’est plus secrète, ce qui explique la prolifération de différents types d’aspirine et leur prix modique. D’autres médicaments restent l’exclusivité des laboratoires pharmaceutiques qui les ont développés et ne peuvent être copiés sans leur autorisation. On considère qu’au bout d’un certain nombre d’années, variable selon les pays, un médicament a été rentabilisé, il passe alors automatiquement dans le domaine public. Souvent, ce médicament est dépassé, car la recherche a produit une nouvelle molécule plus efficace. Tout le problème réside donc dans ces médicaments nouveaux, très chers et très efficaces, qui restent la propriété exclusive d’une grande firme pharmaceutique.
Depuis peu, certains laboratoires ont accepté de vendre leurs médicaments moins cher dans les pays pauvres, comme ceux du continent africain. Ils seront 80% moins chers, vendus au prix de revient plus 10%. Dans le même temps, ils continueront à être vendus au prix fort dans les pays riches, notamment en Europe.
Mais tout système possède des failles. En effet, un trafic illégal de revente des médicaments du continent africain vers l’Europe vient d’être découvert. Il concerne les produits anti-Sida, tels que le Combivir ou l’Epivir, dont on a trouvé 35.000 boîtes aux Pays-Bas et en Allemagne.
Afin de couper court à ce trafic et de permettre aux pays pauvres de continuer de bénéficier des médicaments à prix réduit, les laboratoires modifieront l’emballage et la présentation (taille, couleur, forme) de leurs produits à destination des pays pauvres, qui seront donc différenciables par leur aspect, ce qui devrait rendre le trafic plus difficile.


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