La création de l’“Institution
humanitaire Al-Walid Ben Talal” au Liban, a été annoncée
par le prince Al-Walid Ben Talal Ben Abdel-Aziz Al-Saoud, PDG de la “Kingdom
Holding Investment” (KHI), au cours d’une conférence
de presse tenue au siège de cette institution, à l’immeuble
du “Capitole” sis à la place Riad Solh. Le prince a
également acquis 49% des actions de la “LBC Sat”

Le prince Al-Walid et M. Daher échangeant les documents de
l’accord.
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Le prince Al-Walid durant la conférence. A ses côtés,
M. Amjad Chaker.
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Au cours de la conférence de presse annonçant la création
de l’institution humanitaire portant son nom, le prince Al-Walid
était entouré de Mme Leila Solh Hamadé, vice-présidente
de l’Institution; M. Amjad Chaker, directeur exécutif des
Relations et de l’Information au “KHI”. Ont assisté
à la conférence, un grand nombre de représentants
de médias, en tête desquels MM. Mohamed Baalbaki et Melhem
Karam, présidents des Ordres de la Presse et des journalistes;
et Riad el-Assaad.

MM. Gebrane Tuéni, Melhem Karam, Mme Leila Solh Hamadé,
MM. Walid Awad, Mohamed Baalbaki
et le prince Al-Walid.
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INSTITUTION LIBANAISE
Saluant l’assistance, le prince Al-Walid a annoncé la création
de l’institution humanitaire et présenté Mme Leila
Solh Hamadé, vice-présidente, en ces termes: “Elle
a accepté de me représenter pour des objectifs humains,
de bienfaisance et non politiques”. Il a, également, annoncé
la nomination de deux directeurs-adjoints: MM. Abdessalam Marini, pour
les affaires sociales et Moufid Jazouli, pour les affaires pédagogiques.
“Cette institution, dit-il, n’est pas confessionnelle; c’est
une institution libanaise, pour tous les Libanais et toutes les régions.
Elle s’occupe de questions sociales, humanitaires et pédagogiques”.
S.A. a précisé, en outre, que l’institution sera financée
par lui personnellement et par l’Arabie saoudite. “Nous avons
étudié ce projet et tenté de l’exécuter
depuis deux ans, suite à l’augmentation du nombre des demandes
qui nous ont été présentées. Aussi, avons-nous
agi dans le cadre institutionnel, de manière à les étudier
avec un esprit de fraternité”.
Il a précisé qu’il a attendu que sa tante, considérée
comme son amie depuis son enfance, accepte de diriger une telle entreprise.
Le prince Al-Walid a nié toute intention, actuellement, d’ouvrir
des branches de cette institution dans d’autres régions.
“Son action englobera tout le Liban, partant de son siège
à Riad Solh. L’important consiste à passer à
l’action” dit-il.

Conversation entre le prince Al-Walid et M. Melhem Karam.
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JE SUIS À MOITIÉ LIBANAIS
Répondant à une question au sujet de l’inauguration
de cette institution dans un climat politique présageant un éventuel
changement de gouvernement, il dit: “Je me suis habitué aux
commentaires et j’affirme que cette entreprise n’a pas un
objectif politique. Son but est noble et se limite, uniquement, à
un message humanitaire, pédagogique, social et nous espérons
qu’elle apportera son appui au Liban. Je suis à moitié
Libanais et mon grand-père Riad Solh est l’un des héros
de l’Indépendance. De plus, j’ai entière confiance
en ma tante”.
Questionné au sujet du volume de la dette publique, il l’a
qualifié d’“effrayant”, puisque “la proportion
de cette dette est très élevée par rapport au revenu
et au produit nationaux”. “Le président Lahoud, dit-il,
a parlé de cette réalité, tel que rapporté
par le frère Melhem Karam et affirmé qu’il œuvrera
en vue d’y remédier”.
Soulignant l’importance d’une stratégie pour faire
face au problème, S.A. ajoute: “Malheureusement, le plan
adopté par le Liban à la conférence de “Paris
II” n’a pas été appliqué”.
Relevant qu’il accorde tout son soutien au Liban des 10.452 km2
et au président Lahoud, le prince Al-Walid a conclu qu’“il
serait faux d’ouvrir, dès aujourd’hui, l’échéance
présidentielle, surtout qu’une année nous en sépare”.
Enfin, il a reconnu les lacunes qui ont caractérisé dans
le passé, la création de certains dispensaires au Liban.
“L’Institution Al-Walid Ben Talal”, conclut-il, sera
sous ma supervision et à travers la direction de ma tante, Mme
Leila Solh, son action sera sérieuse”.
Un livret a été distribué à l’assistance,
dont la première page représente le prince Al-Walid à
côté de la statue de son grand-père Riad Solh.
Dans la préface de l’ouvrage, le prince écrit: “Grace
à l’aide de Dieu et en réponse aux appels accrus par
une situation socio-économique difficile, nous avons lancé
cette institution humanitaire dont l’action se situe dans le cadre
de notre appui et amour au peuple du cher Liban. L’“Institution
Al-Walid Ben Talal” est l’adresse de tout Libanais attaché
à sa terre et ses racines, quelle que soit sa confession. Tels
sont les principes prônés par Riad Solh et adoptés
par le Pacte national. Notre institution dirigée par Leila, fille
de Riad Solh, portera ces mêmes principes au service de l’Homme.”
Quant à Mme Leila Solh, elle a rendu hommage à son père
et loué l’œuvre du prince Al-Walid, dont elle a souhaité
la réussite.
Avant de regagner Riyad à bord de son jet privé, le prince
Al-Walid a dîné au palais du président Riad Solh,
avec sa mère, Mme Mona Riad Solh, en présence de Mme Bahija
Solh el-Assaad, de M. et Mme Riad el-Assaad.

