Palestine et les “tendances lourdes” |
Par ISSAM KARAM |
...Et la loi sur l’électricité a été approuvée, à la suite d’un round dans lequel j’ai vu un visage démocratique parlementaire, même si cela émane d’une politique de vexation. Le Libanais, de nature, est impulsif et extrémiste. Pas de moyen-terme chez lui. Sauf s’il est contraint d’être au beau milieu. La Kayssia et la Yamania, dans la montagne, ont tranché le nœud de l’hostilité entre elles au moyen de l’épée, dans la bataille de Aïn Dara en 1711. La Yazbakia et la Joumblattia, toutes deux émanant de la Kayssia à la suite de l’immigration de la Yamnia au Djébel druze en Syrie, ne se sont rencontré que quand la situation l’exige. N’allons pas plus loin. Walid Joumblatt a cédé à Talal Arslan le commandement de la Montagne, parce que l’occultation du sang était devenue obligatoire après les histoires du 7 mai. Le Bloc destourien et le Bloc national sont restés en confrontation par l’épée... politique. Et nul n’a encore oublié comment Emile Eddé a été sorti de la Chambre des députés alors qu’il avait été élu député en 1943. Le 8 mars et le 14 mars sont une image non corrigée, ni polie, de l’éminent prédécesseur. *** Le changement est fils du temps et de l’événement. L’Amérique a perdu sa démocratie après le 11 septembre. Comme si l’Amérique s’était “libanisée” et est devenue impulsive et extrémiste. Pourtant, le 11 septembre, a provoqué une réaction américaine pareille à celle de Pearl Harbour. Ce jour-là, l’Amérique est partie à la guerre. Et le 11 septembre, l’Amérique a recherché une guerre, même injuste, injustifiée tout en ayant une fausse option. Et le Patriot Act n’est pas nouveau pour l’Amérique. George Bush s’est engagé sur la voie de John Adams, le second président américain et le premier à résider à la Maison-Blanche en 1800, l’appellation n’étant intervenue qu’en 1809. La pierre blanche a distingué la Maison-Blanche des maisons qui l’entourent, bâtie avec des tuiles rouges. *** Le Liban, en assumant la présidence du Conseil de sécurité, a été un élément sage. Le discours de son président fut un mot connaisseur et pondéré. Comme s’il revenait à la parole de De Gaulle répondant en ces termes à André Malraux: “Mon émule c’est Tintin... Parce que nous somme les deux petits qui ne se laissent pas fouler par les Grands! |