Quatrième commémoration du martyre de Rafik Hariri:
Le tribunal international et les législatives au cœur des discours

Quatre longues années ont passé depuis le 14 février 2005, jour de l’assassinat du Premier ministre Rafik Hariri qui a plongé le Liban dans l’amertume et les larmes. Depuis lors, les Libanais commémorent cette date avec dévotion et ferveur, pour affirmer, une fois de plus, leur volonté de vivre et de défier l’injustice. Cette quatrième commémoration revêt un cachet spécial, puisqu’elle a eu lieu deux semaines avant l’instauration du tribunal international à La Haye, pour juger les assassins du président-martyr et à moins de quatre mois des élections législatives les plus cruciales de l’Histoire du Liban.

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photo Mme Bahia Hariri, MM. Fouad Sanioura, Samir Geagea, Saad Hariri, Mme Joyce Gemayel, M. Elie Marouni, Mme Solange Gemayel, M. Jean Oghassabian, cheikh Ali el-Amine et le mufti Chaar.

Des centaines de milliers de personnes appartenant à la plupart des communautés religieuses du Liban, sont venues de toutes les régions pour participer à ce jour mémorable. Des convois de voitures sillonnaient les rues dès les premières lueurs de l’aube et l’embouteillage a commencé sur les principaux axes routiers amenant à la capitale. Grands et petits brandissaient des slogans, certains portaient le drapeau libanais, d’autres les emblèmes de leurs partis ou arborant des symboles de février 2005 comme le foulard rouge et blanc ou les casquettes rouges portant l’inscription “Indépendance 05”. Tout cela, sous la surveillance vigilante des forces de l’ordre, la commémoration ayant été marquée, cette année, par des mesures sécuritaires exceptionnelles de l’Armée et des forces de sécurité intérieure aux portes de la capitale. Malheureusement, des violences ont eu lieu en marge de la manifestation entraînant la mort de Loutfi Zeineddine, membre du PSP poignardé à mort à Ras el-Nabeh.
A la place des Martyrs noire de monde, tout un programme de présentations artistiques avec les troupes Al-Fayha’et Al-Madina, ainsi que l’artiste engagé Ahmad Kaabour qui a entonné nombre de ses chansons et le Dr Rim Dib qui a chanté “Je vous salue Marie”.

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Le président Amine Gemayel.
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M. Bassem Sabeh.
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M. Dory Chamoun.

Les mots de Chirac, Moussa et d’Allaoui
Ensuite, ont été transmises en différé sur écran géant, des allocutions de plusieurs personnalités. M. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe a parlé de Rafik Hariri, “un homme qui avait foi dans l’arabisme et le travail arabe commun”, louant ses importantes idées économiques concernant notamment l’instauration de la zone franche et du marché arabe commun.
M. Ayad Allaoui, ancien Premier ministre irakien a, pour sa part, évoqué l’esprit moderne imprégnant la pensée patriotique et nationaliste du président-martyr, qui mettait les affaires au service du développement économique au Liban, dans le monde arabe et dans le monde, considérant son martyre comme “une grande perte pour l’Irak et les leaders arabes”.
L’ancien président français, Jacques Chirac a, de son côté, parlé de l’amitié qui le liait à Hariri et exprimé sa compassion aux Libanais, son appréciation et son respect de la mémoire du président-martyr et de tout ce qu’il incarnait.
Devant la foule immense et les personnalités du 14 mars, dont le Premier ministre Fouad Sanioura, M Nadim Koteiche, animateur, a prononcé une allocution de circonstance, suivi de Nayla Tuéni qui a répété le serment de son père Gebrane Tuéni. Et après la diffusion d’extraits d’un discours prononcé par le ministre-martyr Pierre Gemayel au cours d’une manifestation du 14 mars, le président Amine Gemayel a pris la parole.

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M. Walid Joumblatt.
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Le Dr Samir Geagea.
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M. Saad Hariri.

