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Nikon Coolpix 950 :
le numérique a bien mûri !

Au vu du succès de son prédécesseur, le Coolpix 900, Nikon a percé dans le créneau et apporté les améliorations nécessaires à ce boîtier, déjà très performant. Le résultat se nomme Coolpix 950 (CP950). Oublié le design argenté, on est résolument passé au stade professionnel avec la petite touche bien caractéristique, reconnaissable par tous les nikonistes (ovale rouge sur caoutchouc noir, empreinte de Nikon). Dès la prise en main, on sent qu’il ne s’agit pas d’un gadget, que l’on tient là un appareil photo pro et qu’aucune fonction n’est superflue. La firme japonaise a, une fois de plus, bien fait les choses : excellente ergonomie, finition en magnésium moulé, aspect rugueux, robuste et précis, boîtier bi-corps pivotant pour prises de vue insolites ou complexes, flash intégré, zoom 3x (7-21mm, équivalent 24x36 : 38-115mm), courbes racées, du grand art !
Rendu de qualité
Franchir la barre des deux millions de pixels (2 mégapixels) était un exploit il y a peu, c’est aujourd’hui la norme, mais la résolution de l’image n’est pas tout, la qualité de celle-ci est un critère prédominant. Et dans ce domaine, le Coolpix s’en sort haut la main : une finesse et une netteté inégalées, ainsi qu’une restitution des couleurs exceptionnelle, permettant un tirage papier au format A4. Nikon frappe fort dans l’univers du numérique avec deux autres boîtiers reflex pro : le D1 (2,74 millions de pixels) et le F5 digital, bâti autour du capteur Kodak DCS660 avec 6 millions de pixels, dont les prix (aux U.S.) respectivement $5.000 et $16.000, sont à la mesure de leurs ambitions. Mais revenons à notre dure réalité et consolons- nous avec le très valable Coolpix 950.


L’appareil propose deux choix de prises de vue : la position automatique (A) où tout est géré par la machine, limitant ainsi les interventions et la position manuelle (M) qui offre un paramétrage complet du CP950. En mode M, Nikon démontre tout son savoir-faire. Trois possibilités sont offertes : P pour programme, le Coolpix est en mode auto assisté ; A pour la priorité à l’ouverture (f2,6 à f11,4) et S pour la priorité à la vitesse (de 8s à 1/750s). Pour l’exposition, Nikon offre comme à l’accoutumée, les trois mesures : spot, pondérée et matricielle sur 256 zones… une variété qui ne manque pas de rapeller celle d’un reflex argentique. La position Play, permet de voir ses photos, de prévisualiser jusqu’à 9 imagettes, de zoomer et se déplacer dans les images ou d’effacer celles-ci à sa guise. La mise au point s’effectue de deux façons : Autofocus continu à détection de contraste ou manuel. Le mode macro de 2cm à l’infini est d’une précision à toute épreuve (voir photos). A noter la présence d’une prise pour flash externe (l’excellent SB-28 s’y prête à merveille), d’un correcteur d’exposition et d’un retardateur… Plus que toute autre chose, ce sont les options inédites qui creusent l’écart avec les différents 2 mégapixels du marché : mode noir et blanc ; mode rafale en basse résolution (VGA 1,5 image/s) ; mode 16 shots (une image constituée d’une mosaïque de 16 clichés) ; mode BSS (Best Shot Select) sélectionnant – par comparaison – la meilleure photo d’une série en fonction de sa netteté et son contraste ; sans oublier la numérotation unique de chaque fichier et les informations indispensables (vitesse, ouverture, poids de l’image, optique…) délivrant un véritable “original numérique” permettant d’authentifier les photos. Le menu exhaustif (et multi-langues) offre de multiples options qui déroutent au début, mais s’avèrent fort utiles une fois maîtrisées. Même dans les conditions les plus difficiles (contre-jours, contraste important, faible lumière…) le CP950 s’adapte indéniablement bien. La sensibilité de base est de 80 ISO, que l’on peut pousser à 100, 200 ou 400 ISO pour les cas extrêmes.
Les chiffres 
Résolutions : 1600x1200 pixels, 1024x768, 640x480 ; Compressions : Tiff (non compressé, un fichier peut atteindre 5,5 mégas) et Jpeg (3 modes) ; Expositions : de 8s à 1/750s. Ouverture : f/2,6 – 4 ; Alimentation : 4 piles AA 1,5 V, avec possibilité de branchement sur secteur ainsi que l’ajout d’accus externes. Poids : 350g à vide.
Progrès numériques
Dans cet océan d’appareils digitaux, faisons un arrêt sur images. Il y a de cela deux ans, les amoureux de l’imagerie numérique se sont rués sur les premières digital cameras, dont les fonctions limitées les laissaient jusque-là sur leur faim. Aujourd’hui, dans la jungle des 2 mégapixels, le Coolpix 950 ouvre une nouvelle dimension et se classe parmi les valeurs sûres. Loin d’être le seul appareil photo numérique avec 2,1 millions de pixels, le Nikon Coolpix 950 n’en est pas moins un des meilleurs. Agfa, Canon, Epson, Sony, Fuji, Kodak, Olympus, Ricoh… s’attaquent à ce marché fort prometteur, puisque le remplaçant – à terme et dans certaines spécialités – de la technologie argentique.


