Clôturant sa visite officielle et pastorale 
        dans la Ville-Lumière, S.B. le patriarche maronite, Mgr Nasrallah 
        Boutros Sfeir a célébré une messe solennelle en la 
        cathédrale Notre-Dame du Liban à Paris, 15 rue d’Ulm, 
        dans le Vème arrondissement, devant plus de 1.500 personnes. 
      
         
           
                
              Le patriarche Sfeir célébrant l’office divin 
               
              en la cathédrale Notre-Dame du Liban à Paris.  
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      Il était assisté de NN.SS. Saïd Saïd, archevêque 
        maronite en France; Samir Mazloum et Chukrallah Harb, ainsi que des pères 
        supérieurs François Eid et Khalil Alwane. 
        Parmi l’assistance, on notait la présence de nombreux représentants 
        des gouvernements libanais et français dont Mmes Sylvie Fadlallah 
        et Samira Daher, ambassadeurs du Liban en France et auprès de l’Unesco; 
        M. Nassif Hitti, ambassadeur de la Ligue arabe à l’Unesco; 
        le général Issam Abou-Jamra, représentant le général 
        Michel Aoun; M. Carlos Eddé, leader du Bloc national; Me Raymond 
        Chédid, bâtonnier des avocats de Beyrouth; M. François 
        Abi-Saab, attaché de presse près l’ambassade de France 
        au Liban; le général de Chizelle; M. Ibrahim El-Daher, président 
        du Conseil d’administration du Foyer franco-libanais à Paris; 
        le prince Edouard et la princesse Françoise de Lobkowicz; Mme Dominique 
        Versini, représentant le Premier ministre français M. Jean-Pierre 
        Raffarin; le maire du 5ème arrondissement et Mme Jacques Tibéri. 
      SFEIR: J’ESPÈRE VOUS VOIR TOUS AU LIBAN 
        L’office religieux était servi par la chorale du foyer avec 
        à sa tête, sœur Marie Keyrouz, dont la renommée 
        a déjà gagné bien des pays et qui a subjugué 
        les fidèles par sa voix suave. 
        Dans son homélie, le patriarche Sfeir a dit en substance: “Je 
        suis heureux de vous rencontrer ici, si nombreux dans cette maison du 
        Liban. Nous sommes réunis pour prier en faveur de la paix au Liban 
        et dans la région, laquelle paix hélas! semble loin de s’instaurer. 
        “Je remercie le président Chirac de m’avoir reçu 
        si chaleureusement et le gouvernement français, d’avoir facilité 
        notre séjour en France, l’amitié franco-libanaise 
        ne cessant de se raffermir davantage. 
        “Les reliques de Sainte Thérèse ont reçu un 
        accueil triomphal au Liban. Lors de mon séjour à Lisieux, 
        j’ai prié pour le Liban. Les épreuves terrestres de 
        Sainte Thérèse n’ont pu la priver de sa joie intérieure: 
        elle a fait resplendir en notre temps la splendeur de l’Eglise. 
        “Certes, vous avez la nostalgie du Liban et avez hâte d’y 
        retourner; vous devez garder votre foi en Dieu et suivre l’exemple 
        de nos ancêtres qui se sont accrochés à nos montagnes. 
        Leur foi les a sauvés et ils ont fait rayonner la culture dans 
        tout le Moyen-Orient. Je vous confie à la bénédiction 
        de Notre-Dame, espérant qu’un jour vous rentrerez tous au 
        Liban”. 
        De jeunes scouts brandissaient des banderoles en hommage à la France 
        et au Liban. Sur l’une d’elles, on pouvait lire: “Mon 
        glaive n’est autre que l’Amour; avec lui je chasserai l’étranger 
        du royaume” (parole de Sainte Thérèse). 
        Puis, sœur Marie Keyrouz entonne “Ya Oum Allah” de sa 
        voix émouvante. 
        A la bénédiction finale, le patriarche Sfeir hisse une imposante 
        image de Notre-Dame de Harissa, bénit les fidèles qui chantent 
        en chœur avec sœur Marie Keyrouz “Salam, Salam, laki ya 
        Mariam”. 
        Certains pleurent d’émotion, de joie et de nostalgie. Entouré 
        des prélats, Sa Béatitude serre les mains des officiels 
        et des fidèles venus souvent en famille pour prendre sa bénédiction. 
        Tout ce monde est invité par Mgr Saïd dans les salons du foyer 
        où un excellent repas libanais est servi, offert par le restaurant 
        “Noura” à Paris. 
        Ce fut une belle occasion pour les Libanais et leurs amis français 
        de se retrouver et de consolider leur amitié autour de la personnalité 
        charismatique de S.Em. le cardinal Sfeir qui devait prononcer, à 
        18h30, en la cathédrale Notre-Dame de Paris en présence 
        du cardinal Lustiger, une homélie dans laquelle il a insisté 
        sur l’instauration de la paix au Proche-Orient et dans le monde. 
      