Gemayel: “Journée de deuil et de victoire”
“Le 14 février, a-t-il dit, est certes une journée de deuil, mais aussi celle de la victoire pour la liberté et la dignité du Liban. Nous commémorons, cette année, le martyre du président Hariri et le Liban libéré de l’occupation et de la tutelle et à la tête de l’Etat un nouveau président qui est symbole de son unité”.
Il a mis, également, l’accent sur l’importance des prochaines élections législatives qui auront lieu dans quatre mois les qualifiant de “décisives”. “La victoire à ces élections, a-t-il affirmé, constituera la véritable sanction infligée aux assassins, que ce soient des individus, une organisation, un régime ou un Etat (…).
Aussi, a-t-il considéré qu’au Liban, il y a deux projets contradictoires. “Le premier consiste à poursuivre le parcours de la souveraineté, de l’indépendance, de l’essor économique et de la création d’opportunités de travail, l’autre œuvrant pour rétablir l’hégémonie, le suivisme et les rapports organiques avec des axes militaires, confessionnels et politiques.”.
L’ancien président de la République qui a aussi signalé que les législatives revêtent une importance particulière pour poursuivre la révolution du Cèdre et empêcher de remettre en cause les acquis du 14 mars, a appelé les leaders de ce mouvement à “la solidarité politique et à la complémentarité électorale, loin des intérêts personnels, sectaires et régionaux”.

photo M. Saad Hariri saluant la foule.

photo Le cercueil du défunt porté à bout de bras.

Sabeh: “Nous ne baisserons pas les bras”
Quant à M. Bassem Sabeh, il a affirmé dans son allocution qu’il y a un problème avec le régime de Bachar Assad et qu’il ne comprend pas comment on invite les forces du 14 mars à demander le pardon et à donner un satisfecit de bonne conduite à un régime arabe qui a, tout au long de trois décades, organisé les guerres civiles au Liban.
“Une campagne, a-t-il signalé, a été lancée depuis quelques jours pour empêcher la commémoration du 14 février, ils veulent que vous enterriez le souvenir de Rafik Hariri, que vous cessiez d’incarner le lever du drapeau sur la place de la liberté, que vous ayez peur et que vous ne quittiez pas vos domiciles”, estimant que les personnes présentes à cet événement expriment leurs sentiments envers une dure expérience et une histoire noire avec un régime despote. Signalant que le tribunal international chargé de juger les auteurs de l’attentat contre Hariri et tous les autres crimes entamera ses travaux le 1er mars, le député a conclu: “Nous investirons de nouveau cette même place, l’an prochain, jusqu’à ce qu’on voit les visages des criminels, quels qu’ils soient, derrière les barreaux à La Haye”.

photo Le martyr Loutfi Zeineddine.

photo M. Walid Joumblatt à la tribune.

Dory Chamoun: “Le 7 juin, une échéance cruciale”
M. Dory Chamoun, leader du Parti national libéral a, quant à lui, loué la loyauté des manifestants. “Vous luttez, a-t-il estimé, depuis quatre ans pour consolider l’indépendance et la souveraineté du Liban (…) Il n’y a pas eu d’ambiguïtés dans vos choix. D’autres ont répété avec vous le serment de Gebrane Tuéni; où sont-ils? Ils l’ont violé et se sont livrés à toutes sortes de débordements en occupant les places publiques, en assurant une couverture aux armes qui ont changé de cap et en reniant les constantes nationales…”.
Aussi, a-t-il considéré que l’échéance du 7 juin est cruciale constituant une sorte de test de la foi, de la détermination et de la loyauté des manifestants, afin de ne pas décevoir les martyrs d’aujourd’hui et d’hier.
Le leader du PSP, Walid Joumblatt a, quant a lui, soulevé la foule en prononçant comme à son habitude un discours véhément où il a salué “tous ceux qui ont vaincu l’armée de la tutelle, celle du régime de la rancœur, du sang et de l’analphabétisme (…) Ceux qui ont refusé le chaos lors de l’encerclement du Sérail, qui ont su éviter la guerre civile après l’assassinat des deux Ziad et qui ont exigé la justice, rien que la justice…”.
Annonçant avec véhémence que le despotisme et la tutelle sont vaincus, il s’est adressé aux Libanais, surtout aux Beyrouthins, qui ont répondu présents à l’appel du dialogue, louant leur détermination en faveur de l’unité nationale malgré la blessure de mai.

