L’hiver est considéré comme la saison des infections du tractus respiratoire. Lorsqu’on parle de virus, tout le monde pense à celui de la grippe, le virus influenza. Mais, il en existe beaucoup d’autres, notamment les adénovirus. Ils infectent les membranes des parois respiratoires, ainsi que les yeux, les intestins et les voies urinaires. Ils sont responsables de 10% des infections respiratoires aiguës chez les enfants et de nombreux cas de gastro-entérites avec diarrhée. Le plus souvent, ils touchent les jeunes enfants et donnent des angines avec de la fièvre, un écoulement nasal, une toux et des ganglions. Ils peuvent parfois se compliquer d’une otite ou infection de l’oreille moyenne et de bronchiolite qui peut nécessiter une hospitalisation. La gastro-entérite est une inflammation de l’estomac, de l’intestin grêle et du gros intestin qui provoque des vomissements, une diarrhée liquide, des crampes et de la fièvre. Enfin, les infections urinaires peuvent s’accompagner de brûlures à la miction et de sang dans les urines. L’adénovirus est très contagieux, il se transmet par la toux ou les sécrétions ou les eaux souillées par les matières fécales. La nouveauté est qu’on constate depuis peu des cas d’infections très graves à adénovirus, voire même mortels. Ainsi, on a recensé plus de 1.000 cas d’infections virulentes dans l’etat d’Oregon, aux Etats-Unis, dont au moins 7 n’ont pas survécu. Le virus mutant est l’adénovirus 14 détecté pour la première fois en 2005, alors que la forme classique est connue depuis 1955. Les médecins sont surpris par ces formes plus agressives qui provoquent des pneumonies sévères qui nécessitent un séjour aux soins intensifs. En fait, la souche numéro 14 est encore rare, ce qui fait que peu de personnes sont immunisées par des anticorps. Donc, pour se protéger des infections respiratoires de l’hiver, il faut bien sûr penser au vaccin anti-grippal, car la grippe en reste la principale cause, mais il faut aussi garder une bonne hygiène en nettoyant les surfaces avec des produits ménagers, mettre la main devant la bouche lorsqu’on tousse et se moucher dans un mouchoir, sans oublier de se laver les mains, en particulier en sortant des toilettes. En cas d’infection respiratoire qui traîne et ne guérit pas, consultez rapidement votre médecin.

Une nouvelle théorie se profile à l’horizon: le désordre pourrait nuire à la santé. Si vous vivez dans une maison mal rangée, désordonnée, où règne le chaos, vous risquez d’avoir plus de stress et de problèmes de santé que les autres. Les enfants pourraient également souffrir de cette situation. Certains éducateurs constatent que les enfants qui sont élevés dans un milieu qui manque d’organisation sont plus stressés lorsqu’ils arrivent en classe, moins concentrés et plus souvent hyperactifs. Il semble que le meilleur moyen d’y faire face est de se réunir et de décider de mieux organiser la vie quotidienne et de se répartir les tâches. Peu importe par quoi on commence, ce qui compte, c’est de faire les premiers pas vers le rangement. Le stress chronique provoque une sécrétion de cortisol par les glandes surrénales. C’est un produit proche de la cortisone. Le cortisol en excès peut conduire à une hypertension, à un diabète, à une plus grande susceptibilité aux infections. Donc, mieux vaut faire un peu d’effort pour éviter d’avoir de gros bobos.

Les enfants peuvent-ils avoir des crises cardiaques? A priori, on n’y croit pas, car cela est très rare et pas vraiment très connu. Récemment, des médecins américains ont rapporté neuf cas de crise cardiaque chez des enfants de moins de 12 ans. Mais il faut savoir que ces cas se sont produits sur une période de 11 ans entre 1995 et 2006, ce qui fait moins d’un cas par an. Presque tous les enfants concernés étaient de sexe masculin et les médecins ont imputé ces crises à un spasme. Ils ont affirmé que ce phénomène mal connu peut être sous-estimé et ont publié leurs constatations dans la revue scientifique “Pediatrics”. Malgré cela, il faut rester mesuré et peut-être même un peu sceptique, car les douleurs dans la poitrine chez l’enfant sont à plus de 95% des cas sans relation avec un problème cardiaque et ne mettent pas sa vie en danger. Elles ont souvent une origine musculaire ou infectieuse. L’avantage de cette étude récente est de garder à l’esprit cette possibilité infime de cause cardiaque qu’il faut savoir parfois rechercher. Les enfants concernés avaient une douleur typique qui irradiait au bras gauche avec des enzymes cardiaques élevées à la prise de sang et des tests d’imagerie cardiaque anormaux. Mais heureusement, le plus souvent, les choses sont rentrées dans l’ordre sans complications à long terme. Il faut savoir que certains enfants obèses peuvent avoir une maladie cardiaque précoce, mais elle ne se révèle généralement que de nombreuses années plus tard. Dans l’étude qui nous intéresse, les enfants n’étaient pas obèses et n’avaient pas de dépôts qui bouchaient leurs artères cardiaques.