La première génération d’appareils photo numérique était tout simplement inexploitable du fait de sa forte consommation en piles. Le Coolpix est certes glouton, mais son autonomie a été nettement renforcée : avec des batteries Ni-MH rechargeables, il est possible de prendre un peu plus de 100 photos sans flash, en mode 1600x1200, au format Jpeg compression normale. Autre détail qui a son importance : la présence d’un viseur optique, qui permet de mettre en veille l’écran à cristaux liquides, fort gourmand en énergie. Le Coolpix 950 se prête volontiers à une utilisation en extérieur (reportage), en studio, pour le portrait ou la macro. Les temps de réponses sont plus qu’honnêtes pour ce compact numérique : le déclenchement s’effectue moins de deux secondes après la mise sous tension. L’intervalle entre deux images en haute résolution est de quelques courts instants – le tout variant en fonction de la taille et la compression des clichés. Chose suffisamment rare pour être mentionnée : les compléments optiques optionnels (téléconvertisseur x2, grand angulaire 24-72mm et fish-eye 8mm), dignes des exigences d’un pro. Ainsi, la volonté d’autres constructeurs de réaliser des accessoires pour le CP950, conforte l’acheteur quant à la pérennité de sa machine. De fait, le Slide Copier de Happenstance transforme vos anciens Ektachromes en images fraîchement numérisées. Le puissant zoom x8 de Kenko élargira vos horizons… L’achat du Coolpix 950 s’avère suffisant pour le photographe amateur (averti) et un excellent complément pour le professionnel pressé. La carte mémoire à la norme “Compactflash” livrée d’origine est de 8Mo, ce qui semble inadapté pour photographier de façon autonome. Notre test a été effectué avec une carte Compactflash de 96Mo pouvant stocker environ 200 photos en mode de compression normal avec une résolution de 1600 par 1200 pixels. Quant aux possesseurs d’ordinateurs portables, l’adaptateur PCMCIA s’avérera indispensable. La carte Compactflash s’y glisse et permet ainsi le transfert d’une centaine d’images en quelques secondes. Les autres se contenteront de la fastidieuse connexion par câble…
Prix aux Etats-Unis : Coolpix 950 : $999 – Carte Compactflash 96Mo : $300 – Adaptateur PCMCIA : $15 – Fish-eye 183°, 8mm : $199





Handspring vise juste !



Déjà qu’ils devaient regretter le départ des deux têtes pensantes ayant engendré le Pilot, les dirigeants de Palm Computing – depuis racheté par 3Com (cf. RDL 3650) – doivent encore plus mal digérer la naissance du Visor. En effet, dès que Jeff Hawkins et Donna Dubinsky ont décidé de se séparer de la firme qu’ils ont fondée et d’aller créer ailleurs un successeur au Pilot, les tentatives de Palm Computing pour innover se sont révélées limitées, d’autant que l’offensive menée par Microsoft a permis à Bill Gates avec son WindowsCE de grignoter des parts de marché non négligeables. Un peu moins d’un an après ce divorce, Hawkins et Dubinsky fondent Handspring et créent le Visor. Il s’agit d’un handheld, architecturé autour du PalmOS, probablement le meilleur système d’exploitation aux environs et de fait, acceptant des milliers de logiciels dédiés. Un clone du PalmPilot en somme ? Certes, mais très évolué, à tel point qu’il a de quoi déstabiliser sérieusement l’emplacement privilégié où se trouve actuellement Palm Computing. Par son prix d’abord : $179 pour la version de base (2Mo) et $249 pour la version “Deluxe” (8Mo) contre $249 pour le Palm III et $399 pour le Palm V qui se révèlent soudain fort obsolètes… Le Visor fait tout ce que sait faire le Pilot, en mieux. De nouveaux modes viennent enrichir le carnet d’adresses, des fonctions scientifiques s’ajoutent à la calculatrice et une horloge mondiale donnant les différents fuseaux horaires, fait son apparition. Le design, inspiré de la vague i-Mac, se décline en cinq coloris, quatre transparents et un opaque. Totalement compatible avec le pilot (pour mieux le supplanter...), le Visor se synchronise grâce au port USB, jusqu’à quatre fois plus rapide que l’habituel port série ; le port infrarouge est toujours là et s’accompagne d’un microphone intégré. Là où le Visor innove, c’est dans son emplacement arrière baptisé “Springboard”, qui accepte toutes sortes d’extensions, le transformant en : lecteur de fichiers MP3, récepteur GPS, voire même en téléphone portable ! De nombreux périphériques optionnels viendront s’ajouter au Visor : Modem, Pager, cartouches de jeux, mémoire additionnelle… décuplant de facto ses possibilités. Pas besoin de drivers ou de réglages, on insert simplement la carte et le tour est joué. On pourra ainsi stocker des images, un dictionnaire, de la musique sur carte mémoire sans encombrer la RAM principale. Les prix des modules oscillent entre $29 pour un jeu de golf, jusqu’à $129 pour le modem et plus pour certaines pièces à venir. Le Visor est actuellement le seul PDA à offrir pareille caractéristique, ce qui lui garantit un succès commercial confortable. Alors que les autres marques proposent comme innovation des machines à écran couleur, souvent superflu, Handspring se cantonne à son moniteur monochrome fort économe. Le Visor est disponible dès à présent sur le territoire américain et à partir de l’an 2000 dans le reste du monde.