Noemigate, l’affaire qui embarrasse Berlusconi | ||||
La presse italienne se délecte de ce que l’on appelle désormais Noemigate, lancée par les révélations de La Republica choisi par Veronica Lario, épouse de Berlusconi pour y réclamer publiquement le divorce, ne pouvant “rester aux côtés d’un homme qui fréquente des mineures”. Depuis, ce journal de gauche interpelle quotidiennement le Cavaliere. Une aubaine pour l’opposition qui cherche noise au chef du gouvernement italien, lequel se prévaut d’une cote de popularité à 73% et qui voudrait l’affaiblir au seuil des élections européennes des 6 et 7 juin. Silvio Berlusconi y conduit la liste du Peuple de la liberté (PDL) dans cinq circonscriptions et trouve “infâme” la campagne menée contre sa personne, relayée par le chef du Parti démocrate, Dario Franceschini et la formation radicale de l’ex-juge de l’opération “Mani Pulite” (Mains propres), Antonio Di Pietro.
L’étalage et l’exploitation politique de la vie privée de Berlusconi ont tellement dépassé les limites que ses cinq enfants ont volé à son secours (y compris Barbara, Eleonora et Luigi, nés de son second mariage avec Veronica Lario) et que Franceschini lui-même a fait marche arrière. Mais le mal est fait et les révélations de la presse qui en fait les gorges chaudes se succèdent. Ainsi, a-t-on appris que Noemi Letizia avait été conviée en fin d’année avec une amie mineure comme elle, ainsi qu’une trentaine de jeunes filles de son âge à séjourner à la Villa Certosa que possède Berlusconi sur la Costa Smeralda en Sardaigne. Des photos de fêtes licencieuses montrent Berlusconi chez lui en compagnie de filles en tenues légères et aux seins nus. A tout cela s’ajoutent des ennuis judiciaires dans des affaires de corruption remontant à la fin des années 1990.
Par la suite, Berlusconi a justifié que son passage à l’anniversaire n’était pas prévu, niant toute relation avec Noemi, expliquant que s’il en avait eue, il aurait démissionné immédiatement et qu’il connaissait la jeune fille à travers son père, autrefois chauffeur de son ami l’ancien chef du gouvernement Bettino Craxi. Mais l’ex-petit ami de Noemi qui avait été condamné à deux ans de prison pour vol, a indiqué que Noemi recevait des coups de fil de Berlusconi et fait des révélations que le père de la jeune fille a voulu corriger. Benedetto Letizia a fini par raconter qu’il avait connu Berlusconi, dans le cadre d’une réunion électorale à Naples. C’était en 2001. Quand il a perdu accidentellement son fils aîné, Berlusconi lui a adressé une lettre “touchante” et lui a également téléphoné. Invité à Rome, il avait rencontré Berlusconi accompagné de sa femme et de sa fille Noemi, âgée alors de 10 ans. |
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Article paru dans "La Revue du Liban" N° 4213 Du 6 Au 13 Juin 2009 |
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