A une semaine de Pâques, les communautés chrétiennes suivant le calendrier liturgique occidental, ont célébré les Rameaux. Des messes et des processions ont été organisées un peu partout à travers le liban.
S.Em. le cardinal Sfeir célébrant la messe dans la cour extérieure de Bkerké.
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Procession religieuse au centre-ville.
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A Beyrouth, tout comme dans les différentes régions libanaises, les carillons des églises se sont mêlés aux “Hoshana” et aux prières élevées par les fidèles. Les enfants ont, eux aussi, fêté l’entrée de Jésus à Jérusalem. Habillés de leurs plus beaux atours, souvent perchés sur les épaules de leurs pères, ils ont investi les places et les rues, brandissant leurs bougies décorées, de branches d’oliviers ou de palmiers.
De Bkerké au centre-ville
A Bkerké, les fidèles se sont, comme d’habitude, rassemblés dans la cour extérieure où la messe a été célébrée par S.Em. le cardinal Mar Nasrallah Sfeir, assisté de NN.SS. Roland Abou Jaoudé et Choukrallah Harb. Le patriarche maronite a procédé à la bénédiction des branches d’olivier, avant de présider la procession.
Des bougies allumées et des palmes pour accueillir le Christ.
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Les fidèles pressés dans la cour
de la cathédrale des arméniens-catholiques.
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Au centre-ville, Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a célébré la messe en la cathédrale Saint Georges, secondé par les pères Ignace Asmar et Charbel Massaad. Dans son homélie, Mgr Matar est revenu sur les valeurs de l’amour, de l’entente et de la paix et a tenu à rappeler que la cathédrale Saint-Georges, inaugurée il y a 115 ans à l’occasion de la fête des Rameaux a, à l’instar du Liban, survécu aux multiples crises qui ont secoué le pays. La cathédrale restaurée a rouvert ses portes devant les fidèles qui viennent prier le Seigneur pour que la paix règne de nouveau dans leur pays, leur région et dans le monde.
“Nous invoquons aujourd’hui le Roi de la paix pour qu’Il fasse régner sa paix dans les cœurs, rapproche les gens les uns des autres dans l’intérêt d’un seul pays, d’un seul peuple et d’un seul destin”, a-t-il dit.
Revenant sur les valeurs que le Christ a essayé de nous inculquer lors de son entrée à dos d’âne à Jérusalem, Mgr Matar a dit “ Nous prions pour la paix et l’avenir de nos enfants afin qu’ils puissent vivre dans leur pays et non à l’étranger, que ceux qui en sont éloignés retournent (…) Nous prions pour la paix véritable, celle qui naît dans les cœurs, la paix qui veut que nous aimions l’autre, que nous le reconnaissons et que nous collaborions avec lui pour le meilleur et pour le pire.
“Nous sommes un peuple qui a su coexister des siècles durant et nous voulons vivre ensemble pour l’éternité. C’est ce modèle que nous offrons au monde” (…)
L’évêque de Bagdad célébrant les Rameaux en présence de quelques fidèles.
Le nombre des chrétiens irakiens se réduit de jour en jour.
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A Jérusalem, des religieuses ont célébré les Rameaux en brandissant des branches
de palmiers. Tout comme en Irak, le nombre des chrétiens va décroissant.
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Mgr Kallas: “Entente et cooperation”
Présidant la messe en l’église de l’évêché grec-catholique - rue de Damas, Mgr Youssef Kallas a, dans son homélie, salué le rôle joué par le président de la République, pour désamorcer la crise au Liban. Il a ainsi affirmé: “Nous remercions le Seigneur en cette année bénie, de nous avoir accordé une stabilité durable, grâce à la coopération entre nos responsables, en dépit des tensions qui précèdent les législatives. Nous remercions Dieu d’avoir insufflé et fait prévaloir en nous l’esprit de la coopération et de l’entente sur lesquelles veille un président de la République qui tire sa force, non d’un quelconque appui partisan ou tribal, mais de l’ampleur des responsabilités qui lui incombent et de l’amour envers l’ensemble de ses ressortissants et par le biais desquels, il maintient l’équilibre nécessaire entre les différentes composantes de la patrie” (…)

Au Vatican, le pape Benoît XVI brandissant une branche de palmiers.
