Conrad Murray, médecin personnel du roi de la pop, Michael Jackson, est soupçonné de lui avoir administré le Propofol, un puissant anesthésique qui a causé sa mort. Le docteur risque ainsi d’être poursuivi pour homicide involontaire, bien que la famille de l’artiste disparu le considère comme un meurtrier. La vie de ce médecin modeste du Texas, descendant d’une famille pauvre, commence à basculer quand il fait la connaissance de Jackson en 2006, lors d’une consultation pour l’un de ses enfants qui souffrait d’un grand rhume. Trois ans plus tard, il était le médecin devant accompagner le chanteur lors de son grand retour après des années d’absence. La police de Los Angeles, qui mène l’enquête a affirmé que le chanteur a perdu la vie à cause d’une surdose de cet anesthésique puissant qui n’est utilisé que dans les blocs opératoires des hôpitaux et, plus rarement, dans les cabinets médicaux sous une sévère surveillance médicale, un surdosage de ce produit entraînant une dépression respiratoire et cardiovasculaire pouvant causer un arrêt cardiaque. Le Dr Murray a avoué avoir donné presque chaque soir à la star des doses de 50 mg de Propofol par intraveineuse dans les six semaines qui ont précédé sa mort, afin de traiter son insomnie. En effet, la police a publié un rapport de 32 pages stipulant que celui-ci a administré un cocktail de sédatifs et d’antidépresseurs au chanteur qui ne retrouvait pas le sommeil, l’a supplié de lui injecter ce qu’il appelait son “lait”, à savoir le Propofol, vu sa couleur blanche. D’aucuns se demandent pourquoi le docteur accusé de négligence professionnelle, a cédé à toutes les demandes de la star. La réponse est facile, le médecin criblé de dettes, aurait été congédié et chassé de la luxueuse résidence de Jackson à Los Angeles et privé du luxe, de l’argent et de la célébrité. La presse représente le médecin spécialisé en cardiologie possédant une clinique à Houston où il traitait les Noirs américains pauvres, comme un criminel parfait, faisant état de violence conjugale, de faillite et de dettes impayées. Ce qui n’est pas loin de la vérité, ayant été condamné à des amendes réglées à l’amiable et faisant l’objet de nombreuses plaintes de partenaires. Cependant, l’accusé n’a pas le profil d’un criminel et en vingt ans de carrière, il n’a jamais eu de problèmes d’éthique médicale. Pourtant, les interrogations se multiplient sur les grandes quantités de Propofol découvertes chez lui, les maintes prescriptions sous pseudonyme pour la rock star et les tentatives de réanimation sur un matelas mou au lieu du sol, le b.a.-ba de la médecine. A noter que Murray a confié à la police, qu’il aspirait à éloigner Jackson de sa dépendance aux médicaments, notamment au Propofol.
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