Joumblatt: “Non au compromis”
Le leader du PSP a tenu à refuser tout compromis. “Pas de compromis, a-t-il affirmé, sur le tribunal international et la justice, ni sur les fermes de Chebaa, ni sur les points de passage transfrontaliers illégaux, ni sur la criminalité et les armes hors des camps palestiniens, non plus sur la finalisation du dossier des déplacés, sur les droits des sudistes à l’indemnisation suite à l’agression israélienne. Pas de compromis, également, sur l’armement de la troupe, sur la reconstruction de Nahr el-Bared et le droit des réfugiés palestiniens à une vie digne, ni sur la réhabilitation de la magistrature, sur l’accord de Taëf, la stratégie de défense et le monopole de la décision de guerre ou de paix par l’Etat; pas de compromis sur la solidarité et l’initiative arabes, ni sur la Palestine, l’unité palestinienne, le droit du retour et l’édification d’un Etat palestinien”. Aussi, a-t-il refusé le terme “calmer le jeu” qui est seulement destiné à l’ennemi israélien, critiquant avec virulence l’Etat hébreu et sa guerre contre Gaza.
“Nous refusons les compromis, nous refusons de calmer le jeu et de nous excuser”, a-t-il conclu.

Geagea: “Pour un État fort”
Ensuite, le Dr Samir Geagea, chef des Forces libanaises, a déclaré qu’il y a à l’intérieur et à l’extérieur du Liban des forces qui essaient toujours d’entraver l’édification d’un Etat libre et effectif. “Ils veulent, a-t-il souligné, un Etat fictif sans décision, ni politique, ni armée effective, ni sécurité…”.
Appelant les Libanais à ne pas se soumettre à l’attaque contre la révolution du Cèdre visant à entraver l’instauration d’un Etat fort, le chef des FL a remarqué que l’Etat est menacé à tout moment de tomber sous les mains de ceux qui œuvrent à servir leurs intérêts à n’importe quel prix. Il a, également, mis l’accent sur l’importance de l’échéance électorale du 7 juin “pour réaliser la dernière scène du rêve du 14 mars”, demandant aux manifestants d’imaginer ce qu’aurait été la situation si la révolution du Cèdre n’avait pas eu lieu.
“Nous aurons continué à vivre dans la soumission, l’humiliation, le désespoir, sans liberté, sans Etat et sans patrie”, a-t-il répondu.
Le Dr Geagea n’a pas manqué, aussi, de critiquer l’application de la loi sur les écoutes téléphoniques, “leur but, a-t-il dit, étant de priver les services de sécurité légaux d’une grande marge de manœuvre dans leur action et d’avoir le champ libre pour exercer, sans aucun contrôle, leurs actions illégales”.

Hariri: “L’heure de la vérité a sonné”
Le mot de clôture a été prononcé par M. Saad Hariri, chef du Courant du futur, qui a galvanisé la foule. “Le tribunal international est proche, votre sang vaincra les oppresseurs. L’heure de la vérité a sonné et frappera aux portes de ceux qui ont participé à la série criminelle dont le Liban a été victime.
“Vous êtes la pierre angulaire de la révolution du Cèdre et l’âme du 14 mars. On poursuivra la route ensemble, chrétiens et musulmans pour défendre le grand Liban”.
Sur le plan politique, il a déclaré: “Nous avons assumé notre responsabilité historique en luttant contre les tentatives de plonger le Liban dans la guerre civile et nous nous opposerons, au présent et à l’avenir, à celles visant à confisquer le pouvoir de décision national indépendant”.
Hariri a affirmé que les élections du 7 juin sont une échéance cruciale où il ne sera pas question, uniquement de choisir les membres du parlement, mais une occasion pour tous les Libanais de répondre à des questions décisives concernant leur avenir. “Ce sera le moment, a-t-il déclaré, aux forces du 14 mars d’élever la voix en faveur de l’instauration d’un Etat libre, indépendant, responsable de la protection de ses frontières, de la souveraineté nationale, de la stabilité, de la sécurité du peuple et de son progrès”.

