“De lumière et de sang” est une initiative de l’ambassade d’Espagne au Liban, qui a été menée par un groupe de personnes, constitué par Luis Prado et Ferran Quevedo du côté espagnol; Saleh Barakat et Gregory Buchakjian, du côté libanais. Cette collective groupe un ensemble d’artistes-peintres ou photographes, appartenant à diverses générations et met, pour la première fois, en relief, la relation entre des artistes espagnols et le Liban et des artistes libanais et l’Espagne: Moustapha Farroukh, Rafic Charaf, Amine el Bacha, Hassan Jouni, Assumpcio Mateu, Ariane Delacampagne, Joe Kesrouani, Gregory Buchakjian, Ferran Quevedo, José Colon, Alfonso Moral, Randa Mirza, Guillem Valle.
Rafic Charaf.
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Assumpcio Mateu.
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A travers l’ensemble des œuvres exposées, on peut aisément constater que la maîtrise des techniques, qui est incontournable pour parvenir à la créativité, constitue la garantie de la qualité des diverses réalisations: peintures et photos.
Ces plasticiens innovent dans le domaine des matières et des matériaux, ainsi que dans celui des sensations et des concepts, mettant en cause la stabilité de la “perception objective”.
Ce n’est pas qu’ils refusent le monde objectif, mais ils veulent, tout d’abord, donner satisfaction à l’esprit, en retenant le symbole des choses. Dans un certain nombre d’œuvres, apparaissent de nouvelles attributions de valeurs constituées, soit par les formes du réel transposées picturalement, ou par les expériences mentales, ou par la mise en scène des images.
Hassan Jouni.
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Gregory Buchakjian.
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Modes d’expression se prêtant,
avec bonheur à retenir l’esprit des éléments
La plupart des exposants vivent, pleinement, leur “art” et s’ils aiment en fixer plastiquement l’empreinte, ce qu’ils veulent fixer, c’est l’impression émue et non l’objet ou la chose qui l’a provoquée. Les recherches plastiques entreprises et pensées par eux, sont en relation avec des données socio-culturelles. Elles définissent, avant tout, un rapport subjectif, lié à leurs propres visions du monde. Aussi, leurs réalisations apparaissent-elles pleines de fantaisie et de la quête d’une expression synthétique traduit l’essentiel de leurs messages et nous fait découvrir des territoires intimes et personnels, qui prennent tout leur sens. Ils ont apparemment adhéré à l’une ou l’autre des tendances de l’art contemporain pour trouver leur personnalité dans un contexte beaucoup plus vaste. Ils ont tous mis l’accent sur l’expression de leurs émotions individuelles. Leurs symboles sont d’essence intérieure et, parfois, créent l’ambiguïté d’une expression à la frontière de deux mondes, le réel et l’imaginaire.

Ferran Quevedo.
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Les œuvres, peintures ou photos, ont créé, en naissant, leurs propres mesures qui ne leur permettent pas de se confondre dans des dimensions spatiales communes.
Bien entendu, vu le grand nombre des exposants, le mélange des générations, la diversité des langages plastiques adoptés et le nombre restreint d’œuvres présentées par chaque artiste, il n’est pas question de faire une analyse critique de cette collective. Il me suffit de signaler qu’elle exalte, par sa multiplicité, un contenu d’échos émotifs divers et une richesse de langages visuels.
“Ressentir” est, peut-être, le maître mot qui régit, ici, la relation entre artistes et public. C’est grâce à ce sentiment qu’ils peuvent se rejoindre. |