MM. Michel Pharaon, Nabil Boustany, Ibrahim et Walid Awad,
Melhem Karam, Hassan Sabra, Jean Rizk et Amjad Chaker.
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ACCORD AVEC LA LBC
D’autre part, le prince Al-Walid a signé avec M. Pierre Daher,
PDG de la LBC, au siège de la chaîne télévisée
à Adma, un accord officialisant l’acquisition par S.A. de
49% des actions de la chaîne satellitaire “LBC Sat”.
La signature a eu lieu en présence de personnalités médiatiques.
Le prince Al-Walid a racheté ainsi pour 98 millions de dollars,
la part qui était jusque-là détenue par le Saoudien
Saleh Kamel, président de “ART”. Souhaitant la bienvenue
au prince, M. Pierre Daher a relevé l’importance de cette
occasion sur le plan médiatique. “L’Information, dit-il,
dépasse tous les obstacles et se déplace librement dans
le monde. Elle n’est plus une institution basée sur l’individu
et ses capacités, mais se trouve obligée de rassembler toutes
les potentialités pour assurer sa présence et affronter
la concurrence due à la mondialisation. La LBC s’est hâtée
de rassembler ses potentialités avec ses partenaires, dans le but
d’élargir la marge de son action médiatique arabe.
C’est un honneur pour nous d’avoir comme partenaire, le prince
Al-Walid qui, grâce à ses actions dans les grandes compagnies
médiatiques mondiales, a construit des ponts solides entre les
informations arabe et mondiale. Sans doute, S.A. a été encouragé
dans cette initiative par les potentialités qu’offre la “LBC”.
Nous continuerons avec le prince Al-Walid à réaliser tous
nos rêves...”
Le prince Al-Walid a souligné, quant à lui, les efforts
de la LBC “qui occupe une place prépondérante aux
niveaux des programmes, des nouvelles et des divertissements.” Il
a ajouté que la “LBC-Sat” a réussi à
affronter l’âpre concurrence et à être l’une
des premières chaînes du Proche-Orient. S.A. a précisé
que sa compagnie, la “KHI”, qui recherche toujours des investissements
valables, considère l’achat des actions de la “LBC
Sat” comme une importante réalisation, louant la politique
d’ouverture de cette chaîne et son alliance avec le journal
“Al-Hayat”.
“Nous œuvrons, dit-il, en vue d’appuyer l’économie
libanaise, où nous avons réalisé plus de dix projets.”
Au sujet de l’impact de son partenariat avec la “LBC Sat”
sur la politique de cette chaîne, il a considéré qu’elle
est neutre et recouvre toutes les catégories sociales, insistant
sur sa confiance absolue dans la gestion de la compagnie.
Interrogé sur le point de savoir s’il briguait le poste de
chef du gouvernement libanais, il a dit: “Actuellement, j’aime
être partenaire avec la “LBC”.
La signature de l’accord entre le prince Al-Walid et la “LBC
Sat” précède le lancement du nouveau programme “Star
Academy” produit par la société “PAC”.
Auparavant, M. Pierre Daher avait accompagné le prince Al-Walid
dans une visite au siège de la compagnie “PAC” où
de nouveaux studios ont été aménagés pour
servir de cadre au programme “Star Academy”. Le prince Al-Walid
est l’un des grands investisseurs arabes à l’échelle
mondiale et possède des parts dans nombre d’institutions
médiatiques, dont 6% à “Robert Murdoch”, 17,3%
à “Euro Disney”-Paris, en plus de ses actions à
“AOL Time Warner”, “Rotana” et dans des journaux
arabes.
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