Des élections démocratiques
Signalant que cette échéance est essentielle dans la vie démocratique du Liban, il a annoncé que “les forces du 14 mars aspirent à mener des élections dans un climat démocratique et un cadre respectueux de la loi, sous le contrôle d’observateurs arabes et internationaux” exprimant leur détermination à agir en fonction des résultats en conformité avec la Constitution et les lois en vigueur, en réactivant le système parlementaire et les règles de l’alternance au pouvoir.
Concernant la situation politique, le chef du Courant du futur a signalé que l’avenir économique du Liban dépend de sa stabilité politique et sécuritaire, les réformes économiques et financières ayant échoué à cause de “l’arrogance politique sous toutes ses formes”, appelant à combattre la corruption et les îlots d’anarchie qui la protègent.
Les allocutions terminées, les manifestants commencent à quitter les lieux, sachant que nombre d’entre eux ont été victimes de multiples agressions en se dirigeant au centre-ville pour participer à cette quatrième commémoration, ainsi que sur le chemin de retour. Interceptés dans différentes régions du Liban et à Beyrouth, les convois des citoyens ont été la cible d’assauts et de violences commises par des inconnus qui ont fait une trentaine de blessés. Parmi ceux-ci, on cite Rifaat Sayegh, deux frères de la famille Fayed, quatre personnes de la localité de Faour, quatre membres de la famille Ali Hamadé, des partisans du PNL, Khaled Ghanem, qui a reçu deux balles dans le dos en s’apprêtant à monterdans le bus à Bhamdoun en direction de la capitale. Plusieurs voitures ont été endommagées à Zokak el Blat, Mar Elias et Ras el-Nabeh et certains convois ont été attaqués par des jets de pierres, notamment à Chekka.
Mais l’incident le plus grave reste le décès de Loutfi Abbas Zeineddine, membre du Parti socialiste progressiste, qui a succombé à ses blessures quelques heures après son admission à l’hôpital Rizk à Achrafieh. Zeineddine (50 ans), a été poignardé à Ras el-Nabeh, alors qu’il essayait de sauver son fils frappé à son tour à coups de bâtons. “Loutfi Zeineddine, est décédé dimanche matin des suites de blessures infligées par les attaques des partisans de l’opposition”, a indiqué le PSP dans un communiqué.
Quant à l’Armée libanaise, elle a affirmé que “plusieurs personnes étaient activement recherchées pour être livrées aux autorités judiciaires”.
Selon un porte-parole du Hezbollah, ce parti n’est pas impliqué dans les violences qui ont eu lieu samedi, ainsi que dans la mort de Zeineddine, indiquant que le mouvement a ordonné la fermeture des institutions et commerces dans les localités relevant de son autorité, “la commémoration de l’assassinat de Hariri étant un événement symbolique pour le commandement du parti et sa base populaire”.
Cet acte barbare a déclenché une série de condamnations, dont celle de M. Saad Hariri qui a demandé aux forces de l’ordre et les autorités judiciaires d’assumer leurs responsabilités, en poursuivant les criminels, ainsi que celle des FL, du ministre de la Culture, Tammam Salam, du Parti communiste libanais et du patriarche Sfeir qui s’est demandé: “Quand les Libanais apprendront-ils que le Liban est à tout le monde et que ses citoyens doivent coopérer ensemble pour lui redonner toute sa dignité?”.
M. Walid Joumblatt qui a présenté ses condoléances à la famille de la victime à Chbanieh, a appelé au calme, affirmant que la bonne attitude à prendre lors de ces moments douloureux est la même adoptée à Beyrouth à l’issue de l’assassinat des deux Ziad. “C’est de cette façon que réagissent les hommes, a-t-il indiqué, c’est l’attitude commandée par la raison et celle que doivent afficher tous ceux qui aspirent à un Etat”. Aussi, a-t-il annoncé que les auteurs de ce crime ont déjà été arrêtés par l’Armée et remis aux autorités, réitérant son appel en faveur de l’Armée et répétant ses propos au cours de la commémoration du 14 février. “Nous n’avons pas d’ennemis à l’intérieur. Nous n’avons d’autre ennemi que l’ignorance”. Condamnant le crime, il a annoncé que le “Hezbollah et le mouvement Amal stigmatiseront l’incident comme je l’ai fait moi-même.”.
