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La brucellose
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Antidépresseurs pour enfants: le débat
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Les hommes sont différents face à l’obésité
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Par Le Dr. Carma KARAM
LeLa brucellose

photo La brucellose est une maladie infectieuse due à une bactérie du type brucella, commune à certains animaux et à l’homme: on parle d’anthropozoonose.
L’homme se contamine au contact des animaux infectés (bovins, caprins, ovins) ou à l’occasion de l’ingestion d’ali-ments d’origine animale (lait, en particulier non pasteurisé, fromages). Chez le bétail, la brucellose peut causer des avortements. Chez l’homme, elle porte aussi le nom de fièvre de Malte. Elle peut être mortelle dans de très rares cas. La brucellose est connue depuis 1843. Le germe, isolé par un vétérinaire Danois, pénètre dans l’organisme par la peau ou par voie digestive. La contagiosité est très importante. Dans plus de neuf cas sur dix, les contaminations restent silencieuses. La maladie évolue en trois pha-ses successives Elle débute par une fièvre à 39-40° associée à une sensation de malaise, des courbatures, des sueurs nocturnes et des douleurs musculaires. La fièvre évolue sur un mode ondulant (diminution puis ré-ascension de la température corporelle) pendant une quinzaine de jours. La brucellose secondaire se manifeste par une fatigue, parfois associée à des atteintes osseuses, articulaires ou neurologiques (méningite).
La forme chronique se caractérise par une fatigue généralisée, des sueurs, des douleurs diffuses et des éruptions cutanées. La prise de sang retrouve une diminution du nombre de globules blancs dans le sang lors de la phase initiale. Plusieurs techniques de laboratoire (notamment le sérodiagnostic de Wright positif à partir du 15ème jour de la maladie) peuvent mettre en évidence des anticorps. Le traitement fait appel à l’utilisation d’antibiotiques: les tétracyclines. Le traitement préventif consiste à surveiller les troupeaux et pratiquer l’abattage des animaux infectés, ainsi que des mesures d’hygiène et la pasteurisation du lait. La vaccination des professions exposées (deux injections à quinze jours d’intervalle et rappel dix-huit mois plus tard) a une bonne efficacité.


Antidépresseurs pour enfants: le débat

photoLa dépression de l’enfant et l’usage d’antidépresseurs chez les mineurs suscitent un important débat dans le monde. Les Etats-Unis les autorisent, les Britanniques ont affirmé que les antidépresseurs ne conviennent pas aux mineurs, l’Europe n’a pas encore légiféré. Il semblerait cependant qu’il existe une grande vogue d’utilisation des antidépresseurs aux Etats-Unis chez l’enfant et l’adolescent. Certains soulèvent le risque de suicide qui pourrait être lié à l’usage de ces molécules. Aucune donnée véritablement fiable n’est disponible actuellement. Cependant, les responsables souhaitent que la frénésie ralentisse. Ces médicaments qui agissent par le biais de la sérotonine et qu’on appelle SSRI, ont fait la preuve de leur efficacité chez l’adulte, mais l’enfant a des réactions différentes de l’adulte, qui doivent être prises en compte. Quelques études scientifiques contre placebo réalisées chez l’enfant dans les années 1990, n’ont pas fait la preuve de l’efficacité des antidépresseurs par rapport au placebo. Le débat n’est pas clos…


Les hommes sont différents face à l’obésité

D’après une étude parue dans la revue “Proceedings of the National Academy of Sciences”, une hormone qui influence l’appétit est très différente chez les hommes minces par rapport aux gros. Il semblerait que cette hormone, appelée ghréline, présente un pic nocturne chez les minces et pas chez les gros. Il s’agit d’une toute nouvelle découverte, après celle d’une autre hormone, plus connue, la leptine. Les chercheurs ont pris dix volontaires auxquels ils ont donné un repas léger et ont fait des prises de sang régulières pendant une nuit entière. Ils ont découvert une élévation très importante du taux de ghréline entre minuit et l’aube chez les hommes minces uniquement. Ils pensent que le système de régulation lié à cette hormone peut avoir disparu chez les personnes obèses. Ils ont aussi constaté qu’aucun des hommes minces n’avait faim au réveil. Il s’agit d’une partie de la recherche axée sur la compréhension du mécanisme complexe de l’obésité afin de pouvoir un jour mieux la traiter.


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