         
            
            Sœur Marie Keyrouz entonnant  
            “Ya Oum Allah”.  | 
            
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              Mme Sylvie Fadlallah prononçant un discours de bienvenue 
              à l’intention du patriarche Sfeir.  
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      RÉCEPTION À L’AMBASSADE DU LIBAN À 
        PARIS 
        Mardi 30 septembre, le nouvel ambassadeur du Liban à Paris, Mme 
        Sylvie Fadlallah, a donné à l’ambassade du Liban une 
        grande réception en l’honneur de Sa Béatitude le patriarche 
        Sfeir. Plus de 1.200 personnes y ont assisté, dont des représentants 
        du monde politique, diplomatique, religieux et social, libanais et français. 
        Dans son discours, Mme Fadlallah a qualifié d’importante 
        la visite en France de Sa Béatitude le patriarche Sfeir, spécialement 
        dans les relations qu’entretient la France avec l’Eglise maronite 
        et à travers celle-ci, avec le Liban. Elle dit: “Béatitude”, 
        en vous recevant à l’ambassade, c’est aussi l’homme 
        de paix et d’entente que nous saluons et honorons. Tous saluent 
        en votre personne, un homme qui incarne les plus nobles et les plus hautes 
        traditions du Liban, un ensemble de qualités qui allient la vertu 
        au courage, le dévouement à l’abnégation. En 
        rappelant à toutes les occasions, les constantes de la “formule 
        libanaise”, qui fait du Liban un pays d’espoir et de coexistence, 
        vous avez illustré de la meilleure manière la conviction 
        de Sa Sainteté le pape Jean-Paul II que le Liban est plus qu’un 
        pays: qu’il est un message”. 
      
         
            
            A la réception du maire de Paris, NN.SS. Sfeir, Lustiger et 
            MM. Bertrand Delanoë et Ghazi Aridi.   | 
            
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              M. Carlos Eddé, Mgr Nasrallah Sfeir  
              et M. François Abi-Saab.   
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      RÉCEPTION DE BERTRAND DELANOË À LA MAIRIE 
        DE PARIS 
        Jeudi 2 octobre, à 11 heures, M. Bertrand Delanoë, maire de 
        Paris, a donné une réception dans les salons de l’hôtel 
        de ville décorés aux couleurs libanaises et françaises, 
        en l’honneur de Son Eminence le cardinal Sfeir. S’y sont retrouvés 
        les autorités religieuses des différentes communautés, 
        dont Mgr Lustiger, évêque de Paris; Mgr Salibi, métropolite 
        grec-orthodoxe à Paris; ainsi que des représentants du monde 
        politique, diplomatique et social, français et libanais. 
        Très chaleureux, M. Delanoë s’est adressé au 
        patriarche Sfeir en ces termes: “Béatitude, je suis fier 
        et heureux de vous recevoir en ces lieux. Vous êtes dans notre pensée 
        et dans notre cœur. Vous avez fait preuve durant des années 
        d’un énorme courage physique et moral pour défendre 
        une identité, un peuple, un message de coexistence et de fraternité. 
        “Le Liban a besoin de vous, de vos idées et de votre idéal. 
        Pour moi, enfant en Tunisie, le Liban a toujours représenté 
        le visage d’un pays où les identités se retrouvaient 
        et vivaient ensemble en harmonie et en paix”. 
        S’adressant aux Libanais de France, il dit: “Merci d’être 
        à la fois Libanais et Parisiens, Paris ne serait pas cette ville 
        s’il n’y avait pas cet apport des Libanais. Nous avons tous 
        besoin et de Paris et de Beyrouth! Je crois au Liban multiconfessionnel. 
        Le Liban doit être libre, indépendant et souverain, tout 
        en continuant à vivre en amitié avec ses voisins; je l’ai 
        dit et répété à maintes reprises”. 
      
         
           
                
              Le cardinal Lustiger et notre correspondante  
              à Paris, Marie Bteiche.  
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      Mgr SFEIR: “PARIS, VILLE DE LA LIBERTÉ” 
        Prenant la parole, S.Em. le patriarche Sfeir a dit en substance: “C’est 
        une grande joie pour moi d’être reçu à l’hôtel 
        de ville de Paris, cette ville qui fait rêver le monde et synonyme 
        de liberté, ville où la communauté libanaise est 
        nombreuse et participe activement à la vie économique et 
        sociale. Paris a su offrir à tous les Libanais des possibilités 
        de vie et de travail, au moment où notre pays traversait des temps 
        difficiles. Par la suite, beaucoup d’entre eux se sont assimilés 
        au mode de vie parisien et se sont insérés dans le tissu 
        urbain de la Ville-Lumière. 
        “En leur nom, je voudrais vous remercier de votre accueil et de 
        toute l’aide que vous continuez à leur apporter”. 
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