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La fête au Liban-Nord
Au Liban-Nord, précisément à Tannourine, Mgr Boulos Emile Saadé a célébré la messe des Rameaux en l’église de Notre Dame. Secondé par les RR.PP. Ignace Dagher et Boutros Bou Francis, Mgr Saadé s’est arrêté sur le message des Rameaux, expliquant que “la manifestation qui a accueilli l’entrée de Jésus à Jérusalem, prouve qu’il est le Roi de la paix, un messager d’amour et non un roi de guerre ou de conflits”.
Dans son homélie, il a, également, évoqué la crise de foi dont souffre le christianisme dans le monde. Une crise qui, selon ses termes, s’est traduite par l’indifférence, l’athéisme, la régression des valeurs morales et le démantèlement de la cellule familiale. Il a, enfin, appelé les fidèles à rester ancrés dans leur foi.
A Tripoli, Mgr Georges Abou-Jaoudé a présidé la messe en l’église Saint Maron secondé par Mgr Moussa Youssef et le R.P. Joseph Farah. Dans son homélie, l’évêque maronite a rappelé que le Christ a choisi de révéler sa vérité aux enfants, innocents, non encore corrompus, alors que les adultes l’ont combattu, car ils ont eu peur de lui: “Ils ont tenté de faire taire les enfants, car la vérité qu’ils clament les ennuie. Ils sont l’exemple de la dualité et du mensonge. D’un côté, ils prétendent être croyants et vouloir préserver la foi, alors que de l’autre, ils détruisent la foi en la transformant en un simple tremplin pour accéder à de hauts postes.
“Le Christ les met mal à l’aise, car, bien qu’il soit le Fils de Dieu, il n’a jamais agi comme les rois et maîtres du monde. Il n’a pas envahi Jérusalem entouré d’armées et de blindés, mais à dos d’âne. Il n’est pas entré dans la ville pour détruire ses ennemis, mais pour les ramener sur le droit chemin” (…) De son côté, Mgr Mounir Khaïrallah, vicaire de l’archevêché maronite de Batroun, a célébré la messe en la cathédrale Saint Estephan.
Au Koura, des messes et des processions ont été organisées dans différentes églises. As-Samiriyya, en l’église Saint Georges, R.P. Fouad Tabch a présidé l’office et prononcé une homélie dans laquelle il est revenu sur le message de la fête.
De son côté, le R.P. Joseph Andari a célébré la messe à Rasmisqa, en présence d’une foule de fidèles. A Zghorta, comme à Bécharré, les vallons ont répercuté l’écho des carillons des églises et couvents. A cette occasion, le vicaire patriarcal de Jibbet-Bécharré, Mgr Francis Bayssari a présidé l’office religieux en l’église Notre-Dame à Bazoun, ainsi qu’en l’église Mar Sarkis et Bakhos à Torza.
Des messes ont été aussi célébrées dans les églises Mar Saba, Notre-Dame et Saint Jean à Bécharré, Saint Jean à Diman, Saint Charbel à Bkaa-Kafra et Notre-Dame à Qannoubine.
La Békaa, Zahlé, tout comme les villes et villages sudistes, n’étaient pas en reste. A Saïda, l’archevêque maronite de la ville, Mgr Elias Nassar, a présidé la messe en présence de nombreuses personnalités. Evoquant les élections législatives, le prélat a invité les Libanais “à prendre conscience de leurs responsabilités nationales et à choisir les candidats en qui ils ont confiance, ceux qui sont capables de faire prévaloir l’intérêt et le bien public sur leurs intérêts personnels”.
Par ailleurs, Mgr Elie Haddad, évêque grec-catholique de Saïda et Deir el-Qamar, a célébré la messe des Rameaux.
Au Chouf, à Beiteddine, le R.P. Raymond Eid a célébré les Rameaux en la cathédrale Saint Maron. Idem à Botmé, où le R.P. Joseph Mezher a présidé l’office divin en l’église Saints Pierre et Paul.
Enfin, à Deir el-Qamar, l’abbé Marcel Abi-Khalil a célébré la messe en l’église Notre-Dame de Tallé. Dans son homélie, il s’est arrêté sur la signification de la fête, souhaitant que les Rameaux soient une occasion pour la rencontre entre les Libanais. Une procession devait être par la suite organisée. |