A la Rue Foch au centre-ville
“La France expose”: l’enthousiasme en bleu, blanc, rouge

Les Libanais avaient-ils besoin d’une exposition de produits et services français, pour renouveler leur attachement à leur se-conde patrie? Si, pour une certaine tranche de la population, l’affinité qui lie les deux pays, ne fait pas de doute, il a été bon de rappe-ler, aux jeunes surtout, que la présence française au Liban est spéciale sur plus d’un plan.

photo Un lâcher de ballons tricolores.

photo MM. Mustapha Assaad, Adnane el Kassar, Marwan Hamadé, Philippe Lecourtier, Abdel Menhem Ariss et Roger Nasnas.

Entre réceptions, expositions, concerts et célébrations de toutes sortes, ils étaient nombreux à partager un certain esprit d’humanisme et de culture, un certain art de vivre commun que l’exposition “La France expose” a cristallisé à la rue Foch.
Organisée à l’initiative de la Mission économique de l’ambassade de France par Publicis-Graphics, en plein cœur de la capitale envahie par les promeneurs, touristes et visiteurs, là où on parle français couramment, tous les opérateurs économiques, financiers, culturels ont eu l’occasion, durant quatre jours, de promouvoir les multiples facettes de la présence française au Liban.
Les parfums de Dior embaumaient l’espace. Air France et Total étaient là. La baguette sentait bon et chaud… Décorés de devantures et d’enseignes de rues pari-siennes, les stands tricolores ont envahi l’artère portant le nom du célèbre général français et ont fait l’objet de nombreuses animations.

photo Vues de l’exposition.

photo MM. Alexis Lecours Grandmaison, Saër Karam et Frédéric Clavier.

Aussitôt inaugurée par l’ambassadeur de France, en présence du ministre de l’Economie et du Commerce et du président de la fédération des Chambres de Commerce et de l’Industrie, la manifestation a tout de suite pris son caractère festif. M. Philippe Lecourtier a affirmé: “La France n’est pas qu’une idée, une référence linguistique, culturelle ou intellectuelle, mais (aussi des) entreprises, sources de valeur, de croissance et de création d’emplois”. Tout ce beau monde a pu apprécier “les délices de la dégustation française, la qualité de l’achat français, la sécurité du compte français, le luxe du choix français, le confort de la voiture française, les avantages de l’assurance française, la délicatesse de la parfumerie française” pour reprendre les propres termes de M. Marwan Hamadé.

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Vues de l'exposition.

Ambiance de bal musette au “Café Poetica”, où lors d’un cocktail préparé par le chef Jean-André Charial, Alicia Erevan et ses deux accordéo-nistes, Jean-Marc Torchy et Jérôme Richard ont chanté la France. Un peu plus loin, Jyjou, clown et mime, a prêté ses talents pour amuser les plus jeunes, alors qu’Au Bar de la Marine, on pouvait goûter les spécialités de la Provence. Pour les férus de voiture, Peugeot et Citroen exposaient leurs plus belles berlines, alors que Renault proposait son nouveau mo-dèle Scenic.
Dans les rues parallèles, une trentaine de jeunes artistes libanais ont tenté de faire découvrir leurs talents: peintures, poteries, céramiques, faux bijoux… mais aussi caricatures et dessins artistiques faits sur place, des remises de diplômes au stand de l’ESA, des expositions de photographies et de peintures...
Enfin, pour clôturer avec faste un événement de cette ampleur, le Grand Sérail a prêté ses jardins pour une soirée symphonique à la belle étoile. Claire Levacher, une des rares femmes chef d’orchestre, a dirigé l’Orchestre symphonique national du Liban, dans un répertoire pour un public bien choisi qui, avec un extrait de Carmen de Bizet, le Concerto pour piano en si bémol de Mozart et la symphonie en mi mineur Op.98 de Brahms, a mis en vedette Ziad Kreidy, jeune pianiste libanais, lauréat de la Société des auteurs et compositeurs de musique pour 2003.

Par Gisèle EID
Article paru dans "La Revue du Liban" N° 3955 - Du 26 Juin Au 3 Juillet 2004
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