Chantal Goya: “Cela fait quinze ans que nous nous voyons!”

Le rêve vivant des enfants, surnommé Marie-Rose, a apporté le bonheur à des milliers de bambins, fait rêver les enfants d’aujourd’hui comme ceux d’hier et de demain. Ils continueront à suivre ses aventures extraordinaires dans “Le soulier qui vole”, “La planète merveilleuse”, “Le mystérieux Voyage”, “Le château hanté”, “Le grenier aux trésors”... Celle dont les chansons sont devenues de véritables hymnes; qui, d’après Bruno Coquatrix, patron de l’Olympia, “a ouvert le music-hall aux enfants” et a toujours eu cette belle philosophie héritée de Jean-Jacques Debout, son défunt époux: “privilégier le chemin du rêve à celui de la violence”.

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photo Chantal Goya et son livre
“La Niaque”.

Première artiste à venir au Liban après seize années de guerre, elle n’a jamais cessé de sourire, malgré les épreuves et donné rendez-vous encore une fois cette année aux Libanais.
Chantal Goya a signé au Virgin, place des Martyrs, le jeudi 3 février, son livre qui connaît un énorme succès en France. Intitulé: “La Niaque” (ou la force), elle le dédie à ses petits-enfants Samantha, Sanjay, Alexandre et Noé “si chers à son cœur”.
Elle espère que les Libanais le liront et connaîtront sa vie “qui a parfois pris des allures de conte à dormir debout”, mais comme Chantal le dit, les bonnes fées qui s’étaient penchées sur son berceau, l’ont aidée à surmonter les situations difficiles.
Elle donne une leçon de courage, révèle la clé de sa force intérieure, parle de “ce petit quelque chose qui lui permet de relever la tête quand tout s’écroule”, de sa “bonne étoile” qui irradie une lumière bienveillante et baigne sa vie dans “une aura magique”. Nombreux sont les moments forts qui pimentent “La Niaque”. Son enfance en Indochine avec ses parents et grands-parents, les images magi-ques qu’elle a gardées de la forêt et lui évoquaient les chevaliers de la table ronde; sa nourrice “Issam” qui, avoue Chantal, lui a au fond donné “La niaque” ou la force ancrée en elle pour la vie.
“Le hasard objectif”, qui a provoqué sa rencontre merveilleuse avec “l’homme de sa vie”, l’auteur-compositeur Jean-Jacques Debout.
Sa maternité et le bonheur de voir grandir ses petits-enfants.
Les souvenirs du Liban et la chanson “Les enfants du Liban” écrite par son conjoint et qu’elle a chantée sur la place des Canons en ruine, devant un public tout en pleurs à qui elle a promis de revenir chaque année. Promesse tenue!
Une autre rencontre incontour-nable avec Chantal Goya a eu lieu au Biel le week-end passé, mais il n’y avait pas que des enfants! Cette salle géante était comble et rassemblait trois générations confondues. Le spectacle en famille était encore une fois un rendez-vous avec l’émotion de retrouver tous les personnages qui ont accompagné sa carrière: Jeannot Lapin, Monsieur le Chat Botté, Snoopy, Maître Renard, Bouba et, bien sûr, Bécassine “qui fête cette année ses 100 ans”, précise Chantal. Les mamans ont aussi eu leur part de divertissement: elles ont dansé sur scène se te-nant par la main, à l’invitation de Chantal, au rythme de la chanson “Piou-piou petit poussin”.
Enfin, Chantal a tenu à exprimer sa joie de jouer ce spectacle, ses remerciements au We Group.
“Merci à vous mon cher public, cela fait quinze ans que nous nous voyons. Vive le Liban; je vous aime!”

ALIA GÉDÉON
Article paru dans "La Revue du Liban" N° 3988 Du 12 Au 19 Fevrier 2005
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