Chbanieh, village natal du Loutfi Zeineddine, a fait ses adieux à son fils au cours d’obsèques officielles et populaires. Ont reçu les condoléances aux côtés de la famille Zeineddine; le ministre Waël Abou-Faour, représentant le Premier ministre Fouad Sanioura; le cheikh Akl druze, Naïm Hassan; M. Walid Joumblatt, le ministre Ghazi Aridi, les députés Akram Chéhayeb, Ayman Choucair, Fayçal el-Sayegh, Marwan Hamadé, Antoine Andraos, Henri Hélou, Fouad el-Saad et Nassib Jawhari, représentant le ministre Talal Arslane (en voyage).
Ont, également, présenté leurs condoléances: MM. Saad Hariri, Carlos Eddé, amid du Bloc national, une grande délégation de Dar El-Fatwa; les hauts responsables du PSP, ainsi que des personnalités du monde social, militaire, religieux, parlementaire et politique.
Après les funérailles, M. Sleimane Abou-Maghlabieh et le Dr Nadim Aboul-Hosn, membre du Conseil communautaire ont prononcé des allocutions de circonstance.
M. Joumblatt a, pour sa part, signalé que “Tout le Liban est aux obsèques de Loutfi Zeineddine à Chbanieh, village de l’entente et de la vie en commun”. Aussi, a-t-il mentionné les appels téléphoniques qu’il a reçus, notamment de l’émir Talal Arslane qui, se trouvant à l’étranger, a envoyé un délégué; du président Nabih Berri soulignant que “d’autres parties comme le Hezbollah qui célèbrent un événement, feront le nécessaire sans aucun doute”, présentant ses condoléances au parti qui célébrait la première commémoration de l’assassinat de Imad Moghnieh. Et d’ajouter: “L’incident est isolé. L’Armée et les forces de l’ordre ont accompli leur devoir le plus rapidement possible. Les criminels ont été arrêtés et nous surmontons nos blessures en attendant que justice soit faite. Nous savons que la route est longue, mais nous avons réussi grâce au calme, à la patience et à la sagesse. Qui aurait dit que le tribunal spécial pour le Liban sera mis en place? (...) quel que soit son verdict, nous l’accepterons”.
Ont condamné, également, le crime, le mufti de la République, cheikh Mohamed Kabbani, cheikh Abdel-Amir Kabalan, vice-président du Conseil supérieur chiite et MM. Antoine Karam, ministre de l’Environnement; Nassib Lahoud, ministre d’Etat et président du Renouveau démocratique, le Front du Travail islamique au Liban, ainsi que le Centre de Khiam pour la réhabilitation des victimes de la torture. A noter que plusieurs personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête sur les agressions du 14 février. Mais une seule personne a été déférée devant le Parquet de la Cour d’appel de Beyrouth et arrêtée pour avoir endommagé une voiture. Quant au chef du PSP, il a fait état de l’arrestation de plusieurs membres de la bande ayant attaqué Loutfi Zeineddine.
Signalons que le secrétariat général de l’Alliance du 14 mars a tenu une réunion à l’issue de laquelle il a publié un communiqué où il fait part de “sa fierté face à la mobilisation populaire du 14 février qui est l’indiscutable expression que la cause est toujours la même: liberté, souveraineté, décision nationale libre et indépendante”. Le communiqué a condamné de même les violences et les agressions commises contre les citoyens, demandant à l’Armée et aux forces de sécurité d’assumer entièrement leurs responsabilités.

NADINE HARDANE
Article paru dans "La Revue du Liban" N° 4198 Du 21 Au 28 Février 2009
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